Databac

Clovis Ier

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Clovis Ier Ce document contient 929 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.

« Clovis Ier Clovis serait le descendant de Mérovée, roi légendaire d'une tribu de Francs Saliens, qui a donné son nom à ladynastie mérovingienne.

Les Francs apparaissent au courant du IIIe siècle comme un regroupement de petitspeuples germaniques pas encore convertis au christianisme.

Dans leur langue, le francique (plus proche de l'actuelnéerlandais que de l'allemand), leur nom signifierait “ libres ” ou “ hardis ”.

Hardis, les Francs le sont certainement,et brutaux et belliqueux.

On redoute la saisissante adresse et efficacité des guerriers : “ C'est un jeu pour eux delancer dans l'espace leur francisque (hache à deux tranchants), de mesurer du regard l'endroit qu'ils sont sûrs defrapper, de faire tourner leur bouclier, de bondir plus vite que les javelots qu'ils ont décochés et d'atteindre l'ennemiavant eux.

” (Sidoine Apollinaire.) A la mort de son père Childéric Ier, Clovis est élevé sur le pavois par ses soldats,comme le veut la coutume franque.

Il a quinze ans.

Il hérite d'un royaume resserré entre la mer du Nord, l'Escaut àl'est, les diocèses de Thérouane et de Boulogne à l'ouest et le diocèse de Cambrai au sud.

Ce modeste héritage,Clovis ne tardera pas à l'étendre.

En vingt ans, par la diplomatie ou par la force, il va devenir maître de la Gaule.Mais, à son avènement en 481 (ou 482), sa situation est claire aux yeux des Gallo-Romains, que commande Syagrius: Clovis est reconnu roi (rex), autrement dit chef militaire d'un peuple allié de l'Empire.

Cependant, Syagrius lui-même, dernier représentant de l'autorité romaine en Gaule du Nord, est dans une position délicate.

Son père,Aegidius, ayant rompu avec Rome, il ne peut plus compter militairement que sur ses propres forces, privé d'ordres,d'hommes ou de subsides venant de la capitale.

Clovis profite de cet état de faiblesse.

En 486, près de Soissons, ilattaque et écrase Syagrius qui doit se réfugier chez les Wisigoths (en Aquitaine).

Clovis a le champ libre pouroccuper la Gaule du Nord jusqu'à la Loire et obliger ce qui reste de l'armée romaine à passer à son service.

L'épisodequasi légendaire du “ vase de Soissons ” n'est pas qu'une belle histoire.

Il témoigne de la volonté politique de Clovis.En refusant le partage égal du butin à la mode germanique, il impose à ses guerriers son pouvoir supérieur.

Enréservant un vase liturgique pour le restituer à l'évêque de Reims, il s'assure l'alliance essentielle avec le haut clergéde Gaule.

Cette même intelligence politique fait choisir à Clovis de ne pas poursuivre aussitôt sa conquête vers lesud, mais d'affermir ses positions à l'est.

Luttes sanglantes, mais mal connues, pour soumettre les autres tribusfranques et les Thuringiens, pour contenir la poussée des Alamans.

Ces derniers sont vaincus et dispersés en 496 àla bataille dite de Tolbiac (Zulpich) et la partie rhénane de leur royaume passe sous protectorat franc.

Après cettevictoire, il est convenu de situer le baptême de Clovis, avec 3 000 de ses guerriers, par saint Remi, évêque deReims.

Noël 496 ou 498 ? Ce qui est sûr, c'est qu'il reçut le baptême et que cet acte va décider non seulement del'avenir de Clovis, mais aussi de notre histoire nationale.

Probablement influencée par la reine Clotilde (princesseburgonde et catholique, épousée en 496), cette conversion place Clovis, le barbare païen, dans l'ordre religieux ducôté de ses sujets gallo-romains.

Quel meilleur parti pouvait-il prendre pour gagner la sympathie du peuple de laGaule et obtenir le soutien des évêques, alors seule force véritablement agissante ? D'ailleurs, l'évêque de Vienne,Avit, n'écrit-il pas au nouveau baptisé : “ Votre foi est notre victoire.

” Désormais, Clovis peut exploiter lemouvement d'opinion en sa faveur et sa campagne décisive contre les Wisigoths va apparaître comme une croisadepour la Chrétienté.

Plus que la neutralité du royaume des Burgondes, il obtient la participation de quelquescontingents de soldats ainsi que celle de troupes rhénanes.

Fort d'une puissante armée, et après une étape à Toursoù il se met sous la protection de saint Martin, il attaque le royaume wisigoth.

A Vouillé, près de Poitiers, il met endéroute l'armée du roi Alaric II.

Alaric meurt dans la bataille (507).

Son peuple reflue vers l'Espagne, laissant lesvilles de Bordeaux et de Toulouse aux mains de Clovis, qui s'empare bientôt de toutes les régions situées entre laLoire et les Pyrénées (à l'exception du bas Languedoc, sous protectorat ostrogoth).

Revenu à Tours, Clovis y faitune entrée triomphale, à la manière d'un général romain, reçoit les insignes royaux par l'empereur d'Orient, Anastase.Son pouvoir est désormais légitimé.

Puis il remonte sur Paris, dont il fait, à la place de Soissons, sa capitale.

C'est làqu'il engage la construction d'une basilique dédiée à sainte Geneviève et destinée à recevoir son propre tombeau etcelui de la reine Clotilde.

Dernier acte politique de son règne, Clovis fait réunir à Orléans un grand concile desévêques de Gaule (juillet 511).

En échange de toutes sortes de largesses, il se voit reconnaître le contrôle desordinations.A sa mort, le 27 novembre 511, Clovis était le maître de presque toute la Gaule.

Sa sagesse de ne pas avoir réduitles vaincus en servitude, de ne pas les avoir spoliés de leurs terres, et son habileté à faire collaborer l'aristocratiemilitaire franque avec l'élite gallo-romaine, civile ou ecclésiastique, avaient largement contribué à assurer sonautorité de roi des Francs.

Le royaume, qui sera longtemps considéré comme un bien patrimonial, sera partagé entreses quatre fils : Thierry, Clodomir, Childebert Ier et Clotaire Ier.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles