Canada (1983-1984): L'attente
Publié le 13/09/2020
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Alors que l'année précédente avait été marquée par une
détérioration rapide de la situation politique et
économique du pays, l'année 1983 aura été caractérisée
par une stabilisation suivie d'une lente
remontée.
Comme à l'accoutumée, le Canada a été le premie
r pays occidental à profiter de la reprise
économique américaine.
La demande pour les produits canadiens a co
nsidérablement augmenté, ce qui a
permis à la balance commerciale de maintenir un solde positif, malgré
une reprise des importations.
Le
déficit du gouvernement fédéral aura finalement été infé
rieur de 4 milliards de dollars canadiens aux 33
prévus.
Quant à l'inflation, elle a semblé vouloir se stabilise
r autour du seuil des 5% l'an.
Seule ombre au
tableau: la persistance d'un taux de chômage très élevé, plu
s de 11%, qui a continué de frapper le plus
durement les provinces de l'Est (16%) et le Québec (14%).
Le budget fédéral du 19 avril 1984 a proposé plusieurs programm
es de relance de l'emploi, mais dans
l'ensemble le ministre des Finances, M.
Marc Lalonde, a opté pour une
politique conservatrice, sous
prétexte d'éviter une hausse toujours possible de l'inflation.
Dep
uis 1982, les travailleurs employés par le
gouvernement fédéral ou les sociétés d'État étaient so
umis à des restrictions sévères dans l'indexation de
leurs salaires.
Mais à la mi-1984, on ne s'attendait pas à ce que
les centrales syndicales acceptent aussi
facilement qu'en 1983 la reconduction de ces restrictions.
Contesté p
artout en Amérique du Nord pour
son corporatisme et son incapacité de s'adapter au nouvel environneme
nt économique, le syndicalisme
donnait en effet des signes de vouloir relever la tête, ne serait-ce
que pour contenir l'effritement de son
influence.
Les taux d'intérêts élevés aux États-Unis et la demande s
outenue pour des emprunts publics ont exercé
des pressions à la baisse sur le dollar canadien, qui a maintenu sa p
osition concurrentielle face aux
monnaies européennes, notamment le franc français, mais qui est to
mbé sous la barre des 80 cents
américains.
Après une reprise étonnante au cours des trois prem
iers trimestres de 1983, l'économie
canadienne semblait s'essouffler en fin d'année, notamment en ce qui
concerne les décisions
d'investissement.
L'abandon définitif des mégaprojets énergé
tiques, le manque de concertation entre les
principaux agents de développement économique, la baisse de produc
tivité et le faible niveau
d'investissement en recherche et développement ont en effet empêch
é une véritable relance.
Sur le plan politique, quatre événements ont marqué la scène
canadienne en 1983.
En juin, le Parti
progressiste conservateur s'est donné un nouveau chef en la personne
de M.
Brian Mulroney, un
anglophone originaire du Québec, qui l'a emporté sur l'ancien Prem
ier ministre et chef démissionnaire, M.
Joe Clark.
Ancien président de la filiale canadienne de la multinatio
nale américaine Iron Ore, M.
Mulroney
a surtout mis en avant son expérience dans le monde des affaires et s
a capacité de faire élire des
candidats conservateurs au Québec.
Quant au chef du Parti libéral du Canada et Premier ministre, M.
Pier
re-Eliott Trudeau, il a passé une
bonne partie de l'année en voyages officiels à l'étranger, tant
ôt pour assister à des conférences
internationales, celle du Commonwealth et celle du sommet occidental en
particulier, tantôt pour
promouvoir son initiative de paix.
Lancée en grande pompe, cette init
iative s'est voulue une tentative de
rapprochement entre Américains et Soviétiques, grâce à la co
nvocation d'une conférence au sommet des
cinq puissances nucléaires.
Accueillie froidement par les principaux
intéressés, cette initiative a suscité de
nombreuses controverses, notamment lorsque le Premier ministre a semblé
remettre en cause le rôle de
l'OTAN.
Au Canada, les démarches de M.
Trudeau en faveur de la paix m
ondiale ont été accueillies avec
un certain scepticisme, car en février 1984 son gouvernement accordai
t aux États-Unis la permission
d'expérimenter sur le sol canadien les nouveaux missiles de croisiè
re Cruise.
Au cours de l'année, de
nombreuses protestations ont entouré cette décision et ont permis
l'émergence d'un mouvement pacifiste
canadien dont la popularité demeure cependant bien en deçà des
mouvements européens et américains.
D'autre part, le Premier ministre a fait durer le suspense quant à se
s intentions de quitter ou non la vie
politique.
L'annonce de son départ a finalement été faite en ma
rs 1984, et a marqué le début d'une autre
course au leadership.
L'ancien ministre des Finances, M.
John Turner, é
tait donné gagnant contre son
principal rival, le ministre de l'Énergie, M.
Jean Chrétien, qui a
vait contre lui la règle informelle de
l'alternance entre un leader anglophone et francophone à la tête d
u Parti libéral.
De fait, John Turner
était désigné, le 16 juin, par les libéraux pour succéder
à P.
E.
Trudeau, à la fois à la présidence du parti.
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