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Clovis Ier

Publié le 06/12/2021

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1  PRÉSENTATION 

 

Clovis Ier (v. 465-511), roi des Francs (481-511) et véritable fondateur de la dynastie mérovingienne.

 

Souvent présenté dans l’historiographie française comme l’ancêtre de la nation, et dans la littérature religieuse comme celui qui, par son baptême, a fait de la France la « fille aînée de l’Église «, Clovis est un personnage mal connu. La principale source sur son règne est constituée par l’Histoire des Francs, écrite près d’un siècle plus tard par le chroniqueur Grégoire de Tours.

 

2  LA PRISE DE SOISSONS 

 

Fils de Childéric Ier, roi de Tournai, et de la princesse thuringienne Basina, Clovis (ou Chlodoweg, en latin Hludovicus) succéda à son père vers 481, à la fois comme chef de tribu (rex) et comme gouverneur civil de la Belgique seconde.

 

Se donnant comme objectifs d’agrandir son territoire et d’unifier sous son autorité l’ensemble des Francs Saliens, il s’attaqua d’abord au général gallo-romain Syagrius, sur lequel il remporta la victoire décisive de Soissons (486), où il établit sa capitale. Sa puissance impressionna tellement Alaric II, roi des Wisigoths, que ce dernier ne put refuser de lui livrer Syagrius, qui avait trouvé refuge chez lui, et qui fut immédiatement mis à mort.

 

Adroit, Clovis eut soin de ménager les autorités ecclésiastiques qui, par la voix de Remi, archevêque de Reims, avaient reconnu sa conquête : après la prise de Soissons, il voulut ainsi écarter du pillage un vase d’église que l’un de ses guerriers, furieux de cette entorse aux lois de la guerre, préféra briser plutôt que de renoncer à ce butin.

 

Pendant les dix années suivantes, Clovis s’employa à prendre possession de l’ensemble de la Gaule du Nord, depuis la Meuse et la Moselle jusqu’à la Loire. Après avoir battu les Thuringiens vers 491, il soumit les Francs Ripuaires, puis entreprit de réduire la puissance des Alamans, ses rivaux les plus dangereux, installés à l’est de son royaume. Une nouvelle victoire, peut-être en 496, à Tolbiac (aujourd’hui Zülpich, au sud de Cologne), lui permit de repousser ces derniers jusqu’au Haut-Rhin. Enfin, il lança plusieurs raids en Armorique et en Aquitaine, et occupa Bordeaux en 498.

 

3  LE BAPTÊME DE REIMS 

 

Ne pouvant vaincre les Burgondes et les Wisigoths sans l’aide des populations gallo-romaines, Clovis décida, pour faciliter ses relations avec ces peuples, de se convertir au christianisme, comme l’y engageaient depuis longtemps déjà son épouse Clotilde, princesse burgonde, elle-même catholique, et Remi, archevêque de Reims. Ce dernier baptisa Clovis dans sa cathédrale à une date mal connue, comprise entre 496 et 506 (que certains historiens situent en 498) en compagnie de 3 000 de ses guerriers, ce qui fit désormais de Clovis le champion de l’orthodoxie religieuse.

 

4  LE ROI DE TOUS LES FRANCS 

 

En 500, ayant pris le parti de l’oncle de la reine, Godegisel, contre son frère Gondebaud, roi des Burgondes, il triompha de ce dernier devant Dijon et lui laissa la vie sauve contre un tribut. Peu après, Clovis déclara la guerre aux Wisigoths et s’allia à son ancien ennemi. C’est à Vouillé, au nord-ouest de Poitiers, que les Wisigoths furent battus, en 507, et que leur roi Alaric II fut tué. Toulouse et l’Aquitaine tombèrent alors aux mains de Clovis, tandis que les Wisigoths étaient refoulés en Espagne. Pour manifester sa satisfaction de cette victoire sur les Barbares, l’empereur d’Orient Anastase aurait envoyé des émissaires à Tours, pour remettre à Clovis les insignes de consul.

 

Pour finir d’affirmer son autorité sur les Francs, Clovis élimina, par le meurtre, tous les chefs susceptibles de constituer une menace pour son pouvoir, notamment le roi des Ripuaires, Sigebert, et son fils Chlodéric. Après sa victoire sur les Wisigoths, Clovis délaissa la Belgique pour s’installer à Paris, désormais la capitale du royaume franc qui, à cette époque, était formé de la quasi-totalité de la Gaule (à l’exception de la Bourgogne) et du sud-est de l’Allemagne actuelle.

 

Grâce à ses conquêtes, Clovis était parvenu à acquérir une puissance considérable, sans précédent pour un chef barbare. Avec lui était né un royaume cohérent, où les populations gallo-romaine et franque se mêlaient, unies par une même religion, et où les relations entre conquérants et conquis étaient particulièrement étroites. Fondateur de l’abbaye de Sainte-Geneviève, Clovis mourut à Paris, l’année même où il avait réuni à Orléans un concile destiné à réorganiser l’Église des Gaules. Son royaume fut partagé entre ses quatre fils, Thierry, Clodomir, Childebert Ier et Clotaire Ier.

 

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