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CLOVIS

Publié le 16/05/2020

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« CLOVIS (né vers 466, mort en 511) Ce petit chef de la tribu des Francs Saliens est généralement présenté comme le premier de nos rois.

Mais si cetaventurier habile et heureux acquit la plus grande partie de la Gaule, le hasard le servit plus qu'une volontédéterminée de forger un Etat.

Né vers 466, Clovis hérita, à quinze ou seize ans, à la mort de son père Childéric P r, d'un petit pays situé entre la mer du Nord, l'Escaut et le Cambrésis, avec Tournai comme ville principale.

Il se renditbientôt maître de toute la région entre Somme et Loire par sa victoire (486), à Soissons, sur le dernier chef romainen Gaule, Syagrius (le fameux épisode du vase de Soissons a été rapporté par son biographe, Grégoire de Tours),puis il força le roi des Wisigoths, Alaric II, à lui livrer le vaincu, qu'il fit mettre à mort.

Une seconde victoire, plusdifficilement gagnée, accrut son prestige : celle de Tolbiac, remportée, en 496, sur les Alamans. Clovis accomplit alors l'acte politique le plus important de son règne en recevant le baptême des mains de saint Remiavec plusieurs milliers de guerriers.

En 493, il avait épousé une princesse chrétienne, Clotilde, nièce du roi desBurgondes, Gondebaud, dont l'influence joua dans toute cette décision.

Clovis comprit ainsi l'importance de gagnerl'appui des évêques catholiques, inquiets de ce que la majorité des chefs barbares devenus chrétiens eussentadhéré à l'hérésie arienne.

Cependant la conversion de Clovis ne changea pas son tempérament violent, implacablepour les vaincus. Ainsi protégé par l'épiscopat, le chef franc continua ses conquêtes.

Il s'attaqua aux Burgondes, qu'il défit près deDijon, mais Gondebaud lui échappa.

Clovis sut se réconcilier avec son adversaire et s'en fit même un allié contre lesWisigoths.

Il vainquit ceux-ci à Vouillé, en Poitou (507), et les refoula jusqu'aux Pyrénées après avoir pillé Toulouse,leur capitale.

Il se trouva ainsi maître de l'Aquitaine et de la Septimanie (Languedoc).

Les deux alliés auraient vouluenlever la région méditerranéenne aux Ostrogoths mais leurs troupes furent battues et la Septimanie dut êtrerendue au fils d'Alaric II.

Cependant, Clovis vit ses victoires consacrées par l'empereur d'Orient, Anastase, qui luidécerna les titres de consul et de patrice.

Entre-temps, il avait annexé d'autres petits royaumes francs par ladiplomatie ou par la force.

Il fixa sa capitale à Paris : le roitelet de Tournai était devenu le roi de toute la nationfranque.

Un de ses derniers actes fut la convocation d'un concile à Orléans (511) : les évêques qui s'y rendirentreconnurent le caractère spirituel 'de l'autorité du roi franc.

Celui-ci mourut six mois plus tard, à Paris, le 27novembre 511. Clovis serait le descendant de Mérovée, roi légendaire d'une tribu de Francs Saliens, qui a donné son nom à la dynastie mérovingienne.

Les Francs apparaissent au courant du IIIe siècle comme un regroupement de petits peuples germaniques pas encore convertis au christianisme.

Dans leur langue, le francique (plus proche de l'actuel néerlandais que de l'allemand) leur nom signifierait « libres » ou « hardis ».

Hardis, les Francs le sont certainement, et brutaux et belliqueux.

On redoute la saisissante adresse et efficacité des guerriers : « C'est un jeu pour eux de lancer dans l'espace leur francisque (hache à deux tranchants), de mesurer du regard l'endroit qu'ils sont sûrs de frapper, de faire tourner leur bouclier, de bondir plus vite que les javelots qu'ils ont décochés et d'atteindre l'ennemi avant eux.

» (Sidoine Apollinaire.) A la mort de son père Childéric Ier, Clovis est élevé sur le pavois par ses soldats, comme le veut la coutume franque.

Il a quinze ans.

Il hérite d'un royaume resserré entre la mer du Nord, l'Escaut à l'est, les diocèses de Thérouane et de Boulogne à l'ouest et le diocèse de Cambrai au sud.

Ce modeste héritage, Clovis ne tardera pas à l'étendre.

En vingt ans, par la diplomatie ou par la force, il va devenir maître de la Gaule.

Mais, à son avènement en 481 (ou 482), sa situation est claire aux yeux des Gallo-Romains, que commande Syagrius : Clovis est reconnu roi (rex), autrement dit chef militaire d'un peuple allié de l'Empire.

Cependant, Syagrius lui-même, dernier représentant de l'autorité romaine en Gaule du Nord, est dans une position délicate.

Son père, Aegidius, ayant rompu avec Rome, il ne peut plus compter militairement que sur ses propres forces, privé d'ordres, d'hommes ou de subsides venant de la capitale.

Clovis profite de cet état de faiblesse.

En 486, près de Soissons, il attaque et écrase Syagrius qui doit se réfugier chez les Wisigoths (en Aquitaine).

Clovis a le champ libre pour occuper la Gaule du Nord jusqu'à la Loire et obliger ce qui reste de l'armée romaine à passer à son service.

L'épisode quasi légendaire du « vase de Soissons » n'est pas qu'une belle histoire.

Il témoigne de la volonté politique de Clovis. En refusant le partage égal du butin à la mode germanique, il impose à ses guerriers son pouvoir supérieur.

En réservant un vase liturgique pour le restituer à l'évêque de Reims, il s'assure l'alliance essentielle avec le haut clergé de Gaule.

Cette même intelligence politique fait choisir à Clovis de ne pas poursuivre aussitôt sa conquête vers le sud, mais d'affermir ses positions à l'est.

Luttes sanglantes, mais mal connues, pour soumettre les autres tribus franques et les Thuringiens, pour contenir la poussée des Alamans.

Ces derniers sont vaincus et dispersés en 496 à la bataille dite de Tolbiac (Zulpich) et la partie rhénane de leur royaume passe sous protectorat franc.

Après cette victoire, il est convenu de situer le baptême de Clovis, avec 3 000 de ses guerriers, par saint Remi, évêque de. »

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