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Charles Martel

Publié le 16/05/2020

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« Charles Martel Avec lui commence la fortune politique des Carolingiens.

Elle avait, cependant, de fortes racines déjà.

La famille dePépin de Landen, puissant lignage mosan, a pris, en Austrasie, au milieu du VIIe siècle, une place de premier plan.Pépin, maire du Palais, a pratiquement légué sa charge à son fils Grimoald.

Ce dernier, en 656 a failli ruiner la fortunede sa maison en tentant, trop tôt, de s'emparer de la couronne royale en Austrasie.

Les autres potentes ont aidé leroi mérovingien à abattre le prétendant et à massacrer la famille trop ambitieuse.

Un premier hasard a préservél'avenir : la fille de Pépin de Landen avait épousé le fils de saint Arnoul de Metz.

Le lignage germanique a ainsi reçuun apport romain important.

Cette branche de la famille a échappé au massacre et a donné naissance à Pépin dit deHerstal.

Ce dernier, beaucoup plus prudent que son oncle, a su constituer une clientèle laïque par d'opportunscadeaux et un réseau de sympathies ecclésiastiques, par de généreuses donations à Stavelot, Malmédy, Saint-Trond et Lobbes.

Devenu maire du Palais en 679 Pépin a réussi à réunifier l'essentiel des territoires francs enconquérant, en particulier, la Neustrie, et à pacifier les zones voisines habitées par les turbulents Frisons etAlamans.

Mais cette œuvre tenait entièrement à sa personne ; la mort de Pépin en 714 conduit à la désagrégationdu regnum : les Neustriens ont tout de suite choisi un nouveau maire du Palais et recherché l'alliance frisonnecontre les Austrasiens.

C'est dans ce climat désastreux que va apparaître Charles Martel, héros involontaire,d'abord, du vaudeville qui oppose Plectrude, épouse outragée et mère malheureuse, à Alpaïde, concubine répudiéede Pépin mais mère de Charles.

Le jeune homme est le filleul de saint Rigobert, archevêque de Reims, qui lui a peut-être imposé le surnom de Martel en souvenir de saint Martin.

Les deux femmes se disputent le pouvoir.

Plectrudel'emporte et fait enfermer Charles à Cologne. Charles s'est évadé le 26 septembre 715 de sa prison.

Une vie pleine de mouvement a commencé alors, qui devait leconduire très au-delà des résultats atteints par ses prédécesseurs.

Guerroyant plus souvent qu'il ne négocie,entouré de compagnons peu recommandables, tel ce Milon dont il fait, dès le début, un évêque de Trèves et à qui ildonne, en 717, l'archevêché de Reims enlevé à saint Rigobert, il représente le genre de chefs militaires quel'aristocratie austrasienne recherche et que les rois mérovingiens, le plus souvent très jeunes lorsqu'ils montent surun trône ébranlé, ne sont plus capables d'être. Les efforts de Charles ont porté sur deux théâtres très différents.

La Neustrie, franque un peu moins que l'Austrasiemais beaucoup plus que le reste de la Gaule, est l'adversaire traditionnelle de l'Austrasie.

Les maires du Palais qui sesont installés solidement au pouvoir ici et là ont joué sur cette opposition intime.

Pépin de Herstal a mis fin à ce jeupar l'annexion ; sa mort "libère" la Neustrie.

Autour des deux noyaux mérovingiens, les peuples "barbares" sonttraditionnellement liés par la menace qu'ils font peser sur eux, au sort du regnum mérovingien.

Charles se retrouveici en territoire connu.

La Neustrie est abattue en quatre ou cinq ans de batailles plus ou moins obscuresaccompagnées probablement de fructueux marchandages.

En 719, les Neustriens doivent livrer Chilpéric II, leMérovingien alors régnant, au vainqueur.

Charles remplace, quelque temps plus tard, ce fantôme de roi par un autrequi, à son tour, meurt en 733 ; Charles laisse alors le trône vacant. Des campagnes régulières de harcèlement vont vers les pays et les peuples voisins.

La Frise cisrhénane est lethéâtre d'intenses efforts de conversion des Anglo-Saxons : Charles apporte à ceux-ci un appui constant : la Friseest une zone trop importante pour la vie de l'Europe occidentale pour qu'il la néglige : par elle passent les pèlerinsqui vont vers Rome depuis les îles et probablement aussi les marchandises qui vont vers la mer du Nord.

Même enFrise septentrionale, en 735, Charles porte le fer et détruit les idoles.

Les Saxons menacent la tranquillité et lescommunications rhénanes ; ils sont eux aussi visités et contraints au tribut.

Même la Bavière reçoit plusieurs raids.Territoire "normal" de l'expansion mérovingienne, l'Allemagne entre Rhin et Danube est alors plus ou moinscomplètement évangélisée par Saint Boniface.

Charles prête à celui-ci, peut-être à la demande du pape, un appuitrès fort.

Il l'autorise même à amorcer, dans les territoires orientaux du regnum, un effort de réforme du clergé.Charles, pourtant, ne se montre, lui-même, guère respectueux des églises : il les met entre les mains de sescompagnons ; et si, aujourd'hui, on tend à diminuer son rôle dans la spoliation des biens ecclésiastiques, il estnéanmoins certain qu'il ne fait et peut-être ne peut faire aucun effort pour enrayer un mouvement d'occupation desbiens d'Église qui a probablement commencé avant lui, pendant l'anarchie mérovingienne. Le Sud de la Gaule présente des problèmes tout à fait différents.

L'Aquitaine, arrachée aux Wisigoths par Clovis,garde un esprit d'autonomie extrêmement vif.

Son duc, Eudes, n'a perdu aucune occasion de combattre aux côtésdes Neustriens la puissance gênante des Austrasiens.

La Bourgogne vit aussi très à l'écart des territoires plusseptentrionaux : les chefs locaux, des évêques ici surtout, sauvegardent une autonomie aussi anarchique quefructueuse.

Plus au sud, la Vallée du Rhône et la Provence ont repris des rythmes de vie fondés sur la Méditerranéeet tournant le dos au Nord.

A cet esprit d'indépendance, à ce morcellement politique et militaire, s'ajoutent lesintrigues compliquées que nouent des Wisigoths et des Berbères convertis à l'Islam mais hostiles aux Arabes, avecles Aquitains ou en Septimanie : tout un monde "moyen" joue, de part et d'autre des Pyrénées, contre les Émirs deCordoue aussi bien que contre les maires du Palais. Les événements ont cependant pris un tour dangereux dans le Sud lorsque Cordoue s'est avisée de tâter, en Gaule,la capacité de résistance à une conquête, comme les Musulmans l'ont fait partout depuis un siècle et demi. La bataille de Poitiers est sortie de cette nouvelle politique musulmane et aussi du retournement d'Eudes, affolémaintenant du déferlement des Musulmans, vers Charles.

Elle n'a pas l'ampleur que lui donne une certaine. »

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