CHAMPAGNE-ARDENNESChâlons-sur-Marne, église Notre-Dame-en-Vaux.

« 1 / 2 CHAMPAGNE-ARDENNES Châlons-sur-Marne, église Notre-Dame-en-Vaux 51 -Marne C'est vue du confluent du Mau et du Nau, les bras de la Marne formant deux canaux à Châlons, que l'ancienne collégiale Notre­ Dame-en-Vaux est la plus belle.

Bien qu'ayant beaucoup souffert aux cours des siècles, et plus particulièrement à la Révolution (cf.

encadré), elle a conservé de superbes vitraux et demeure aujourd'hui l'un des plus beaux édifices du XIIe siècle en Champagne.

Romane ou gothique ? L'église Notre-Dame-en-Vaux fut construite dans la seconde moitié du XIIe siècle sur l'emplacement d'une ancienne église roma­ ne en partie écroulée en 1157, dont elle conserve quelques éléments.

De cette pério­ de demeurent le premier étage de la façade -d'une grande sobriété -, les tours, les piliers et les bas-côtés de la nef.

Le chœur et le chevet, exécutés à la fin du xne siècle sont en revanche de style gothique primitif.

Malgré cette diversité, l'ensemble de l'édifi­ ce qui fut consacré en 1322, frappe par l'harmonie de ses proportions.

De somptueux vitraux La nef, haute de vingt et un mètres et voû­ tée d'ogives, fut percée au XVIe siècle de grandes baies où s'inscrivent les remplages destinés à recevoir les célèbres vitraux qui les décorent.

Restés anonymes, les maîtres verriers qui travaillèrent à Notre-Dame-en­ Vaux laissèrent également dans d'autres édi­ fices de Châlons, notamment à la cathédrale et dans l'église Saint-Alpin, de véritables chefs-d'œuvre.

Les six vitraux des bas-côtés nord et les trois du bas-côté sud de l'ancienne collégiale illustrant en particulier le thème de la vie de la Vierge, sont parti­ culièrement remarquables.

Un événement archéologique Le cloître romain de Notre-Dame-en-Vaux, construit au xne siècle, avait été entière­ ment détruit au XVIIIe siècle.

Des fouilles récentes, commencées en 1963, ont permis de redécouvrir de superbes statues­ colonnes annonçant déjà, par leur volume, le gothique primitif.

Les trois quarts du cloître sont désormais sortis de terre et reconstitués, et un musée a été aménagé pour exposer les plus belles pièces mises à jour par les fouilles.

Épargnée par la Révolution La collégiale de Châlons possédait autrefois quatre tours prolongées au XVIe siècle de flèches de plomb.

La Révolution n'en épargna qu'une (l'autre est une restitution récente), celle de la tour sud de la façade où se trouve un superbe carillon de cinquan­ te-six cloches.

Celui-ci, qui resta long­ temps l'un des plus importants carillons d'Europe, sonne les heures tous les jours de 8 h 55 à 20 h 55. 2 / 2. »