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Clément Ader

Publié le 16/05/2020

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« Adolescent, Clément Ader réalise un cerf-volant capable d'enlever un homme dans les airs.

Pendant la guerre de 1870, il construit à sesfrais un ballon.

Après avoir abandonné en 1876 l'administration des Ponts et Chaussées, il s'enrichit grâce aux inventions qu'il fait dans ledomaine de l'électricité.

L'argent dont il dispose lui permet enfin, le 9 octobre 1890, de mettre au point, après plusieurs essais, unappareil plus lourd que l'air, tracté par un moteur à vapeur qu'il appelle “ avion ”, baptise l'Eole et qui parvient à parcourir unecinquantaine de mètres au-dessus du sol.

Ce ne sont pourtant que les expériences faites sur Avion III en 1897 qui convaincront lespouvoirs publics que l'invention d'Ader peut avoir de l'avenir… Ignoré par ses contemporains, il se retire et meurt dans l'anonymat. Clément Ader Dans le mémorial de l'Aviation, dans l'histoire générale même des précurseurs, il n'est pas de plus grand nom que celui de Clément Ader.Né dans la petite ville de Muret, voisine de Toulouse, le 2 avril 1841, il fut d'abord conducteur des Ponts et Chaussées et participa vers1862 à la construction de la voie ferrée Toulouse-Bayonne.

Mais le démon de l'invention mécanique soufflait depuis longtemps en lui, ettrès vite il tournera toutes ses forces vers un seul but : le vol mécanique, le vol grâce à un appareil dont il serait tout ensemblel'inventeur, le constructeur, l'expérimentateur. Il y faut beaucoup d'argent.

Ader abandonne l'administration, vient à Paris en 1876.

Mécanicien de génie, technicien obstiné, il va gagnerune fortune considérable dans les applications de l'électricité.

Il perfectionne le téléphone, construit le fameux "poste Ader", invente lethéâtrophone, établit le premier réseau téléphonique de la capitale en 1880.

Puis, volontairement, avec méthode et avec joie, il engloutiratoute sa fortune dans l'aviation. Il transforme son jardin de Passy en parc d'étude, volière et laboratoire.

Il reprend les recherches d'un grand devancier, Mouillard, sur levol des oiseaux.

Il observe, dessine, médite.

Le vol des oiseaux, le mouvement des feuilles de sycomore ou des aiguilles de pin dans levent, voilà Oe qui le passionne.

Il observe les cigognes en Alsace, les vautours en Afrique.

Comme Léonard de Vinci, il cherche surtout àravir le secret de la chauve-souris.

Il étudie la courbe qui permet aux oiseaux et aux feuilles de s'appuyer sur l'air et qu'il nomme "lacourbe universelle de sustension". Enfin le voici prêt.

En 1886, il passe à la construction de sa première vraie machine, c'est L'Eole : une sorte de grande chauve-souris, qui a6 mètres 50 de long, 14 d'envergure, avec un moteur à vapeur 4 cylindres, 20 chevaux à double expansion et réduit au poids alorsremarquable de 3 kilogrammes par cheval.

Les ailes sont munies d'un dispositif de gauchissement par lui inventé.

L'ensemble ne pèseque 258 kg. Le 9 octobre 1890, dans un parc d'Armainvilliers, il essaye l'appareil.

Il roule et sur 50 mètres on ne voit plus trace de roues.

On en adisputé.

Mais deux jardiniers spectateurs et les deux contremaîtres d'Ader témoignèrent formellement pour lui.

Les contremaîtres avaientmême enterré des morceaux de charbon pour repérer l'endroit où les roues quittèrent le sol, puis celui où elles s'étaient reposées : on aretrouvé ces morceaux en 1937.

Techniquement, L'Eole était d'ailleurs capable de voler. Ader suit sa route solitaire.

Il accroît la puissance du moteur, améliore la machine.

Seconde tentative, avec un Eole II, au camp militairede Satory, en août 1891.

Peut-être accomplit-il alors un bond de 200 mètres.

Il parvient en tout cas à intéresser le ministre de la Guerre,Freycinet, lui-même ingénieur célèbre.

Le ministre lui fait attribuer une somme de 300 000 francs par l'Académie des Sciences, au-delà lesfrais seront inscrits au budget de la Guerre. Ader élargit ses vues.

Rue Jasmin, à Auteuil, il monte une véritable usine.

Durant six années ardentes, il prépare un Eole III qu'il baptisedésormais d'un nom nouveau et immortel : L'Avion. Ce troisième Eole ressemblait au premier.

C'était une énorme chauve-souris de 16 mètres d'envergure, avec deux hélices attractives àquatre pales, et deux moteurs à vapeur de 30 chevaux, ultra légers, s'alimentant à un seul générateur.

L'appareil se manOeuvrait à l'aidede pédales, la queue formant gouvernail ; au sol il roulait sur trois roues.

En pleine charge, il ne pesait que 400 kg. En octobre 1897, Ader revient à Satory.

L'essai véritable a lieu le 14, par un temps détestable, avec un vent très fort.

L'Avion roule,décolle, laisse le sol sur une longueur de 300 mètres.

Par malheur, le vent en rafale violente renverse l'appareil, qui s'abat.

Lacommission militaire semble incertaine ; d'ailleurs, le changement de ministre enraya tout : le remplaçant de Freycinet n'avait aucun goûtdes choses de l'air. Aujourd'hui on reconnaît partout qu'il y eut bien un bond de 300 mètres.

Le général Mensier et le lieutenant Binet, de la commissionmilitaire, l'ont en personne affirmé.

Ader n'a cessé d'être formel, il n'a eu que des contradicteurs passionnés.

Enfin les experts estimentL'Avion parfaitement capable de voler, bien mieux encore que le premier appareil : une vitesse de 45 kilomètres à l'heure suffisait à lefaire décoller.

On remarque même combien il amorçait de perfectionnements futurs : groupe bimoteurs, monoplan sans hauban, hélices àpas variable de façon automatique, etc. Quelle extraordinaire audace montrait l'aventureux Ader ! En octobre 1897, il a cinquante six ans et demi.

Aucune notion de pilotage,puisqu'il n'y a encore ni pilote, ni moniteur, ni avion hors le sien.

On n'a pas manqué d'observer que le meilleur sportif d'aujourd'hui quipartirait sans rien savoir du pilotage, sur l'avion actuel le plus stable, le plus sûr, le plus facile, et par beau temps même, courrait le risquepresque certain d'échouer comme Ader. Mais, abandonné de tous, trop en avance sur son époque, force lui fut de s'arrêter.

Tragiquement il brûla ses maquettes, ses plans.

Il setut et passa à d'autres inventions.

Retiré à Muret, son grand âge lui permit de saluer l'essor prodigieux de cette aviation dont il est lepère.

Il ne devait mourir qu'en 1925. Son prodigieux exemple demeurait.

Et aussi un témoin, L'Eole III de 1897, L'Avion qu'Ader avait réparé et remis au Conservatoire desArts et Métiers.

Le premier Salon de l'Aéronautique en 1908 fit à l'appareil précurseur une place glorieuse parmi les Blériot, les Farman, lesBréguet, les Morane, et leurs émules. Ader, inventeur et exécutant, étendit encore par la plume son rôle novateur.

Parmi tant d'autres choses, il créa les mots avion, avionnerie,avionneur, aire d'atterrissage...

Prophète, dans son grand ouvrage L'Aviation militaire, il prévoit l'Armée de l'Air future et son rôle, lesdiverses catégories d'avions de guerre, la stratégie et la tactique aériennes. Et enfin, pour toujours, pour tous les hommes volants de ce temps ou de l'avenir, il demeure, il restera, celui qui fut le premier !. »

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