Calvin

« Calvin, qui tente d'appliquer avec Farel les principes de la Réforme établis par Luther, échoue et doitquitter la ville (1536).

Il se rend ensuite à Strasbourg et enseigne la théologie.

Il dirige l'Église réformée deFrance.

Rappelé à Genève par Farel et le conseil de la ville en 1541, il y joue un rôle religieux et politiqueimportant.

Le calvinisme expose ses principes théologiques dans « L'institution de la religion chrétienne »:- Reconnaissance de la Bible comme seule source de la foi.- Retour à la simplicité primitive du culte.- Seuls sacrements : le Baptême et la Communion.L'éthique calviniste glorifie le travail, elle est étroitement liée à l'essor du capitalisme et contribue audéveloppement des principes de la démocratie politique et des valeurs culturelles.

En France, lescalvinistes furent appelés les Huguenots.

A partir du XVIIe siècle un grand nombre d'entre eux émigrèrentaux États-Unis, en Afrique du sud et au Canada.

Le calvinisme compte actuellement 45 millions d'adeptesdans le monde dont 500 000 en France.

Calvin De Calvin nous ne dirons vraiment qu'un mot : prédestination; non que l'on puisse résumer de ce seul mot lapersonnalité de l'œuvre du Réformateur suisse, mais parce qu'il semble bien que ce soit par ce fort accent porté surla double prédestination (double en ce sens que Dieu connaît de toute éternité qui sera sauvé et qui sera damné)que le calvinisme se distingue surtout, mais pas exclusivement, du luthérianisme qui ne s'y réfère pas.

Il n'entre pasdans nos intentions de parler de cette doctrine mystérieuse et terrible à la fois; nous préférons laisser à Calvin la responsabilité de son point de vue : « Dieu n'adopte pas indifféremment tout le monde en l'espérance du salut, maisdonne aux uns ce qu'il dénie aux autres».Signalons, en passant, que Calvin a probablement rencontré, sur les bancs du collège Montaigu, Ignace de Loyola.Leurs devises étaient d'ailleurs fort semblables : Ignace : pour la plus grande gloire de Dieu; Calvin : à Dieu seul lagloire.Rappelons quand même l'affaire Servet et aussi la position de Calvin sur le prêt à l'intérêt qu'il n'interdit pas pourautant qu'on n'en mésuse pas pour opprimer les pauvres.

Toute la vision calviniste est d'ailleurs fonction de sa thèseprédestinationiste, si bien que le succès économique apparaît comme une bénédiction divine et visible du travail.Tout se passe comme si l'homme devait garder le contrôle de soi-même en ne dépensant pas la richesse que sontravail lui permet d'amasser mais en l'épargnant.

Certains, comme le sociologue Max Weber, ont cru voir entre cetteéthique calviniste du travail, de l'épargne, de la possession abstraite (posséder comme si on ne possède pas, usercomme si on n'use pas), et l'esprit du capitalisme un lien originaire et original. Théologien français, réformateur de l'Eglise.

Né à Noyon, il fait tout d'abord des études de lettres et de philosophie àParis avant de s'intéresser au droit.

En 1533, il prend pour la première fois connaissance des idées propagées par laRéforme et y adhère.

A la suite de l'affaire des Placards, il doit quitter la France.

Il trouve refuge à Bâle en 1534 oùil rédige la première version de son ouvrage Institution de la religion chrétienne.

Installé quelque temps àStrasbourg, il quitte la ville pour rejoindre Genève où il prêche de 1536 à 1538.

L'échec de sa tentative de mise enplace d'une nouvelle Eglise le fait revenir à Strasbourg.

Après son mariage, il parvient, en 1541, à revenir à Genèveoù il reste jusqu'à sa mort.

Pendant ses dernières années, il fixe les bases de l'Eglise réformée de la ville et participeà la création du centre universitaire.

Il contribue largement à faire de cette ville le centre du calvinisme. Quelques citations "Nous devons aussi nous souvenir que Satan a ses miracles."(Institution de la religion chrétienne)"Nous ne sommes que terre et poudre et toutes nos vertus ne sont que fumée qui s'écoule et s'évanouit."(Sermon sur la Résurrection). »