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Colombie - 2003-2004: Le pari de la fermeté ?

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/1/450624.txt[13/09/2020 23:26:44] Avec l’élection du président Alvaro Uribe Vélez (libéral indépendant) en mai 2002, les Colombiens ont admis pour la première fois que leur pays était dans une situation de guerre.

Le succès d’A.

Uribe et sa popularité résultaient en partie de la lassitude de l’opinion p ublique après la rupture des négociations de paix entamées par le président conservateur Andrés Pastrana ave c les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

Au niveau international, il a bénéficié du c limat de «guerre contre le terrorisme» régnant depuis le 11 septembre 2001.

Mais, outre ces raisons conjonct urelles, ce sont sans doute le ton patriotique et ferme et le style de gouvernement d’A.

Uribe qui ont c onvaincu la population qu’il allait lutter contre la violence et la corruption.

Le président a pu rapidement afficher des résultats indéniables .

Les mesures de renforcement militaire et la réorientation de l’argent du «plan Colombia» (programme international d'assistance intégrale ou gouvernement colombien ; de fait, aide principalement militaire) dans l a lutte antisubversive ont permis de porter de sévères coups aux guérillas (1 683 morts, 2 553 p risonniers et plus de 1 410 cas de désertion dans les rangs des FARC en 2002), de capturer certains de leurs leaders et de reprendre le contrôle des principaux axes routiers.

Pour la première fois en qu arante ans, l’un des membres de l’état- major des FARC, Simón Trinidad, a été arrêté le 2 janvier 2004.

Le nombre d’enlèvements a également diminué en 2003 (1 652 de janvier à septembre, contre 2 330 en 20 02), même s’il restait exceptionnellement élevé.

La politique de «sécurité démocratique» a été accom pagnée par un programme économique d’austérité.

Le gouvernement a eu recours à de nouveaux impôts, à des compre ssions budgétaires dans le secteur public et à des emprunts auprès des organismes internationaux pour financer les efforts de guerre.

L’économie a donné divers signes de reprise en 2003.

Le secteur industriel a réagi positivement au gouvernement Uribe, ce qui s’est traduit par une reprise de l’inve stissement privé.

Le taux de chômage (environ 14 % de la population active) a légèrement diminué, tandis que le taux de croissance (2,6 % en 2003) est le plus élevé depuis 1997.

Cependant, la situation soci ale reste fragile.

Alors que les inégalités n’ont fait qu’augmenter, les classes sociales défavorisées o nt semblé payer plus fortement le prix des sacrifices économiques.

Le climat politique laissait planer des incertitudes.

L’échec du p rojet de référendum concernant la réforme politique et les résultats des élections locales du 25 octobre 200 3 constituaient les premiers signes d’usure du gouvernement.

Un nouveau panorama politique est apparu ave c la victoire, pour la première fois, d’un candidat de gauche, Luis Eduardo Garzón, à la mairie de Bogotá et avec l’élection de personnalités de gauche à la tête du département du Valle de l Cauca ainsi qu’à la mairie de Barrancabermeja.

Ce scrutin a également été marqué par le pr ogrès des mouvements indépendants et la défaite des partis traditionnels dans les principales villes du pays (Medellín, Cali, Barranquilla, Bucaramanga et Pereira).

Les Colombiens ont montré, comme à d’ autres occasions, qu’ils n’étaient pas prêts à tout miser sur une solution de force et qu’ils souhaita ient que d’autres tendances puissent s’exprimer.

Alors que les précédents gouvernements n’avaient négocié officiellement qu’avec les guérillas, le président A.

Uribe a maintenu la situation de rupture avec ces derniè res et entamé un dialogue avec les groupes paramilitaires à compter de décembre 2002.

Ce dernier a do nné lieu à la démobilisation des premiers groupes début 2004 et visait une démobilisation totale à l’horizon 2006.

La fragmentation des groupes, l'énigmatique disparition en avril 2004 de celui qui avait é té leur principal chef politique, Carlos Castaño, l’absence de règles de négociation claires et les p ossibilités d’impunité ménagées aux paramilitaires qui se rendent ont fait apparaître la délicatesse d e l’opération.

Les chances de renouer un dialogue avec les guérillas semblaient très éloignées et les exigences des deux côtés extrêmement élevées.

Le président paraissait déterminé à recherche r auparavant un rapport de forces qui contraigne les guérillas à la négociation ou à la démobilisation.

Le résultat dépendant en grande partie de sa capacité à conserver l’appui de l’opinion colombienne et de la communauté internationale et du montant des ressources dont il pourrait disposer.

L’attitude des États-Uni s serait déterminante, le succès de la politique d’A.

Uribe dépendant de leur appui inconditionnel dans l a lutte contre le terrorisme.

Or, la Colombie n’est qu’une priorité de second rang et les différe ntes forces au sein du Congrès américain étaient partagées au sujet de la poursuite de l’aide militaire.. »

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