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Caïus Gracchus153-122 av.

Publié le 23/05/2020

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Surnom (cognomen) d'une branche plébéienne de la gens Sempronia : Tiberius Sempronius Gracchus († vers 150 av. J.-C.). Tribun du peuple en 187, il servit comme préteur en Espagne en 180 et vainquit les Celtibères ; il réprima plus tard une rébellion en Sardaigne et fut consul en 177 et 163. Tiberius Sempronius Gracchus (* Rome, 162, † Rome, été 133 av. J.-C.), fils de Tiberius Sempronius. Questeur en 137, il suivit le consul C. Hostilius Mancinus en Espagne et sauva, en traitant avec les Numantins, l'armée romaine mise en danger par l'incompétence du consul. Cette paix fut cependant rejetée ensuite par le Sénat et arrêta la carrière militaire de l'aîné des Gracques. Tribun du peuple en 133, il essaya d'imposer un règlement de la question agraire, si importante pour la société romaine. Au cours du IIe siècle av. J.-C., les grands propriétaires fonciers avaient accaparé l'ager publicus, qu'ils faisaient travailler avec des troupes d'esclaves ; la masse des petits paysans ruinés étaient venus grossir la plèbe misérable de Rome. L'idée de Tiberius était de reconstituer une classe moyenne de propriétaires terriens, de rendre la terre aux paysans en limitant la grande propriété foncière. Il se heurta à la très vive opposition des patriciens et de son collègue Octavius, lequel mit son veto à la loi (printemps 133). Voulant imposer illégalement sa volonté, Tiberius fut massacré au cours d'une émeute soutenue par l'aristocratie sénatoriale. Sa réforme, d'inspiration généreuse, avait le tort de ne pas tenir compte des conditions réelles de l'époque et du mouvement irréversible de recherche des facilités de la vie urbaine par la plèbe romaine. Caius Sempronius Gracchus (* Rome, 154, † Rome, 121 av. J.-C.), son frère, ne vit pas sa carrière gênée par la réaction patricienne qui suivit la mort de Tiberius. Questeur en Sardaigne en 126, il revint à Rome aussitôt sorti de charge, fut nommé tribun de la plèbe en 123 et réélu par acclamation l'année suivante. Reprenant les projets de son frère, il s'efforça plus ambitieusement de grouper contre la nobilitas à la fois l'ordre équestre, auquel il concéda la perception de l'impôt dans la riche province d'Asie (lex de provincia Asia) et la judicature (lex Acilia repetundarum), la plèbe urbaine, qui obtint le blé à très bas prix, et les habitants des villes fédérées d'Italie, auxquels il aurait voulu faire conférer le droit de cité ; pour donner des terres aux citoyens indigents, il fit fonder des colonies en Grèce, en Sicile et à Carthage. Cependant, écarté du tribunat, auquel il se présentait pour la troisième fois, Caius Gracchus entra à son tour dans l'illégalité. Au cours d'une bataille avec les troupes du consul L. Opimius, sur l'Aventin, il fut tué à la tête de ses partisans. En avance sur les conceptions politiques de son temps, il avait tenté d'élargir les cadres de la cité romaine, mais son usage abusif de l'omnipotence tribunitienne avait ouvert les voies à la tyrannie.

« Caïus Gracchus 153-122 av.

J.-C. A ce moment (juillet 133), Caïus servait devant Numance, sous les ordres de Scipion Émilien. Caïus admirait profondément son aîné ; moins épris que lui de culture, orateur moins raffiné, il était plus passionné, et son éloquence soulevait les foules.

Il n'hésita pas un instant à poursuivre l' œ uvre de Tibérius, tout en sachant qu'il y risquait sa vie.

Avec l'aide d'un ami, M.

Fluvius Flaccus, plus avancé que lui dans la carrière des honneurs, et son collègue dans le triumvirat chargé des assignations, il prépara toute une législation destinée à faciliter la réforme agraire.

Scipion Émilien était mort brusquement, au printemps de 129, au moment où il se préparait à prononcer un discours important contre celle-ci, et les ennemis de Caïus murmurèrent que le grand homme avait été assassiné, ce qui paraît bien inexact.

Caïus fut ensuite envoyé en Sardaigne exercer la questure, et on l'y laissa deux années.

Il en revint brusquement en 125 briguer le tribunat, alors que Flaccus était élu au consulat.

La réforme agraire, continuée tant bien que mal, développait ses conséquences ; les alliés italiens, dont elle menaçait les terres, y étaient hostiles.

Pour parer à la menace, Flaccus déposa un projet accordant le droit de cité à tous les Italiens, qui pourraient ainsi bénéficier de la loi de Tibérius.

Projet que les oligarques obligèrent le consul à retirer.

Mais, vers ce même moment, l'assemblée du peuple accepta le principe, pour les tribuns, d'exercer leur magistrature au cours de plusieurs années consécutives.

Caïus fit alors voter plusieurs lois isolant les aristocrates, obligeant, par exemple, le Sénat à désigner les futures provinces avant l'élection des magistrats appelés à les gouverner, établissant des ventes de blé à prix modique (loi frumentaire), reconnaissant officiellement comme “ ordre ” la bourgeoisie d'argent des chevaliers et lui réservant la ferme des impôts d'Asie.

En même temps, il accepte que les assignations de terre aient lieu hors des limites de l'Italie ; dans la colonie de Carthage, qu'il fonde, il inclut des Italiens.

Les aristocrates suscitèrent contre lui un tribun, Livius Drusus, qui se livra à une surenchère démagogique ; et lorsque Caïus déposa, en mai 122, une loi donnant le droit de cité à certains Italiens, la plèbe urbaine, dont on avait excité la jalousie contre ces nouveaux bénéficiaires, refusa de le suivre, et de lui conférer un troisième tribunat. Au début de l'année 122, Papirius Carbo, l'un des “ triumvirs ”, trahit ses amis Caïus et Flaccus.

De Carthage, où il s'était rendu, il dénonçait les illégalités de ses deux collègues ; des loups, disait-il, envoyés par les dieux, avaient déplacé les bornes placées par Caïus ! A cette nouvelle, un tribun, Minucius, déposa une loi annulant toute l' œ uvre de Caïus ; au moment du vote, un incident éclata ; un homme fut tué.

Le Sénat profita de cette circonstance pour ordonner au consul Opimius de rétablir l'ordre.

Le lendemain, ce fut une véritable bataille. Les amis de Caïus étaient retranchés sur l'Aventin ; ils furent débordés.

Flaccus fut tué.

Caïus, entraîné par les siens, parvint sur la rive droite du Tibre, mais, isolé, il se fit tuer par un esclave.

Trois mille de ses partisans furent exécutés au cours des jours suivants.

L' œ uvre des Gracques s'achevait dans le sang, mais leur souvenir demeura, le tribunat, dont ils avaient fait une machine de guerre contre les nobles, sera l'instrument principal de la politique d'Auguste et des empereurs jusqu'à la fin de Rome.. »

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