Databac

Charles VII

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Charles VII Ce document contient 3006 mots soit 7 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Histoire-géographie.

« Charles VII A la mort de son frère Jean, survenue le 5 avril 1417, Charles, comte de Pontieu, alors âgé de quatorze ans, devintl'héritier et successeur de Charles VI, prenant comme tel le titre de dauphin de Viennois.

Henri V d'Angleterre,victorieux à Azincourt le 25 octobre 1415, n'avait pas encore entrepris, à cette date, la conquête méthodique duroyaume de France ; il n'y possédait que quelques points d'appui : Calais, Harfleur, Bordeaux et Bayonne.

Maisl'invasion, désormais imminente, se trouvait grandement facilitée par les dissensions internes et les luttes civiles quidéchiraient la France, à la faveur de la folie de Charles VI, depuis une dizaine d'années. Après l'échec de la révolution cabochienne de 1413, le roi, le dauphin, Paris, tous les organes de gouvernement setrouvèrent entre les mains des Armagnacs : ainsi appelait-on les hommes qui, après le meurtre du duc Louisd'Orléans, ordonné en 1407 par son cousin le duc de Bourgogne, étaient demeurés fidèles à sa veuve, ValentineVisconti, ainsi qu'à son fils, Charles, marié à la fille de Bernard, comte d'Armagnac.

Ce dernier, devenu connétable deFrance le 12 février 1416, faisait peser sur la capitale une dictature de plus en plus rigoureuse.

Sa position setrouvait menacée par la faction rivale des Bourguignons, dont le chef, Jean sans Peur, en vue de reprendre lepouvoir, s'était rapproché de Henri V, lui promettant même son concours. Pendant que le roi d'Angleterre entamait la conquête de la Normandie, le duc de Bourgogne, avec l'aide de la reine,Isabeau de Bavière, installa un gouvernement fantôme à Troyes.

Paris lui ouvrit ses portes, le 29 mai 1418.

Plusieurschefs Armagnacs furent massacrés ; l'un d'eux cependant, Tanguy du Châtel, put s'enfuir en compagnie du dauphinet le mettre en sûreté à Bourges. Au printemps 1419, toute la Normandie est occupée par les Anglais.

Paris est directement menacé.

Armagnacs etBourguignons proclament hautement l'urgente nécessité de se réconcilier.

Une entrevue a lieu à Montereau, le 10septembre 1419 : en présence du dauphin, Jean sans Peur y est assassiné.

Son fils et successeur, Philippe le Bon,s'allie à Henri V : par le traité de Troyes du 21 mai 1420, Charles VI déshérite le dauphin au profit du roid'Angleterre, qui devient son gendre.

Un condominium anglo-bourguignon est prévu, dont l'une des tâches estd'achever la destruction des bandes armagnaques.

Mais Henri V mourut prématurément, le 31 août 1422 ; le 21octobre suivant, Charles VI disparut à son tour ; le nouveau roi d'Angleterre, Henri VI, âgé de quelques mois, devintalors roi de France.

La régence fut confiée à son oncle, le duc de Bedford.

De son côté, le dauphin se proclama luiaussi roi, sous le nom de Charles VII. La guerre se poursuivit, presque toujours à l'avantage des Anglo-Bourguignons.

En octobre 1428, ceux-cientamèrent le siège d'Orléans, une des positions-clés que détenait encore le "roi de Bourges".

La ville allaitsuccomber lorsqu'en mai 1429 Jeanne d'Arc provoqua le départ des assaillants.

Quelques semaines plus tard, le 17juillet, se déroula à Reims le sacre de Charles VII. En 1435, lors du congrès d'Arras, les ambassadeurs du roi de France, moyennant d'importances concessions,décidèrent Philippe le Bon à rompre avec l'Angleterre.

L'année suivante, le connétable de Richemont reprit Paris ; en1449-1450, la reconquête de la Normandie fut menée à bien ; en 1453, celle de la Guyenne fut définitivementachevée.

A cette date, Calais seul, entouré de terres bourguignonnes, demeurait anglais.

Jusqu'à la fin de sonrègne, en 1461, Charles VII n'eut plus à craindre pour la sécurité de son royaume. Telle est la série d'événements qui valut à Charles VII ce surnom de "roi très victorieux" qu'on lui attribua dès la findu XVe siècle et que l'histographie officielle de la monarchie lui conserva par la suite.

Au départ, une cause enapparence désespérée ; au terme, l'expulsion définitive des Anglais : quels éléments peuvent expliquer cerenversement complet de la situation ? Si la domination des Armagnacs ne s'est pas effondrée après la reprise de Paris par les Bourguignons en 1418, c'estd'abord que le dauphin put compter sur les provinces qu'il détenait personnellement, en tant que duc de Berri et deTouraine et comte de Poitou.

Cet ensemble de Terres, faisant écran entre la France du Nord et la France du Sud, luipermit d'entraver l'action menée par le duc de Bourgogne en Languedoc.

Très vite, Charles disposa de nouvellescapitales : Bourges, Poitiers, Tours.

Dans les derniers mois de l'année 1418, il se proclama régent du royaume,reprenant le titre que son grand-père Charles V avait porté avant son avènement, lorsque Jean le Bon étaitprisonnier des Anglais.

Tout se passe comme si lui aussi considérait son père prisonnier à la fois de la factionbourguignonne et de sa propre folie. Autour du nouveau régent, on retrouve une grande partie du personnel qui avait gouverné la France de 1413 à1418.

Dans les mois qui suivirent son repli, il assembla les États provinciaux à Chinon, s'assurant les ressourcesfinancières indispensables, créa un Parlement à Poitiers, réussit à maintenir les alliances traditionnelles avec l'Écosseet la Castille.

Il n'était pas seulement le chef du petit clan des Armagnacs, décidés à vendre chèrement leur vie :Tanguy du Châtel, Arnaud-Guilhem, sire de Barbazan, le vicomte de Narbonne ; de grands prélats, tels lesarchevêques de Reims, de Tours, de Sens et de Bourges, les maisons princières d'Anjou, d'Orléans et de Bourbon, luidemeurèrent fidèles. Le traité de Troyes aurait pu lui porter un coup fatal : son père, sa mère s'étaient solennellement déclarés contre lui; l'alliance anglo-bourguignonne était devenue une réalité durable, intangible.

Le traité paraissait acceptable aux. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles