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Chou En-lai

Publié le 16/05/2020

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« Chou En-lai La légende s'empare de certains hommes avant qu'ils n'aient quitté ce monde.

Ainsi en fut-il de Mao Tsé-toung etde son compagnon de lutte Chou En-lai.

Combien de fois n'a-t-on pas annoncé sinon leur fin prochaine, du moins lafin de leur carrière.

S'ils s'enfermaient dans une retraite, c'est donc qu'ils ne comptaient plus, qu'ils n'avaient plusrien à dire.

Et voilà que surgissait un mot d'ordre de Mao Tsé-toung qui mettait en mouvement la Chine entière :campagne contre Lin-Piao, contre Confucius, contre la bourgeoisie toujours renaissante.

Chou En-lai entra à l'hôpitalau début de l'été 1974.

Il devait se décharger, disait-on, de la conduite des affaires de l'État.

Mais c'est lui qui, le13 janvier 1975, présenta à la première session de la quatrième Assemblée populaire nationale, le rapport sur lesactivités du gouvernement.

Et cette assemblée le confirma dans son poste de Premier ministre qu'il occupait depuis1949 et qu'il garda jusqu'à sa mort. Imperturbable et souriant, accessible et impénétrable, Chou En-lai assuma la responsabilité de conduire laRépublique populaire de Chine.

Entre Mao Tsé-toung et lui une division du travail semblait s'être faite : l'un,inspirateur et conducteur du Parti, détenait le pouvoir sur lequel l'autre s'appuyait pour gouverner l'État.

Selonl'indice de la hiérarchie que constitue l'ordre dans lequel les membres du bureau politique sont cités, la position deChou En-lai a pu varier, mais à la tête du gouvernement, il fut inamovible et au sein du Parti, son influence restadécisive. Elle l'a été dès les premiers jours.

Chou En-lai dira un jour de lui-même qu'il est un intellectuel issu d'un milieu féodal,qu'il n'a eu que peu de contact avec les masses paysannes et ouvrières parce qu'il n'a pas été impliqué dans leprocessus de production ; sa carrière révolutionnaire a commencé à l'étranger alors qu'il n'avait qu'une connaissancelimitée et livresque de la révolution.

En fait, lorsqu'il arrive à Paris en 1920 pour y poursuivre ses études, il a déjàhumé l'odeur du combat révolutionnaire.

Comme beaucoup de jeunes Chinois de sa génération, il a été saisi d'embléepar le drame que subit sa patrie, ouverte, abandonnée, par ses classes dirigeantes à la domination et à l'exploitationétrangères.

La chute de la dynastie mandchoue et l'avènement de la république en 1911 représentent une premièreétape, bien modeste, dans la lutte pour la libération.

La révolution de 1917 ouvre de nouvelles perspectives : parelle, aussitôt, révolte nationale et révolution sociale se trouveront associées.

Chou En-lai est au Japon lors de larébellion estudiantine du 4 mai 1919.

Ses amis le rappellent à T'ien-Tsin.

Il accourt et s'engage.

On le charge derédiger le journal de la ligue des étudiants de T'ien-Tsin qui inspire et soutient la lutte nationale des étudiants.D'articles en manifestations, il a bientôt maille à partir avec la police et dès lors c'est l'engrenage d'une contestationqui se radicalise dans une agitation continue que les murs de la prison ne coupent pas.

Non loin de lui, Teng Ying-ch'ao, une étudiante qui sera un jour sa femme, joue un rôle actif dans l'association patriotique des femmes deT'ien-Tsin. Le séjour parisien de Chou En-lai sera consacré plus à la politique qu'à l'étude.

Dans ce milieu d'intellectuels degauche, où les jeunes étrangers se retrouvent avec les Socialistes et les Communistes français pour être aussitôtimpliqués dans leurs controverses et où le Komintern recrute ses militants et les organise Chou En-lai s'imposenaturellement parce qu'il a le goût et le sens de l'action.

Sa réflexion, constamment stimulée par la lecture et parces conversations sans fin dont se nourrissent les intellectuels, est tournée vers la pratique.

On s'appuie sur luiparce qu'il sait rédiger, qu'il a la clarté d'esprit, la mémoire de l'organisateur et l'ingéniosité de l'agitateur.

Il seradonc associé à la création, au cours de l'hiver 1922-1923, d'un “ corps ” de jeunes communistes chinois en France,analogue d'ailleurs à celui qu'il vient de mettre sur pied en Allemagne au cours d'un bref séjour berlinois.

Onconstitue ainsi un noyau de futurs militants sous le contrôle de la section française du Parti Communiste chinois. Les problèmes discutés sont ceux-là même qui occupent l'attention des membres du Parti en Chine : la définitiond'une stratégie et d'une tactique inspirées à la fois de l'interprétation marxiste de l'histoire, de l'exemple de larévolution bolchevique de 1917, de la conception de la lutte que le Komintern a développée sur le plan internationalet des circonstances particulières de la Chine.

Le problème fondamental à résoudre à l'époque est celui des relationsavec le Guomindang : suivant les conseils des Soviétiques, les Communistes chinois opteront pour une collaborationqui ne limite pas leur liberté d'action.

La déclaration commune Sun Yat-sen/Joffé de janvier 1923 conduira pourtantet bien que les uns et les autres aient clairement conscience de leurs divergences quant à l'objectif final de leuraction politique à la réorganisation du Guomindang, à l'adoption par leur Ier Congrès de nouveaux statuts et àl'admission de membres du Parti Communiste chinois. Chou En-lai a opté, dès le début des discussions qui se poursuivent à Paris comme en Chine, pour l'unité d'action.On l'accuse d'être un instrument des Soviets.

Sans doute est-il en relation avec le Komintern, mais s'il défend l'unitéd'action c'est parce qu'elle lui paraît la seule politique possible.

Face au gouvernement de Pékin, instrument des “Seigneurs de la guerre ”, il n'y a de chance de faire la percée révolutionnaire qu'en s'appuyant sur le Guomindangdans sa lutte pour l'indépendance nationale, en se servant même de lui pour diffuser les thèmes de la révolutionsociale et pour implanter le Parti Communiste.

C'est dans ce sens qu'il oriente son action dès son retour en Chine,au cours de l'hiver 1924-1925. Les circonstances lui sont favorables.

Tchang Kaï-chek, directeur de l'académie militaire de Wham-poo, créée selonles instructions de Sun Yat-sen, lui confie la fonction de directeur adjoint du département politique.

Chou En-lai ne. »

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