César

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CÉSAR (CAÏUS JULIUS)

Consul romain et l’un des plus grands généraux de l’Antiquité, né à Rome vers 101 av. J.C. Avec Crassus et Pompée, il forma un premier triumvirat (60) et obtint ainsi le consulat. Nommé proconsul de la Gaule cisalpine et de la Narbonnaise pour cinq ans, il conquit la Gaule entre 58 et 51. Entre-temps, son titre de proconsul avait été prorogé pour cinq nouvelles années. Il mit cet « exil » à profit pour revenir en maître, riche et auréolé de gloire.

A Rome cependant, Crassus et Pompée - rivaux médiocres -s’usaient en luttes mesquines pour le pouvoir. Quant au Sénat, effrayé par la popularité croissante du vainqueur des Gaules, il lui avait retiré son commandement, nommant Pompée seul consul (52). Ici se situe la marche sur Rome et le fameux passage du Rubicon (49) : il était défendu à tout général romain de passer ce fleuve à la tête d’une armée pour entrer en Italie. Le passage de César en armes inaugura le commencement d’une guerre civile dont Pompée sortit vaincu (bataille de Pharsale en 48). César soumît ensuite le Pont avec une rapidité prodigieuse et l’Histoire s’est souvenu des mots célèbres qu’il prononça alors: veni, vidi, vici ! (Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu !) Il revint ensuite à Rome et gouverna en souverain absolu tout en maintenant le régime républicain. C’est à cette époque qu’il écrivit ses fameux Commentaires de la guerre des Gaules. Général, homme d’État, législateur, jurisconsulte, orateur, poète, historien, astronome et mathématicien même, il avait reçu de la nature les dons les plus riches, et les plus variés. On lui doit le « calendrier Julien ». Peu avant sa mort, le devin Spurinna le supplia de « prendre garde aux ides de mars ». Ce jour-là, le 15 mars, il sortit de sa maison pour se rendre au Sénat. Saluant le devin, il lui' dit en riant: « Les ides de mars sont venues ! » Et le devin lui répondit tout bas : « Elles sont venues mais elles ne sont pas passées ». Comme il entrait au Sénat, les conjurés républicains se précipitèrent sur lui et le percèrent de 23 coups de poignard, chacun, dit-on, ayant voulu participer au meurtre. C’était en 44 av. J.-C.. Et l’on ajoute que lorsque Brutus - son fils adoptif qu’il avait comblé de toutes les faveurs - leva sur lui son arme, il lui murmura: « Toi aussi, mon fils ! »