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Claude Lévi-Strauss (1908-2009), Race et histoire - commentaire

Publié le 07/07/2020

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« « L'attitude la plus ancienne, et qui repose sans doute sur des fondements psychologiques solides puisqu'elle tend à réapparaître chez chacun de nous quand nous sommes placés dans une situation inattendue, consiste à répudier purement et simplement les 5 formes culturelles : morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions. « Habitudes de sauvages», « cela n'est pas de chez nous», « on ne devrait pas permettre cela», etc., autant de réactions grossières qui traduisent ce même frisson, cette même répulsion, en présence de 10 manières de vivre, de croire ou de penser qui nous sont étrangères. Ainsi l'Antiquité confondait-elle tout ce qui ne participait pas de la culture grecque (puis gréco-romaine) sous le même nom de barbare ; la civilisation occidentale a ensuite utilisé le terme de sauvage dans le même sens. Or derrière ces épithètes se dissimule un même 15 jugement : il est probable que le mot barbare se réfère étymologiquement à la confusion et à l'inarticulation du chant des oiseaux, opposées à la valeur signifiante du langage humain ; et sauvage, qui veut dire « de la forêt», évoque aussi un genre de vie animale, par opposition à la culture humaine. Dans les deux cas, on refuse 20 d'admettre le fait même de la diversité culturelle ; on préfère rejeter hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la ' norme sous laquelle on vit. [...] En refusant l'humanité à ceux qui apparaissent comme les plus « sauvages » ou « barbares » de ses représentants, on ne fait que leur 25 emprunter une de leurs attitudes typiques. Le barbare, c'est d'abord l'homme qui croit à la barbarie.» Claude Lévi-Strauss (1908-2009), Race et histoire ...»

« Lévi-Strauss ► Commentez ce texte de Lévi-Strauss, extrait de Race et histoire. DOCUMENT « L'attitude la plus ancienne, et qui repose sans doute sur des l fondements psychologiques solides puisqu'elle tend à réapparaître chez chacun de nous quand nous sommes placés dans une situa­ tion inattendue, consiste à répudier purement et simplement les :, 5 formes culturelles : morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui : 1 sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions.

« Habitudes de sauvages», « cela n'est pas de chez nous», « on ne devrait pas permettre cela», etc., autant de réactions grossières qui traduisent ce même frisson, cette même répulsion, en présence de 10 manières de vivre, de croire ou de penser qui nous sont étrangères.

'1 Ainsi !'Antiquité confondait-elle tout ce qui ne participait pas de :J la culture grecque (puis gréco-romaine) sous le même nom de bar- .i 1 bare ; la civilisation occidentale a ensuite utilisé le terme de sauvage 1 dans le même sens.

Or derrière ces épithètes se dissimule un même 15 jugement : il est probable que le mot barbare se réfère étymologi­ quement à la confusion et à l'inarticulation du chant des oiseaux, opposées à la valeur signifiante du langage humain ; et sauvage, qui veut dire« de la forêt», évoque aussi un genre de vie animale, par opposition à la culture humaine.

Dans les deux cas, on refuse 20 d'admettre le fait même de la diversité culturelle ; on préfère rejeter 1 hors de la culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la 1 · norme sous laquelle on vit.

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] ,1 En refusant l'humanité à ceux qui apparaissent comme les plus « sauvages » ou « barbares » de ses représentants, on ne fait que leur :j 2� emprunter une de leurs attitudes typiques.

Le barbare, c'est d'abord ij l'homme qui croit à la barbarie.

» Claude Lévi-Strauss (1908-2009), Race et histoire, Gallimard, 2007.

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