Colombie: 1987-1988
Publié le 13/09/2020
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file:///F/Lycée/1/450608.txt[13/09/2020 23:26:43]
L'année 1987 et le début de 1988 ont connu une recrudescence de la violence, alors que les indices
économiques ont été plutôt favorables.
Avec plus de 12 millions de sacs de café en 1987 et en 1988, le pays a battu tous ses records en matière
d'exportation.
Il a d'autre part recommencé à exporter du pétro le en 1987, ce qui lui a permis d'obtenir
plus d'un milliard de dollars de devises.
Les gisements d'or ont fourni près de 50 tonnes de métal
précieux et la croissance du secteur industriel a progressé au ryt hme de 7%.
Ces progrès ne se sont
cependant guère reflétés sur le plan social: le chômage rece nsé, alimenté en particulier par l'exode rural,
dépasse 15% de la population active.
C'est dans ce contexte qu'on a assisté à une montée de la viole nce.
Au début de 1988, plus de 500
membres de l'Union patriotique - proche de la guérilla des Forces arm ées révolutionnaires de Colombie
(FARC) et du Parti communiste - ont été exécutés.
Le 11 oc tobre 1987, son président, le sénateur Jaime
Pardo Leal, tombait sous les balles des tueurs.
Le 25 janvier 1988, c'é tait le tour du procureur général
Carlos Mauro Hoyos.
Tous deux avaient dénoncé les liens existant e ntre les tueurs, la mafia et des
membres des forces armées.
Mais cette vague d'attentats visait éga lement des personnalités
indépendantes dont le nom figurait sur des listes publiées par la presse elle-même - professeurs,
journalistes, médecins.
Ces exécutions ont également pris un ca ractère collectif, notamment dans les
campagnes où des dizaines de paysans ont été tués dans les b ananeraies d'Apartado et dans la province
de Cordoba, en mars et avril 1988.
Confrontée à cette offensive, la guérilla a intensifié ses a ctions.
Les FARC ont répliqué aux provocations
de l'armée en rompant la trêve et en tendant, le 16 juin 1987, une embuscade aux militaires qui a fait 27
morts dans leurs rangs.
Le 27 septembre 1987, les principaux groupes en armes ont créé la Coordination
Simon Bolivar qui s'est déclarée prête à une confrontation d irecte avec le régime si le gouvernement ne
répondait pas à ses offres de dialogue.
L'armée de libératio n nationale (ELN), de tendance guévariste, en
est devenue en 1988 un des groupes les plus actifs.
Mais le président Virgilio Barco a-t-il les mains libres pour rouvrir les négociations? Qui sont les véritables
commanditaires des assassinats? Les "parrains" du cartel de Medellin (d e la drogue) arment souvent les
tueurs.
L'élimination des paysans organisés en syndicats permet de s'emparer de leurs terres, soit pour
cultiver la coca, soit simplement pour réaliser des investissements q ui intéressent localement hommes
politiques, policiers et militaires.
D'autre part, les cours de la cocaï ne ont chuté de 50% sur le marché
américain, réduisant d'autant les marges bénéficiaires des e xportateurs colombiens ; ces derniers ont
refusé de payer l'impôt à la guérilla, et le modus vivendi s 'est transformé en affrontement.
La bourgeoisie
nationale, effrayée par cette généralisation de la violence, te nd à se retirer des affaires et à émigrer ; elle
est remplacée de plus en plus ouvertement par la mafia qui s'est mise à investir dans les secteurs
productifs de l'économie.
Cette polarisation croissante entre les extrêmes et l'affaiblissement de l'autorité du président Virgilio
Barcos et de son gouvernement font peser une menace sur la vie démocr atique de la Colombie.
Certes,
des élections municipales permettant d'élire directement les maire s ont eu lieu en mars 1988, mais moins
de la moitié de la population s'est rendue aux urnes..
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