Databac

Chili: 1988-1989

Publié le 13/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Chili: 1988-1989. Ce document contient 743 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« file:///F/Lycée/angui/450426.txt[13/09/2020 01:05:10] Chili 1988-1989 Le 5 octobre 1988, le gouvernement d'Augusto Pinochet convoquait les Chi liens à un second référendum.

Lors du premier, en 1980, ils avaient dû s'exprimer sur une nouvelle Constitution prévoyant qu'ils seraient appelés à se prononcer en 1988 sur un candidat à la Présiden ce choisi par la junte militaire au pouvoir depuis 1973.

Ce fut le général Pinochet qui fut désigné en a oût, comme prévu.

L'opposition au régime l'a emporté avec 54,6% des suffrages, tandi s que le "oui" n'obtenait que 42,9% en dépit des obstacles auxquels ont dû faire face les partisans du "non": l'absence des droits et libertés démocratiques rendait leur campagne difficile mais surtout la méfi ance quant au caractère démocratique de ce plébiscite était telle que l'opposition hésitante a eu du mal à s'unir pour promouvoir le "non".

Ce n'est qu'en février 1988 qu'un front de treize partis politiques (pl us tard devenus seize) s'entendait sur un programme commun contre Pinochet et organisait le Comando por el no (CO PEN), regroupant parmi d'autres la Démocratie chrétienne (PDC), le Parti pour la dém ocratie (PPD), le Parti humaniste (PH) et différentes fractions du Parti socialiste (Nuñez et Almeyda).

En juin, le Parti communiste se ralliait, non sans réserves, à la campagne pour le "non".

La victoire éclatante de l'opposition n'a pas signifié la fin du r égime de Pinochet qui doit rester au pouvoir jusqu'au 14 décembre 1989, date prévue pour les élections pré sidentielles et législatives ; par ailleurs, la Constitution de 1980, qui institutionnalise la tutelle de l'armée sur tout gouvernement issu d'élections, octroie au régime la prérogative de nommer vingt-sept sénateurs parmi lesquels le général Pinochet, et impose une majorité de membres des forces armées (y compris Pinoc het) dans le tout-puissant Conseil de sécurité nationale.

Enfin, la victoire de l'opposition allait d épendre largement de sa capacité à maintenir la coalition qui avait milité pour le "non".

Au lendemain du plébiscite, le Commando pour le "non" a pris le nom d e Concertation des partis politiques pour la démocratie (CPPD) en vue d'élaborer un progra mme commun et de présenter un candidat unique aux élections de décembre 1989.

Patricio Aylwin, l eader de la DC, a reçu l'appui des dix- sept partis de la CCPD y compris du Parti communiste.

Paradoxalement, c' est aux forces pro-régime que la succession de Pinochet semblait poser le plus de problèmes.

Herná n Büchi, qui a démissionné de son poste de ministre de l'Économie début avril 1989 pour se proclamer candidat à la Présidence y a finalement renoncé le 15 mai.

De même, les principaux partis de dr oite, l'Union démocratique indépendante (UDI, pro-Pinochet) et la Rénovation nationale (RN , qui a pris ses distances vis-à-vis du régime) n'avaient pas fait connaître leurs positions en mai 1989. Hernán Büchi est considéré comme le responsable du préten du "miracle économique" chilien.

En effet, la performance de l'économie chilienne est impressionnante, comparée à celle des autres pays du continent.

En 1988, la croissance du PIB a été de 6,8% (de 8% dans l'industr ie), la balance commerciale nettement favorable - grâce à l'augmentation des prix du cuivre et d'autres produits d'exportation (cellulose, farine de poisson) grâce aussi à l'accroissement des exportations de fru its ; la balance des paiements a connu un excédent de 730 millions de dollars, l'inflation a été de 12 ,7% et la dette externe réduite de près de 2%.

Mais s'agit-il d'un "miracle"? La croissance moyenne annuelle du Chi li depuis 1975 a été de presque la moitié de celle de la région, et le taux d'investissement a é té plus faible que dans les années soixante.

En outre, 5% de la population perçoit 81% du revenu national et le sa laire réel est de 7% inférieur à ce qu'il était en 1981.

A court terme, le régime doit résoudre la question de sa continuit é ainsi que celle de la réforme constitutionnelle, réclamée à la fois par l'opposition de centr e gauche et par celle de droite.

Cette dernière a compris que la Constitution est une camisole de force pour n'importe quelle opposition et qu'elle pourrait elle aussi en subir un jour la rigueur.

Après que la CPPD a rejeté, début mai 1989, le projet de réforme du gouvernement, un accord a pu être trouvé f in mai.

La durée du mandat présidentiel sera réduite à quatre ans, le nombre des sénateurs élus sera augmenté, mais le droit pour le gouvernement en place de nommer une partie d'entre eux a été maint enu.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles