Camille COROT:PAYSAGE A MORNEX, HAUTE-SAVOIE.

« Camille COROT PAYSAGE A MORNEX, HAUTE-SAVOIE Dans les années 1840, Corot se fait remarquer par son sens sublime de la lumière, qui rappelle les primitifs italiens.

Si les tableaux de Corot nous semblent aujourd'hui lrès classiques, ils éloienl à son époque bien éloignés de lo peinture o~icielle.

Dès 1 836, le peintre étonne lo critique par so singularité.

«M.

Corot n'appartient ni à l'école classique du paysage, ni à l'école anglo-fran­ çaise, encore moins à celle qui s'inspire des maîtres flamands.

Il paraît avoir sur la pein­ ture de paysage des convictions à lui, gue nous ne chercherons pas à lui faire perdre, l'originalité n'étant pas si commune», peut-on lire dons L'Artiste en 1836 .

Le jury du Solon lui reprochera d'ailleurs souvent son indépen­ donçe d'esprit.

En 1 840, il acceptera so Fuite en Egypte, mois refusera une oulre toile.

Deux ons plus tord, deux de ses envois, Vue prise à Saint-André et Vue de Rome, sont rejetés, ton­ dis que les trois oulres sont relégués dons des salles annexes.

En 1843, le refus de son Incendie de Sodome soulève l'indignation générale.

Par bonheur, le jury du Solon est révoqué en 1848, et, deux ons plus tord, Corot est admis ou sein d'un nouveau jury, apparemment plus ouvert.

L'ŒUVRE Ce paysage plein de poésie o vraisemblable­ ment été peint en 1842, lors d'un séjour du peintre en Haute-Savoie.

Bien avant les impres­ sionnistes, Coral reslilue les e~els du soleil sur lo nature à di~érents moments de lo journée.

Il Un autre paysage de Haute-Savoie par Corot, que certains critiques considéraient en son temps comme le plus grand paysagiste français.

Jean-Baptiste Camille COROT 1796-1875 • Paysage à Mornex, Haute-Savoie, ou Mornex, Haute-Savoie, effet du matin • Huile sur toile 40 cm x 61,5 cm • Signé en bas, à gauche, «COROT» • Peint entre 1840 et 1950 • Localisation: collection privée nous livre ici une vue panoramique de lo com­ pagne savoyarde tôt le matin.

Le champ, où travaille une paysanne, est éclairé par une lumière dorée qui illumine la loile.

Au second plon, le sous-bois, traité dons un ton vert mot, est plongé dons l'ombre.

De même, les deux figures ou premier plon sont croquées à contre­ jour.

A l'arrière plon, les contours des Alpes se profilent contre un ciel légèrement gris.

Avec lo même finesse, Coral peindra dons les années 1840 de nombreux outres chefs-d'œuvre.

LA CRITIQUE Certains critiques ont reconnu le talent de Corot dès les années 1830.

Victor Schoelcher prédi) qu'« il deviendra un des grands noms de l'Ecole française».

Eugène Pelleton voit en lui «notre plus grand paysagiste».

Plus récemment, jean Leymorie remorque qu'« il possède au plus haut point le sens de la lumière qui est l'âme du paysage; non l'éclairage magique de Claude et de l'art baroque, mais la clarté lucide et limpide dont rayonnent les primitifs ou ce maître admi­ rable qu'il ne laisse souvent de rappeler, Gio­ vanni Bellini».

LA COTE U n pay sage de la mê me é poqu e, Ville d'Este, façade sur les jardi ns, T ivo li, a chang é de main pour 817 760 FF (150000 dollars) lor s d'u ne ven te a ux enchèr es à New Y o rk en 1995.

Mais les huiles de Co rot pe uvent dépa sser 5,5 million s de francs français (1 m illion de do llars) .

On trou ve des dessi ns d e l'artiste à partir de 6000 FF (1 000 dollar s).. »