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commentaire Chartreuse de Parme Stendhal chapitre 18

Publié le 06/01/2024

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« 1ERE - SEQUENCE 1 : le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle ELEMENTS DE CORRECTION POUR LE COMMENTAIRE ATTENTION : Dans un commentaire rédigé, il ne faudrait pas écrire Introduction, Développement (I :A /II..) et conclusion. C’est indiqué ici à titre de repère.

Tout doit être rédigé.

Il faut également systématiquement préciser les lignes, ce qui n’est pas le cas ici. Introduction : amorce / présentation du texte / projet de lecture ; problématique / plan Ne pas commencer par « cet extrait » Stendhal publie en 1839 son roman La Chartreuse de Parme.

Alors consul dans le petit port de Civitavecchia, Stendhal s’est tellement ennuyé qu’il s’est évadé dans son rêve italien de bonheur passionné.

Son roman met en scène un jeune aristocrate, Fabrice Del Dongo, aux prises avec les mutations politiques de son pays et avec les tourments de son cœur amoureux.

Victime d’une vengeance, le héros est emprisonné dans la citadelle de Parme dont le gouverneur est le général Fabio Conti.

Fabrice vient d’y revoir Clélia, la fille de son geôlier, croisée sept ans auparavant. Dans cet extrait, situé au chapitre 18 de la deuxième partie, Stendhal nous livre ici les premières impressions de son héros emprisonné au sommet de la haute tour Farnèse.

Cette incarcération lui semble paradoxalement douce : il sait en effet qu'il est désormais tout proche de Clélia Conti, la fille du gouverneur.

Il s’agit d’un hymne paradoxal au bonheur de vivre en prison.

Il surprend le lecteur par son renouvellement des thèmes de la prison et de la fille du geôlier.

Nous nous demanderons comment la présentation paradoxale de la prison de Fabrice révèle l’état d’esprit du héros de Stendhal.

Nous examinerons d’abord les caractéristiques de la description de la prison de Fabrice, puis comment, à travers sa forme inhabituelle, elle permet une rêverie romantique pour le prisonnier. I.

Une description structurée par le regard de Fabrice a) Un texte descriptif Emprisonné dans la citadelle de Parme, le héros, Fabrice Del Dongo, décrit ce qu’il voit à travers les fenêtres de sa prison.

La scène est donc vue à travers les yeux du personnage principal, le narrateur utilise le point de vue interne à la troisième personne : « les yeux de Fabrice furent attirés vers une des fenêtres » l.

4 et 5.

Nous remarquons le champ lexical du regard : « la vue » l.1, « les yeux » l.4, « voir » l.6, « spectacle » l.15, « cette vue » l.16 et les mouvements du corps qui soulignent l’impétuosité, la spontanéité de Fabrice, son attirance vers le lieu d’ouverture : « Il courut aux fenêtres » l.1, sans un regard premier sur sa cellule.

De plus, l’imparfait de l’indicatif est utilisé pour mettre évidence et décrire les actions de l’arrière-plan au passé. b) Organisation de la description La description proposée se déroule en deux temps et est marquée par une volonté du narrateur de rendre la scène réaliste.

Tout d’abord, le regard s’arrête sur le décor de la forteresse, ce qui est le plus proche pour le personnage puis s’étend de plus en plus loin vers l’horizon.

Nous remarquons l’utilisation de connecteurs spatiaux « vers le nord-ouest » l.2, « à droite, audessus » l.

11, « à l’autre extrémité » l.12, et temporels « et d’abord » l.4, qui permettent de structurer et d’organiser la description.

À cela s’ajoute les nombreux chiffres qui viennent jalonner la description pour la rendre particulièrement précise : « deux étages » l.3, « à plus de vingt-cinq pieds de l’une des siennes », « cinq ou six pieds » l.

8, « cent lieues » l.17.

Enfin, dans le deuxième paragraphe, nous noterons que les indications géographiques permettent au lecteur de se projeter facilement dans le paysage qui fait face au héros : « la chaîne des Alpes, vers Trévise » l.11, « les contours du mont Viso et des autres pics des Alpes qui remontent de Nice vers le Mont-Cenis et Turin » l1 » et 14. c) Une description qui favorise la rêverie Un lieu et un moment privilégiés de la rêverie et du vagabondage de l'esprit : à la fenêtre, en hauteur, Fabrice a un poste d’observateur surplombant (l.8: la précision sur les distances et la hauteur à laquelle se trouve Fabrice ; vue panoramique vers le lointain), ouvert vers l’extérieur (le prisonnier oublie les grilles) et au crépuscule ; on peut relever les notations qui soulignent une évolution temporelle : « crépuscule du soir », « huit heures et demie du soir », « au couchant », « la lune [...] se levait majestueusement », « après avoir passé plus de deux heures ».

La description suit une progression qui fait littéralement « s'évader » le personnage, par un élargissement du lieu de la prison vers l'horizon. II- Une description révélatrice de l'intériorité du personnage a.

Un héros grisé par la beauté de la femme aimée Le personnage est transcendé par la beauté de Clélia Conti et son regard porté sur l’extérieur en est modifié.

Là où le narrateur s’attend à trouver un personnage accablé et en proie aux pires angoisses face à son enfermement, il découvre un.... »

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