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Colombie - 2001-2002: Rupture des négociations

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/1/450622.txt[13/09/2020 23:26:44] Le mandat du président conservateur Andrés Pastrana s'achevait sur un bien triste bilan.

Alors qu'il avait fait de la paix son objectif principal, il devait mettre fin à un pro cessus de négociation qui n'avait abouti à aucun résultat substantiel.

Si le gouvernement a donné l'impressio n de ne pas posséder de véritable stratégie de paix et de faire de trop grandes concessions aux FARC ( Forces armées révolutionnaires de Colombie), la plus puissante organisation de guérilla (17 000 comba ttants), le manque de volonté politique des guérillas a lui aussi été évident.

En outre, l 'avancée territoriale des groupes paramilitaires qui se sont emparés de villes entières, comme Barrancabermeja, a é galement freiné le processus.

Malgré la signature du traité de Los Pozos entre A.

Pastrana et le chef hist orique des guérilleros Manuel Marulanda, le 8 février 2001, une série d'enlèvements et d'assa ssinats commis par les guérillas a paralysé les pourparlers durant l'été 2001.

Le rapport ad hoc d'une commission de notables (19 septembre 2001) et le nouvel accord de San Francisco de la Sombra (5 octobre 2001) étaient censés relancer le processus.

Cependant, les exigences manifestées par M.

Marulanda dans sa lettre du 7 novembre 2001 (nota mment l'arrêt des contrôles aériens au-dessus de la zone démilitarisée) aboutissaient le 9 janvier 2002 à une première suspension des dialogues.

Seules les interventions in extremis du représentant de l' ONU (Organisation des Nations unies) et des pays amis ont permis de les sauver, le 14 janvier 2002.

Mais le d étournement par les FARC, le 20 février 2001, d'un avion commercial en provenance de la zone démil itarisée et l'enlèvement d'un sénateur, Jorge Eduardo Gechem Turbay, ont cette fois mis un terme, d e façon définitive, à plus de trois ans de pourparlers.

Les négociations avec l'autre organisation de guérilla, l'Armée de libération nationale (ELN, 5 000 combattants), n'avaient, elles non plus, guère progressé.

Aprè s avoir achoppé sur la question de la définition de la zone démilitarisée, elles ont été interr ompues le 7 août 2001.

Les deux parties ont repris les pourparlers à la suite de la réunion de La Havane (24 novembr e 2001), mais le gouvernement annonçait une rupture définitive le 30 mai 2002.

Au niveau interna tional, le ton à l'égard des organisations de guérilla s'est durci.

Tandis que les FARC, l'ELN et les groupes paramilitaires figuraient sur la liste des groupes terroristes publiée par les États-Unis, l'Uni on européenne décidait à son tour d'inscrire les FARC sur sa propre liste, le 13 juin 2002.

L'échec du modèle de négociation de l'administration Pastrana, l'intensification du conflit armé et la lassitude de la population ont sans aucun doute joué en la faveur du candidat présidentiel qui avait affiché, depuis le début de la campagne, le discours le plus ferme : le libéral indépendant Alvaro Uribe Vélez.

Celui qui, un an avant le scrutin, était devancé par le candidat du parti libéral Horacio Serpa et par la candidate indépendante venue des rangs du Parti social conservateu r (PSC d'A.

Pastrana), Noemi Sanin, a remporté une large victoire dès le premier tour (26 mai 2002), avec plus de 53 % des suffrages.

La lutte contre la corruption, le renforcement de la sécurité et l 'intransigeance à l'égard des guérillas faisaient partie des priorités de son gouvernement.

La tâche s'ann onçait rude tant les FARC, en exigeant la démission de nombreux maires et gouverneurs lors d'une violente ca mpagne d'intimidation, semblaient déterminées à augmenter leur pression avant l'entrée en fonc tion du nouveau président.

Jamais la Colombie n'avait traversé une crise institutionnelle aussi prononcé e.

Malgré certaines tentatives de résistance, la population civile demeurait la première victime de ce conflit et la situation des droits de l'homme continuait de se dégrader.

Le massacre de 119 personnes ré fugiées dans une église de Bojayá (département du Chocó), le 2 mai 2002, au cours d'affrontements armés entre les FARC et les paramilitaires - sans que les militaires interviennent - n'a été q u'une illustration supplémentaire du drame vécu par le pays.

L'économie colombienne a connu une légère relance.

Le taux d'in flation se situait à 8 % en décembre 2001 et les taux d'intérêt étaient plus bas que les années p récédentes.

La balance commerciale était légèrement positive (3,5 %) et la balance des comptes courants, quasi équilibrée.

Cependant, le taux de chômage (plus de 20 %), le déficit public (4,3 % du PIB) et le poids de la dette publique (8,7 % du PIB) révélaient l'incertitude de l'évolution économique.. »

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