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Canada (2002-2003): Changements de garde

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/3/450603.txt[13/09/2020 02:24:52] Le 21 août 2002, le Premier ministre Jean Chrétien annonçait de façon anticipée son retrait de la vie politique (fixé à février 2004 – son mandat aurait pu se po ursuivre jusqu'à l'automne 2005).

Jamais auparavant au Canada, ou même dans un pays de tradition parlementaire britannique, un Premier ministre n'avait rendu publique, aussi longtemps à l'avance, la date de son départ.

Ce faisant, J.

Chrétien renonçait à l'une des plus importantes prérogatives du Premier ministre dans un régime parlementaire comme celui du Canada, la maîtrise du calendrier politique.

Une fois sa retraite annoncée, il se condamnait à occuper une position de moins en moins dominante au sein de sa formation, le Parti libéral, et dans la vie politique canadienne, et à apparaître de plus en pl us comme un homme surtout soucieux de préparer son héritage politique.

Le départ anticipé mais préparé de J.

Chrétien Une telle fin de carrière n'était certainement pas le premier choi x de J.

Chrétien.

Au pouvoir depuis presque dix ans, à la tête d'un gouvernement confortablement major itaire, et profitant d'une situation économique et politique relativement favorable, le Premier ministre a vait bien des atouts dans son jeu.

Mais les pressions en faveur d'un changement de chef étaient très fortes à l'intérieur même de son parti.

Ces pressions trouvaient leur origine dans la rivalité de toujours en tre le Premier ministre et son ministre des Finances et successeur potentiel, Paul Martin.

Fidèle lieutenant depuis l'arrivée des libéraux au pouvoir en 1993, P.

Martin n'en a pas moins préparé, systématiq uement et pendant plusieurs années, le terrain pour la prochaine course à la direction du parti.

En juin 200 2, un différend public entre les deux hommes à propos des rapports entre le gouvernement fédéral et l es municipalités a amené J.

Chrétien à demander la démission de son ministre des Finances.

Désormais libr e de préparer ouvertement sa candidature à la succession de J.

Chrétien, P.

Martin s'est organi sé en vue du congrès du parti, fixé à février 2003.

Assez rapidement, il est devenu clair que le Premier mi nistre ne pourrait pas sortir indemne de ce congrès.

Le contrôle solide qu'exerce P.

Martin sur l'ensemb le des députés et sur la base du parti, ainsi que sa popularité dans l'opinion publique risquaient fort de se traduire par un vote de confiance des délégués trop faible pour permettre à J.

Chrétien de s'im poser pour quelques années encore.

C'est donc pour éviter de se voir «montrer la porte» par son propre parti que le Premier ministre a annoncé son départ à la fin août.

Il s'est tout de même donné plus d' un an pour essayer de freiner la «machine Martin» et favoriser un successeur plus à son goût, et pour dé finir un héritage politique dans lequel inscrire sa succession.

Sur le plan économique, l'héritage était déjà établi e t il apparaissait plutôt favorable.

Au premier trimestre de 2003, le PIB du Canada a crû de 2,4 % (sur une base annuelle) ap rès 3,4 % en 2002, malgré un ralentissement significatif de la croissance aux États-Unis.

Le taux de chômage se maintenait à moins de 8 % (7,8 % en mai 2003), alors que l'indice des prix à la consommat ion augmentait un peu (3,0 % en avril 2003), en bonne partie à cause des prix de l'énergie.

Plus significatif encore, le gouvernement fédéral réalise, depu is plusieurs années, des excédents financiers importants, suscitant d'ailleurs des inquiétudes dans les provinces.

Les revenus de celles-ci croissent moins rapidement alors qu'elles ont la responsabilité des p rogrammes dont les coûts augmentent le plus vite (les soins de santé notamment).

Les provinc es s'entendaient donc pour parler d'un déséquilibre fiscal en faveur du gouvernement fédéral, déséquilibre qui devra être corrigé dans les années futures.

Tant P.

Martin que J.

Chrétien niaient l'existence d'un tel déséquilibre dans la fédération, mais la question est devenue un enjeu incontournable des relations inter gouvernementales.

Le 6 février 2003, le gouvernement fédéral annonçait à ce t égard une nouvelle «entente» avec les provinces, afin d'augmenter substantiellement les transferts fédér aux pour le financement des soins de santé.

Les sommes allouées restaient toutefois bien en deçà des recommandations émises par la commission Romanow sur l'avenir des soins de santé au Canada (commis sion mise en place par le gouvernement fédéral lui-même).

L'entente était donc jugé e peu satisfaisante et temporaire par les provinces, et a carrément été dénoncée par les trois terr itoires du Nord, qui ont estimé qu'elle ne tenait pas compte de leurs besoins particuliers.. »

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