CGIL (Italie)

« 1 / 2 CGIL (Italie) La Confederazlone generale ltallana del Lavoro (CGIL) est, par ses effectifs (3,8 millions d'adhérents) et son dynamisme, la plus importante organisation syndicale en Italie.

En entrant dans la Confédération européenne des Syndicats et en rompant, en septembre 1977, ses liens avec la Fédération syndicale mondiale, elle s'est distin­ guée par son indépendance et sa prise de position en faveur de l'eurocommunisme.

Homologue de la CGT fran­ çaise, la CGIL suit malaisément en 1978 les lignes polit ico­ sociales que tente d'imposer le gouvernement italien.

2 La CGIL naît en juin 1944 lorsque les représentants des principaux courants syndicalistes italiens concluent l e pacte de Rome.

Issue de la Résistance , participant à la reconstruction nationale , la CGIL obtient d'embi$e des succès qui transforment la physionomie sociale du pays : indemnités de vie chère pour tous les travailleurs , contrats de métayage, légalisation de l'occupation des terres , lois sociales étendues aux ouvriers agricoles, création de commissions Internes dans les usines pour la protection des intérêts ouvriers.

Trois secrétaires généraux, aux pou­ voirs égaux (Di Vittorio, communiste ; Grandi, chrétien ; Lizzadri, socialiste), dirigent l'exécutif de l'intersyndicale unique qui affirme da. ns ses statuts son Indépendance à l'égard des partis politiques, la liberté d'expression de ses adhérents et le caractère · démocratique de l'organisat ion interne.

3 Dès 1947 , au congrès de Florence, se manifeste la prépondérance communiste (57% des délégués) sur les socialistes (23 %) et les chrétiens (14 %), et Giuseppe Di Vittorio devient le responsable du secrétariat central qui comprend encore ses collègues des autres tendances.

En 1948, des désaccords profonds en matière de politique syndicale et à propos de l'adhésion de l'Italie au Plan Marshall provoquent une première scission : les adhérents démocrates-chrétiens constituent la CGIL libre (LCGIL) . 2 / 2. »