Cambodge (1987-1988)
Publié le 18/09/2020
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Cambodge (1987-1988)
Le Premier ministre Hun Sen est à nouveau, depuis l'été 1987, chargé des
Affaires étrangères.
Son prédécesseur à ce dernier poste, Kong Korn, est resté
au gouvernement en tant qu'assistant du Premier ministre.
Deux nouveaux
vice-Premiers ministres ont été désignés le 29 octobre 1987: Kong Sam Ol, un
agronome, et Say Chun.
Le Parti populaire révolutionnaire du Kampuchéa (PPRK), communiste, ne comptait
pas plus de 10 000 membres au 1er mai 1988.
La plupart des ministres sont
communistes, mais les vice-ministres et les hauts fonctionnaires, en général, ne
le sont pas.
Grâce à deux rencontres en France, début décembre 1987 puis fin
janvier 1988, entre le prince Norodom Sihanouk et Hun Sen, les chances d'un
règlement du conflit cambodgien s'étaient améliorées.
Mais Sihanouk, mécontent
du refus d'Hanoi de prendre avec lui un contact discret, voire secret, a
suspendu les conversations avec Phnom Penh.
Les Khmers rouges, très fermement
appuyés par la Chine, s'opposent d'ailleurs totalement à de telles
conversations.
Forts de quelque 30 000 guérilleros armés par la Chine via la
Thaïlande, ils constituent le seul mouvement de résistance sérieux au régime
Heng Samrin.
Le "Gouvernement de coalition du Kampuchéa démocratique", qui de
longue date n'est guère présent qu'à l'ONU, est pratiquement inexistant depuis
que son président, le prince Sihanouk, s'est "mis en congé" le 7 mai 1987 afin
de mener une diplomatie personnelle.
En mai 1988, deux bases khmers rouges continuaient d'entretenir des troubles.
L'une, à trois cents kilomètres au nord-est de Phnom Penh, maintenait une
certaine insécurité au nord de Siem Reap, non loin des temples d'Angkor, à
l'intersection des frontières du Cambodge, de la Thaïlande et du Laos.
L'autre,
au sud-ouest du pays, à cheval sur la frontière khméro-thaïlandaise, poursuivait
l'agitation dans la région de Pursat et au sud de Takeo.
Mais les combats ont
bien diminué: les Khmers rouges font surtout de la propagande et préparent
l'avenir en amassant des armes et des munitions dans un secteur cambodgien
proche de Trat (Thaïlande).
Quant au Vietnam, il assurait toujours qu'il
retirerait ses dernières troupes en 1990 (on comptait 100 000 hommes en mai
1988) même en l'absence d'une solution politique.
L'annonce par Hanoi du retrait
de 50 000 soldats entre juin et novembre 1988 a amélioré les perspectives des
négociateurs.
La socialisation de l'économie n'est qu'embryonnaire.
Seuls le commerce
extérieur et la distribution du riz sont étatisés.
Les petites entreprises
commerciales privées sont très actives.
Alors que le pays était autosuffisant en
1987, un déficit de 130 000 tonnes de riz était prévu pour 1988.
Les
organisations internationales et des organismes caritatifs occidentaux devaient
fournir 40 000 tonnes.
La production industrielle est très faible.
L'infrastructure routière, notamment de Phnom Penh vers Takeo et Kompong
Chhnang, s'est un peu améliorée.
L'aide économique de l'URSS (moins de 100
millions de dollars en 1988) est faible pour un pays détruit par la guerre puis
par les Khmers rouges, entre 1969 et 1979.
L'assistance occidentale, par les
organisations internationales et surtout les organismes privés, a été d'environ
18 millions de dollars en 1988.
La situation sanitaire reste très médiocre
surtout dans les milieux ruraux.
Le Comité international de la Croix-Rouge
(CICR) coordonne les activités de quatre équipes: une suisse à Takeo, une.
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