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Bulgarie

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Bulgarie, en bulgare Bălgarija, pays d’Europe du Sud, situé dans le sud-est de la péninsule des Balkans. Sa capitale est Sofia. La Bulgarie appartient à l’Union européenne.

La Bulgarie est bordée au nord par la Roumanie, à l’est par la mer Noire, au sud par la Turquie et la Grèce, à l’ouest par la Serbie et l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM).

2MILIEU NATUREL
2.1Relief et hydrographie

La superficie de la Bulgarie est de 110 994 km². Plus de la moitié du territoire bulgare est vallonné ou montagneux. L’altitude moyenne est d’environ 480 m. Deux chaînes de montagnes traversent le pays d’ouest en est. Au nord, le mont Balkan s’étend d’ouest en est de la Serbie à la mer Noire. Au sud, le Rhodope, large massif irrégulier, sépare la Bulgarie de la Grèce ; à son extrémité occidentale, le massif du Rila culmine au Musala à 2 925 m. Les principales plaines se situent au nord, le long du Danube (plaine fertile de la Dobroudja s’étendant dans le nord-est de la Bulgarie et le sud-est de la Roumanie), et au centre, entre le Balkan et le Rhodope, où une série de dépressions, notamment la plaine de Thrace, bordent la vallée de la Marica.

Le principal fleuve du pays est le Danube, qui marque la frontière avec la Roumanie. Il compte parmi ses affluents bulgares l’Iskar (300 km), qui passe près de Sofia, et la Jantra (150 km). La Kamcija (180 km) se jette dans la mer Noire tandis que la Struma et la Mesta coulent vers le sud jusqu’à la mer Égée.

2.2Climat

Le climat de la Bulgarie est essentiellement continental, avec des hivers froids (- 1,3 °C en moyenne) et des étés chauds (23,5 °C en moyenne). Il est plus rigoureux que dans les autres pays européens situés sous les mêmes latitudes. De fortes sécheresses, des gelées, du vent et de la grêle endommagent fréquemment les cultures. Un climat méditerranéen prédomine dans les vallées situées au sud du Rhodope, avec des étés secs et des hivers doux et humides.

Les précipitations, en moyenne de 635 mm, sont abondantes dans les montagnes et peuvent atteindre près de 2 000 mm dans le massif du Rila. Les pluies ont lieu surtout au début de l’été, dans la plus grande partie du pays, en automne et en hiver dans les vallées du Sud.

2.3Végétation et faune

Les forêts couvrent 32,7 p. 100 du territoire national et produisent du bois d’œuvre. Dans la chaîne du Balkan, les conifères sont les plus nombreux. Dans le massif du Rhodope, ils se mêlent aux hêtres et aux chênes. La partie montagneuse située au sud-ouest du pays abrite des ours, des loups, des élans, des renards et des chats sauvages.

3POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1Démographie

En 2008, la Bulgarie comptait 7,26 millions d'habitants, soit une densité de 66 habitants au km². Les Bulgares constituent 85,5 p. 100 de la population et les Turcs représentent encore la minorité la plus nombreuse avec 8,6 p. 100 de la population. Les Arméniens, les Rom, les Grecs et les Slaves macédoniens sont les autres minorités nationales du pays.

Pour la période 1990-1995, le taux de croissance moyen de la population a été négatif (- 0,5 p. 100) ; il en a été de même pour la période 1995-2000 (- 0,5 p. 100). Ce phénomène s’explique par les récents bouleversements politiques, économiques et sociaux, mais aussi, depuis la fin des années 1980, par l’émigration massive de la minorité turque, victime de discriminations de la part des autorités bulgares. En 2008, le taux de natalité est estimé à 9,60 p. 1 000, avec un indice de fécondité de 1,40 enfant par femme. Sur la même année de référence, on estime à 13,8 p. 100 de la population totale la part des moins de 15 ans et à 17,6 p. 100 celle des individus âgés de 65 ans et plus. L’espérance moyenne de vie est de 72,8 ans.

3.2Découpage administratif et villes principales

La Bulgarie est divisée en vint-sept régions administratives (oblasti), auxquelles s’ajoute la ville de Sofia, la plus grande ville du pays, avec 1 076 000 habitants. Les autres grandes villes sont Plovdiv (340 638 habitants), ville industrielle du centre du pays et grand carrefour de communications, et Varna (314 539 habitants), le principal port maritime. En 2005, le taux de population urbaine était de 70,5 p. 100.

3.3Institutions et vie politique

République populaire de 1946 à 1990, la Bulgarie est alors dirigée par un gouvernement communiste, qui ne reconnaît l’existence que d’un seul parti, le Parti communiste bulgare. Au début de l’année 1990, la Constitution est amendée pour permettre la mise en place d’un système multipartite et, en juillet 1991, une nouvelle Constitution est approuvée.

3.3.1Organisation des pouvoirs

Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans. Le pouvoir législatif est détenu par l’Assemblée nationale, une Chambre unique de 240 membres, élus pour quatre ans. Elle élit l’ensemble du gouvernement, responsable devant elle.

La Constitution promulguée en 1991 a mis en place un système judiciaire indépendant de tribunaux de province et de région, ainsi qu’une Cour constitutionnelle. La Cour suprême siège à Sofia.

3.3.2Partis politiques

La démocratisation de la vie politique a permis l’éclosion de nombreux partis politiques à partir de 1990. Les plus importants sont le Parti socialiste bulgare (PSB), nom adopté en 1990 par le Parti communiste bulgare et l’Union des forces démocratiques (UFD), une coalition de groupes de centre droit fondée en 1989. En 1990, un nouveau Parti communiste bulgare, fondé par d’anciens membres du Parti communiste, ainsi qu’un parti défendant les droits de la minorité turque, le Mouvement pour les droits et les libertés (MLD) ont été créés. En 2001, l’ancien roi Siméon II a fondé le Mouvement national Siméon II.

3.3.3Défense nationale

En 2004, l'armée de terre disposait de 25 000 hommes ; l'armée de l'air de 13 100 hommes ; la marine de 4 370 hommes et de trois bases principales sur la mer Noire. Les forces paramilitaires, police de l’air et des frontières et services de sécurité, s’élevaient à 12 000 personnes. Cette même année, l’État a consacré 2,4 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) à la défense nationale. Au sommet de Prague de l’OTAN de novembre 2002, la Bulgarie est invitée à ouvrir des pourparlers d’adhésion avec l’Alliance. Son adhésion est effective le 29 mars 2004.

3.4Langues et religions

La langue officielle est le bulgare, langue du groupe slave, parlée par 90 p. 100 de la population. L’athéisme, encouragé pendant la période communiste, est aujourd’hui en régression, et, au début des années 1990, presque 90 p. 100 de la population déclarait appartenir à l’Église orthodoxe bulgare. L’islam est pratiqué par les Turcs et les Pomaci, des Slaves islamisés du Rhodope. Il existe également quelques communautés de catholiques, de protestants et de juifs.

3.5Éducation

Le système éducatif bulgare, gratuit et public, a été calqué sur le modèle soviétique. Son objectif principal a longtemps été de former des techniciens capables de répondre aux besoins de l’industrie lourde plus qu’à ceux du secteur tertiaire. L’école est obligatoire pour les enfants de 7 à 14 ans, et 98 p. 100 des élèves fréquentent les écoles secondaires. Le pays compte une trentaine d’établissements d’enseignement supérieur, auxquels accèdent 39 p. 100 des jeunes gens, dont l’université de Sofia et divers instituts professionnels spécialisés.

En 2003, l’État consacrait 4,2 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) aux dépenses d’éducation.

3.6Arts et vie culturelle

Au cours des siècles, la Bulgarie a été successivement influencée par les cultures byzantine, grecque, russe, et par celle des pays occidentaux. Au Moyen Âge (particulièrement aux xe et xie siècles), la Bulgarie était le centre de la culture slave. Celle-ci fut pratiquement anéantie durant les siècles de domination turque. La renaissance de la littérature bulgare au xviiie siècle marqua le réveil du nationalisme.

Les principaux monuments du pays sont des églises et des monastères de l’époque médiévale. La plus ancienne est l’église Saint-Georges de Sofia, de forme circulaire, à l’origine un temple païen. Le célèbre monastère orthodoxe du mont Rila, situé dans un site accidenté impressionnant, est fondé au xiiie siècle. Celui de Bachkovo, situé au sud de Plovdiv, est un très beau témoignage de l’architecture du xie siècle. Enfin, l’immense cathédrale néobyzantine Alexandre-Nevski (xixe siècle) est l’un des édifices les plus spectaculaires de la capitale. Les fresques du xiiie siècle de l’église de Bojana, près de Sofia, sont un témoignage remarquable de la peinture médiévale.

L’artisanat bulgare, fait de riches broderies et d’ornements traditionnels, est florissant. Sculptures sur pierre ou sur bois, gravures à l’eau-forte et peintures s’inspirent de la culture traditionnelle.

Les musiques traditionnelles bulgares sont composées de chansons folkloriques et de plains-chants religieux. Les principaux instruments du pays sont la gaida (cornemuse) et le kaval (une flûte de berger en bois). La hora, une ronde, et la ruchenitsa, qui met en scène deux couples, sont les danses traditionnelles par excellence.

Parmi les grandes bibliothèques de Sofia figurent la bibliothèque centrale de l’Académie bulgare des sciences, la bibliothèque de l’université de Sofia et la bibliothèque nationale Cyrille-et-Méthode. Le pays compte plus de deux cents musées. Les plus importants sont à Sofia, en particulier le Musée national archéologique, qui abrite une riche collection de pièces de monnaie anciennes et d’objets provenant de fouilles, et le Musée ethnologique.

Avant 1990, tous les périodiques bulgares étaient publiés par le gouvernement ou des organismes reconnus par l’État. En 2004, on comptait 58 quotidiens, tirés en tout à 936 000 exemplaires, dont les principaux étaient la Cause des travailleurs (anciennement le journal officiel du Parti communiste), et Démocratie, tous deux publiés à Sofia.

4ÉCONOMIE
4.1Généralités

Jusqu’en 1947, la Bulgarie est un pays à dominante agricole. Après la Seconde Guerre mondiale, toutes les industries sont nationalisées et l’économie, soutenue financièrement par l’URSS, est régie par une série de plans économiques quinquennaux donnant la priorité à l’industrie lourde. Cependant, au milieu des années 1950, le tourisme est favorisé : des complexes hôteliers visant à attirer des visiteurs étrangers sont construits au bord de la mer Noire, en partie par des investisseurs privés.

La privatisation et les réformes devant permettre le passage à l’économie de marché commencent en 1992. Elles sont plus lentes à se mettre en place que dans la plupart des anciens pays du bloc de l’Est mais sont aujourd’hui en bonne voie : dès 1995, la moitié de l’économie bulgare peut être considérée comme libérale. Le pays est touché par une très grave crise économique au cours de l’hiver 1996-1997, mais le plan de redressement économique mis en place sous l’égide du FMI à partir de juillet 1997 porte ses fruits puisque le taux d’inflation est ramené autour de 7 p. 100 en 2000 et que le pays présente un budget en équilibre en 2006, pour la première fois depuis la transition vers l’économie de marché. Toutefois l’économie bulgare continue de pâtir de la corruption et du crime organisé, d’une industrie à faible valeur ajoutée, d’une main d’œuvre peu formée et de la persistance de fortes inégalités sociales. En 2004, le chômage touchait 12,1p. 100 de la population active. En 2006, le PIB de la Bulgarie était estimé à 31,5 milliards de dollars. Le 1er janvier 2007, la Bulgarie est devenue membre de l’Union européenne (UE).

4.2Agriculture, forêts, pêche

La collectivisation de l’agriculture en Bulgarie a démarré au début des années 1950. À la fin des années 1980, la plupart des terres cultivées appartenaient aux fermes collectives et publiques. Les propriétés privées, qui ne représentaient que 5 p. 100 de la surface cultivée, fournissaient cependant plus d’un quart de l’ensemble de la production agricole. Après 1992, les terres ont été en partie restituées à leurs anciens propriétaires, mais l’agriculture bulgare se caractérise toujours par ses rendements médiocres.

En 2006, le secteur primaire occupait 8,9 p. 100 de la population active et contribuait à la formation de 8,5 p. 100 du PIB. Les principales productions sont le blé (3,3 millions de tonnes), le maïs (1,6 million de tonnes), le tabac (41 956 tonnes) et la vigne. Enfin, la culture des roses est une tradition ancienne dans le pays.

L’élevage, surtout ovin (1,6 million de têtes) et caprin (608 426 têtes), permet la production de divers produits laitiers.

Les forêts, qui occupent 32,7 p. 100 du territoire, permettent de produire 5,99 millions de m³ de bois d’œuvre chaque année.

La pêche, qui s’est développée dans les années 1960 et 1970, est aujourd’hui en déclin (8 579 tonnes en 2005). Les conserveries et les usines de transformation de Varna et de Burgas, sur la côte de la mer Noire, sont toujours en activité.

4.3Mines et industrie

En 2006, le secteur secondaire occupait 34,2 p. 100 de la population active et contribuait à la formation de 31,4 p. 100 du PIB.

4.3.1Mines

La Bulgarie possède de modestes ressources minières. Le charbon (27,2 millions de tonnes en 2003), destiné pour plus de 50 p. 100 aux besoins de l’industrie nationale, constitue l’essentiel de la production minière. On exploite également quelques gisements de plomb (25 000 tonnes), de cuivre, de zinc et d'or. L’exploitation du pétrole, découvert en 1951, a permis de produire 365 250 barils en 2004.

4.3.2Énergie

Près de 52 p. 100 de l’électricité du pays provient des centrales thermiques, alimentées au charbon ou au pétrole, ou, dans une moindre mesure, de centrales hydroélectriques et d’origine nucléaire. La centrale nucléaire de Kozloduy, ouverte en 1974, est considérée à hauts risques par la communauté internationale qui a cherché à obtenir sa fermeture ou sa conversion. Dans la perspective de sa future intégration à l’Union européenne (UE), la Bulgarie a accepté de fermer les deux plus anciens réacteurs de la centrale au début de l’année 2003, comme elle s’y était engagée.

4.3.3Industrie

Essentiellement axée sur les productions lourdes, l’industrie bulgare opère depuis le début des années 1990 une difficile reconversion. Dépendantes des importations de matières premières, la métallurgie, la chimie ou l’équipement (machines ou équipements électriques) ont subi de plein fouet la rupture des liens traditionnels avec les pays de l’ex-CAEM (Conseil d’assistance économique mutuelle). L’indice de production industrielle s’est véritablement effondré, passant de base 100 en 1985 à 62 en 1995. Moins liées aux importations, les industries textiles (plus anciennes, à l’exception du coton), agroalimentaires, du cuir ou des matériaux de construction (verre, ciment, brique) ont mieux surmonté la période de transition. Les secteurs actuellement en progression sont l’agroalimentaire et l’acier ; ils génèrent cependant une importante pollution de l’air et de l’eau, jusqu’alors négligée par les autorités. Plus anecdotique, l’essence de rose, utilisée dans l’élaboration de parfums, est un des produits les plus typiques de la Bulgarie qui en fabrique 3 000 litres par an.

4.4Secteur tertiaire

En 2006, le secteur tertiaire occupait 56,8 p. 100 de la population active et contribuait à la formation de 60 p. 100 du PIB.

L’unité monétaire de la Bulgarie est le lev, divisé en 100 stotinki (1 lev = 0,51 euro en juillet 2005).

Les recettes liées au tourisme sont en progression constante (2,59 milliards de dollars en 2006) et les stations balnéaires de la mer Noire s’ouvrent de plus en plus aux visiteurs occidentaux.

Une compagnie aérienne nationale, Balkan Bulgarian Airlines, dessert les principales villes du pays ainsi que de nombreuses destinations internationales, mais l’essentiel de la circulation des marchandises et des passagers s’effectue encore par la mer Noire et le Danube. L’ouverture sur ce fleuve, en 1954, du pont ferroviaire / routier Ruse-Giurgiu a permis de développer considérablement les relations de la Bulgarie non seulement avec la Roumanie, mais aussi avec le reste de l’Europe. Parmi les douze ports du Danube, les plus importants sont Ruse, Svistov, Lom et Vidin. Pour les relations intérieures, les Bulgares dépendent principalement des réseaux routier et ferroviaire.

4.5Commerce extérieur

Avec 10,9 milliards de dollars d’importations et 7,54 milliards de dollars d’exportations, la balance commerciale de la Bulgarie était relativement équilibrée en 2003.

Les importations (pétrole, gaz naturel, machines, équipements de transport, acier, cellulose) proviennent pour 44 p. 100 des pays de l’Union européenne (parmi lesquels l’Allemagne occupe le 1er rang) et pour 30 p. 100 des pays de l’ex-CAEM. Les exportations (machines, produits alimentaires, tabac, métaux non ferreux, acier, peausserie et textiles) sont destinées aux mêmes partenaires.

5HISTOIRE
5.1Les origines du peuplement

Initialement peuplée par les Thraces, la région accueille à partir du viiie siècle av. J.-C. des colons grecs qui s’installent sur le littoral. Au ier siècle av. J.-C, les Romains, maîtres de la zone, y fondent la province de Mésie, qui entre partiellement dans l’empire d’Orient par la suite. Dès le début du vie siècle apr. J.-C., les tribus slaves font leur apparition dans la région, assimilant progressivement les populations locales. À la même époque, les Bulgares, tribus d’origine turco-mongole conduites par le khan Asparuch, s’installent entre le Danube et le Balkan. En 681, l’Empire byzantin reconnaît leur souveraineté, et par là même l’existence d’un État bulgare qui est doté de bases solides sous le règne du puissant khan Krum (803-814). Les successeurs de Krum, qui prennent le titre de « tsar «, agrandissent leur territoire, principalement en direction de la Serbie, de la Macédoine et de l’Albanie, mais n’atteignent ni Byzance ni la mer Égée.

5.2Le premier empire bulgare
5.2.1L’apogée

Converti au christianisme grec en 865, Boris Ier fait reconnaître par Byzance l’existence d’une Église semi-autonome de langue slave dans son royaume.

Brillant administrateur et grand chef militaire, son fils Siméon Ier le Grand (893-927) se fait proclamer empereur des Grecs et des Bulgares en 925 ; il agrandit le territoire bulgare au détriment de la Serbie (926), après avoir battu les Magyars et remporté une série de victoires sur l’Empire byzantin : il devient alors le monarque le plus puissant de la région. Sous l’influence de Cyrille et de Méthode, les « apôtres des Slaves «, la liturgie en slavon et l’alphabet cyrillique sont adoptés en 897 en remplacement du grec ; la Bulgarie connaît alors un véritable âge d’or culturel.

5.2.2Le déclin

Au xe siècle, le royaume bulgare est affaibli par les incursions des Magyars mais surtout par les dissensions internes : une révolte amène les Serbes à s’affranchir (931) et l’hérésie bogomile, mouvement religieux doublé de revendications sociales, divise durablement la population. Envahie par les Russes dès 969, la Bulgarie tombe sous la coupe de l’Empire byzantin en 972. La révolte de la population, conduite par le tsar Samuel, est un temps victorieuse et permet de reconstituer un empire qui s’étend du Danube à l’Adriatique. Mais les armées bulgares sont anéanties en 1014 par l’empereur Basile II, dit le Bulgaroctone (« tueur de Bulgares «) : la Bulgarie redevient une province de l’Empire byzantin.

5.3Le second empire bulgare et la domination turque
5.3.1La brève renaissance

Menés par les nobles Jean et Pierre Asen, les Bulgares se révoltent de nouveau en 1185. Depuis Tărnovo où le tsar Jean Ier Asen, couronné en 1186, installe sa capitale, les armées du second empire bulgare se lancent à la conquête de la région de Sofia, de la Thrace, de la Macédoine. Reconnu « roi des Bulgares et des Valaques « par le pape Innocent III, Jean II Kalojan (qui règne de 1197 à 1207) rompt momentanément avec l’Église orthodoxe grecque et accepte la primauté de Rome. De plus, la prise de Constantinople par les croisés en 1204 met momentanément la Bulgarie à l’abri des convoitises de l’Empire byzantin.

Jean III (qui règne de 1218 à 1241), monté sur le trône après avoir chassé Boril, un usurpateur, renforce ses positions territoriales et son pouvoir ; une administration calquée sur le modèle byzantin, des levées d’impôts régulières et une armée sont mises en place, l’agriculture et le commerce encouragés. Mais à sa mort, les luttes entre féodaux et la renaissance byzantine, après l’effondrement de l’Empire latin de Constantinople (1261), provoquent progressivement la désintégration de l’empire des Asénides. En 1272, les Mongols déferlent en Bulgarie ; leur suzeraineté est reconnue par les Tertérides, dynastie d’origine coumane, tandis que Jean IV se réfugie à Constantinople (1280). Le royaume bulgare se fractionne alors en principautés indépendantes.

5.3.2La tutelle ottomane

La tentative du prince Michel Sisman de reconstituer un État bulgare échoue ; en 1330, les armées bulgares sont vaincues de façon décisive par les Serbes, puis, à partir de 1360, les Ottomans ravagent la vallée de la Marica, et finissent par soumettre la totalité de la Bulgarie en 1396. Pendant les cinq siècles suivants, le pays, malgré de nombreuses tentatives de révoltes inabouties, perd toute identité politique et culturelle ; avec l’implantation de Turcs et la conversion de certains Bulgares, la population de la Bulgarie orientale devient majoritairement musulmane.

5.3.3Le renouveau du nationalisme bulgare

La renaissance, pendant la dernière partie du xviiie siècle et au début du xixe siècle, d’une littérature bulgare exaltant le passé du pays donne son essor au mouvement nationaliste. En 1876, la révolte des patriotes bulgares est cependant matée par les Turcs qui massacrent environ 15 000 hommes, femmes et enfants. La Russie, animée par le désir de s’étendre vers la Méditerranée, déclare en avril 1877 la guerre à la Turquie, avec le prétexte de venir en aide à d’autres Slaves. Vaincus, les Ottomans acceptent les termes du traité de San Stefano (mars 1878) qui institue une Grande Bulgarie comprenant l’essentiel de la Macédoine et un accès à la mer Égée. Le congrès de Berlin (juillet 1878), convoqué par les puissances européennes désireuses de maintenir un certain équilibre dans la région, revient sur les décisions précédentes : la Bulgarie autonome voit son territoire substantiellement réduit, tandis qu’au nord une principauté bulgare reste vassale de l’Empire ottoman et qu’au sud la Roumélie orientale est dotée du statut de province turque autonome.

5.4La nouvelle Bulgarie

Alexandre Ier de Battenberg, neveu du tsar Alexandre II, est le premier souverain élu par une Assemblée bulgare en 1879 ; il cherche alors à se dégager de l’influence de la Russie. Peu après cependant, en Roumélie orientale, les patriotes déclenchent une insurrection contre la Turquie et, en 1885, la région est réunie à la Bulgarie. Chassé du pouvoir par un complot fomenté par les Russes, Alexandre Ier cède le trône, en 1887, à Ferdinand Ier de Saxe-Cobourg. En 1894, ce dernier pousse à la démission Stefan Stamboulov, ancien président du Conseil de régence, qui avait instauré une véritable dictature. Il met à profit la révolution des Jeunes-Turcs, en 1908, pour proclamer l’indépendance de la Bulgarie et prendre le titre de tsar Ferdinand Ier.

5.5Les guerres des Balkans et la Première Guerre mondiale

Unies dans la Ligue balkanique, la Bulgarie, la Serbie et la Grèce déclenchent la première guerre des Balkans (octobre 1912 - mai 1913), dont elles sortent victorieuses contre l’Empire ottoman. Les dissensions entre les alliés de la veille amènent la Bulgarie à déclencher une seconde guerre balkanique, dirigée cette fois contre la Grèce et la Serbie, bientôt rejointes par la Roumanie, le Monténégro et les Ottomans. Défaite, la Bulgarie perd à leur profit l’essentiel de ses acquisitions territoriales. C’est notamment pour tenter de les reprendre que les Bulgares s’engagent dans la Première Guerre mondiale aux côtés des empires centraux, et se trouvent finalement de nouveau dans le camp des vaincus.

Le tsar Ferdinand abdique en 1918 et son fils Boris III lui succède. Le traité de Neuilly redéfinit, en 1919, les frontières de la Bulgarie, désormais amputée au sud d’une partie de la Thrace et de son débouché sur la mer Égée, et à l’ouest de territoires attribués à la nouvelle Yougoslavie.

5.6L’entre-deux-guerres et la Seconde Guerre mondiale
5.6.1Les années 1920-1940

L’Union agrarienne, sous l’égide d’Alexandre Stambolijsky, qui devient Premier ministre en 1919, tente d’améliorer la condition des paysans et d’entretenir des relations amicales avec les pays voisins. Mais son gouvernement est renversé lors d’un coup d’État organisé par une coalition de droite dirigée par A. Cankov, en 1923. La Bulgarie entre dans une ère de grande instabilité politique : avec pour modèle l’Italien Mussolini, Cankov met en place un régime fort et réprime toute opposition ; les élections législatives de 1931 confirment l’audience des groupes fascisants dans le pays. L’un d’entre eux, le groupe Zveno, organise en 1934 un coup d’État, à l’issue duquel le tsar Boris instaure une dictature personnelle ouvertement favorable aux régimes fascistes.

5.6.2La Seconde Guerre mondiale

Occupée par les troupes allemandes au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Bulgarie déclare la guerre à la Grèce et à la Yougoslavie en mars 1941, occupe peu de temps après la Macédoine serbe, la Thrace occidentale et la Macédoine grecque, et signe en novembre le pacte Antikomintern conclu par l’Allemagne, l’Italie et le Japon contre l’Internationale communiste. Cependant, le tsar Boris et son gouvernement s’opposent aux exigences allemandes visant à persécuter les juifs bulgares.

En 1943, Adolf Hitler tente de contraindre la Bulgarie à déclarer la guerre à l’URSS. En août, après une réunion avec le dictateur allemand, le tsar Boris meurt dans des circonstances mystérieuses. Son fils de six ans, Siméon II, lui succède et le pays est dirigé par un conseil de régence pro-allemand. Mais un mouvement de résistance anti-allemand, organisé par les communistes et les membres de l’Union agrarienne, renverse le régime en mai 1944. Le 5 septembre, l’URSS déclare officiellement la guerre à la Bulgarie et l’Armée rouge occupe le pays. À l’appel des communistes, un Front de la patrie regroupant tous les opposants au régime s’est constitué depuis l’été 1942. Dès le 9 septembre 1944, un gouvernement de coalition dirigé par Kimon Georgiev, l’un des chefs de la résistance, est mis en place ; l’armistice est signé le mois suivant avec l’URSS, les États-Unis et le Royaume-Uni.

Aux élections législatives du 18 novembre 1945, la liste des candidats du Front de la patrie, dominée par les communistes, dont le retour d’exil du leader historique, Gueorgui Dimitrov, renforce l’audience, obtient 85 p. 100 des suffrages. Kimon Georgiev constitue un nouveau gouvernement, avec une majorité de communistes.

En septembre 1946, la monarchie est abolie par un plébiscite, laissant place à une république. Les élections législatives organisées le mois suivant confirment le recul de l’opposition et Gueorgui Dimitrov est chargé de former le gouvernement.

5.7Le régime communiste

Le traité de paix de Paris (1947) oblige la Bulgarie à verser de lourdes réparations à la Grèce et à la Yougoslavie. On lui impose également la limitation de sa force militaire et une démilitarisation partielle le long de la frontière grecque, redevenue approximativement celle de 1941. L’année 1947 marque le début du durcissement du régime : en septembre, Nikola Petkov, chef de l’Union agrarienne, est déclaré coupable de conspiration et exécuté, et, en décembre, l’Assemblée nationale adopte une nouvelle Constitution, directement inspirée de la Constitution soviétique.

Sous la direction de Todor ´ivkov, secrétaire du Parti communiste à partir de 1954, président du Conseil de 1964 à 1971 et chef de l’État de 1971 à la fin de 1989, la Bulgarie est l’une des dictatures les plus dures parmi les satellites soviétiques. En tant que membre du CAEM et du pacte de Varsovie, le pays est l’un des alliés les plus sûrs de l’URSS qui, par ses aides financières substantielles, contribue à son industrialisation.

Pendant la première moitié des années 1980, le gouvernement de ´ivkov lance une campagne d’assimilation de la minorité turque en Bulgarie, obligeant à slaviser les patronymes et interdisant de parler le turc en public. Durant la seule année 1989, plus de 300 000 Turcs bulgares passent en Turquie pour échapper aux persécutions.

5.8La transition parlementaire

À la fin de 1989, ´ivkov est écarté du pouvoir et expulsé du Parti communiste, puis, plus tard, condamné pour corruption. Il est remplacé, au poste de secrétaire général du parti, par le ministre des Affaires étrangères, Petar Mladenov. La Bulgarie rétablit alors les droits civiques des Turcs bulgares et commence à mettre en place un système multipartite. En juin 1990, les communistes, se présentant sous le nom de Parti socialiste bulgare (PSB), remportent les élections législatives. Mladenov, devenu chef de l’État en avril, doit démissionner en juillet tandis que le chef de l’opposition, Jeliou Jelev, lui succède. Dans le cadre de la Constitution nouvellement promulguée, Jelev est réélu au suffrage universel direct en janvier 1992.

Dans le prolongement de cette nouvelle donne politique, la Bulgarie commence à restructurer son économie, en restituant aux propriétaires des terres saisies après la guerre et en autorisant les investissements étrangers. Cependant, le pays a perdu beaucoup de ses marchés traditionnels, en raison de l’effondrement du CAEM, et a pris du retard par rapport aux autres pays d’Europe de l’Est au niveau des réformes économiques. Les entreprises privées, notamment, restent dirigées par l’ancienne élite communiste.

Les élections générales de décembre 1994 donnent l’entière majorité parlementaire au PSB, dont le chef, Zhan Videnov, âgé de trente-cinq ans, est chargé de former le nouveau gouvernement. L’opposition politique au sommet de l’État entre un président, Jeliou Jelev, pro-occidental et partisan des réformes, et un Premier ministre, Zhan Videnov, prorusse et décidé à ralentir ces réformes, se manifeste dans un contexte de crise économique aggravée.

La victoire éclatante de Petar Stoïanov, candidat de l’opposition, à l’élection présidentielle de novembre 1996 ne change rien à la situation, car le Parti socialiste demeure majoritaire au sein du Parlement et du gouvernement. Les manifestations d’opposition qui débutent à la fin de l’année 1996 contraignent le gouvernement à accepter en février 1997 la tenue d’élections anticipées et à nommer un cabinet intérimaire dirigé par Stephan Sofianski. Les élections qui se déroulent en avril donnent la majorité absolue à une coalition menée par l’Union des forces démocratiques (UFD, centre-droit) d’Ivan Kostov.

5.9Les réformes économiques et la perspective européenne

Confronté à une très grave crise économique (près de 80 p. 100 de la population vivant sous le seuil de pauvreté en 1997, selon le FMI), le nouveau gouvernement se lance dans une vigoureuse politique de réformes, que le Parti socialiste a jusqu’alors freinées. Afin de rattraper le retard de la Bulgarie par rapport aux autres pays de l’ex-bloc de l’Est, déjà engagés dans la voie de la transition vers une économie de marché, Kostov accélère le programme de privatisation. Sous l’impulsion du FMI, un directoire financier est instauré en juillet 1997, qui place la banque nationale sous tutelle, arrime la monnaie, le lev, à une devise étrangère forte, le Deutsche Mark (DM), et impose une stricte austérité au niveau des dépenses publiques. Par ailleurs, le gouvernement entame, en janvier 1998, un vaste programme de restitution des biens nationalisés par les communistes après 1944, tandis que la lutte contre la criminalité et la corruption est renforcée. En politique extérieure, la priorité du gouvernement est l’intégration de la Bulgarie à l’Union européenne (UE) et à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), intégration que pourrait aider la position prise par le gouvernement lors de la crise du Kosovo.

5.10Le retour au pouvoir d’un ancien souverain

Les élections législatives de juin 2001 voient l’arrivée d’un nouveau parti, formé deux mois plus tôt par l’ancien roi Siméon II, le Mouvement national Siméon II.

Le Mouvement national Siméon II remporte les élections législatives avec 43,4 p. 100 des voix (120 sièges). La coalition conservatrice sortante du Premier ministre Ivan Kostov, Forces démocratiques unies (FDU), obtient 18,26 p. 100 des voix (51 sièges), le Parti socialiste bulgare (PSB) 17,36 p. 100 des voix (48 sièges) et le Mouvement turc pour les droits et les libertés (MLD) 6,73 p. 100 des voix (21 sièges). Fort de cette victoire aux législatives, Siméon II devient Premier ministre un mois plus tard. Sans expérience politique, il forme un gouvernement d’experts, qui comprend notamment de jeunes banquiers venus de la City (le quartier des affaires) de Londres et des membres du parti de la minorité turque, avec lequel il passe un accord de gouvernement.

C’est la première fois, depuis la chute du communisme en 1989, qu’un ancien souverain d’Europe de l’Est revient au premier plan de la vie politique de son pays. Siméon II s’engage à faire reculer la pauvreté et la corruption en Bulgarie. Mais au mois de novembre 2001, sur le même programme, c’est Gueorgui Parvanov, le leader du Parti socialiste bulgare (PSB), un historien ex-communiste âgé de 44 ans, qui est élu président de la République avec 54,1 p. 100 des voix. Il s’agit d’une victoire surprise face au président sortant, Peter Stoïanov, soutenu par le Premier ministre et parti largement favori. Même s’il dispose de peu de pouvoirs, le nouveau chef d’État est celui qui préside aux destinées de la Bulgarie lors de son adhésion à l’OTAN le 29 mars 2004.

À l’approche de leur entrée prévue dans l’Union européenne (2007), les Bulgares se montrent déçus par le manque de perspectives, après dix ans de transition vers une économie de marché. Lors du scrutin législatif de juin 2005, le PSB arrive en tête avec 31 p. 100 des suffrages, obtenant 82 des 240 sièges du Parlement, devant le Mouvement national Siméon II (MNS, 19,88 p. 100 des voix, 53 sièges) et le Mouvement turc pour les droits et les libertés (MLD, 12,68 p. 100 des voix, 34 sièges). Marqué par une importante abstention (44 p. 100), ce scrutin voit également la percée spectaculaire du mouvement d’extrême droite Ataka (8,16 p. 100 des suffrages, 21 sièges), formé deux mois avant les élections par un journaliste très populaire, et affichant des positions xénophobes, antisémites et anti-européennes. Malgré des performances macroéconomiques remarquables (croissance autour de 4 p. 100, inflation ramenée à 4,1 p. 100 et déficit budgétaire inférieur à 1 p. 100 du PNB), le NDSV n’est pas parvenu à enrayer le chômage (qui reste supérieur à 12 p. 100 de la population active), ni à améliorer le niveau de vie, comme il s’y était engagé. Aucune formation ne détenant la majorité, deux mois de négociations sont nécessaires à la formation d’un gouvernement de coalition entre les socialistes, le MNS et le MLD, dirigé par le socialiste Sergueï Stanitchev, âgé de 39 ans, à la tête du PSB depuis 2002. La priorité du nouveau gouvernement est l’intégration européenne. Au mois d’octobre 2006, l’élection présidentielle est marquée par le succès du leader extrémiste du parti Ataka, Nikolov Siderov, qui obtient 21,5 p. 100 des voix. La participation ayant été inférieure à 50 p. 100 (42 p. 100), un second tour doit avoir lieu, bien que le chef de l’État en titre, Gueorgui Parvanov, ait recueilli 64 p. 100 des suffrages. Au second tour, il remporte 75,9 p. 100 des suffrages contre 24,1 p. 100 au leader d’Ataka.

Le 1er janvier 2007, la Bulgarie devient membre de l’Union européenne (UE), en même temps que la Roumanie. Les premières élections pour désigner les 18 députés européens bulgares ont lieu en mai 2007. À l’issue d’un scrutin marqué par une très faible participation (26 p. 100), le parti GERB (Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie) fondé par le maire de Sofia en 2006 et les socialistes obtiennent chacun 5 sièges, suivis par le Mouvement turc pour les droits et les libertés (4 sièges), Ataka (3 sièges) et le Mouvement national Siméon II (1 siège).

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