Brésil (1996-1997): Accélération des réformes structurelles
Publié le 12/09/2020
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Brésil 1996-1997
Accélération des réformes structurelles
Le sort du Brésil semble chaque année davantage lié à celui du Mercosur, le
Marché commun du sud de l'Amérique qui, en 1997, aura représenté 63 % de la
richesse produite en Amérique latine, et comprenait plus de 30 millions de
consommateurs disposant d'un revenu annuel moyen supérieur à 10 000 dollars, et
dans lequel 85 % des produits circulaient librement.
Les progrès de
l'intégration économique régionale ont forcé État et patronat à renoncer
davantage encore au protectionnisme qui traditionnellement entourait l'économie
du pays (la moyenne de ses droits de douane est passée de 32 % en 1990 à près de
12 % début 1997) et à multiplier des réformes structurelles.
Celles-ci ont
provoqué des licenciements massifs et des violences.
L'amélioration de la situation est apparue incontestable.
La croissance s'est
maintenue à 3,0 %, en 1996, et le cercle inflationniste a été brisé: la hausse
des prix, qui était à quatre chiffres en 1994, dépassait à peine la barre des 10
% en 1996 (11,3 %), et cela pour la première fois en plusieurs décennies.
A
partir de 1995, les revenus du travail des couches populaires ont progressé plus
vite que ceux de la population prise dans son ensemble.
La consommation
alimentaire comme la qualité nutritionnelle du régime alimentaire des Brésiliens
les plus pauvres ont augmenté de façon significative.
Le marché intérieur
continue de se développer comme l'a illustré le fait que des grands
distributeurs, Carrefour en tête, ont multiplié les installations
d'hypermarchés.
L'optimisme a gagné les boursiers: les places de São Paulo et de
Rio de Janeiro sont devenues les premières d'Amérique latine en termes de
rentabilité rapport cours-bénéfice (price earning ratio, PER).
Les
investissements directs étrangers (9,4 milliards de dollars fin 1996) ont
progressé de 174 % en douze mois.
La stabilisation dont témoignent ces indicateurs a été consécutive à
l'instauration de la nouvelle monnaie brésilienne, le real, décidée et engagée
en juin 1994 par le social-démocrate Fernando Henrique Cardoso, alors ministre
des Finances (elle contribua pour beaucoup à le faire élire ensuite chef de
l'État).
Les fragilités de la stabilisation
Cette stabilisation économique est apparue fragile: la dette interne s'est
encore accrue sous l'effet cumulé de taux d'intérêt toujours élevés (bien que
nécessaires à la défense de la monnaie) et d'un déficit fédéral persistant.
La
dette représentait 35 % du PIB au début 1997, contre 20 % deux ans plus tôt.
Elle aurait pu être contenue si le gouvernement avait réussi à faire aboutir sa
réforme du système de retraite et de prévoyance sociale.
Mais les
parlementaires, sous la pression de groupes d'intérêt, ont continué de freiner
et d'amender la révision des articles de la Constitution nécessaire à une telle
réforme.
De même, un nouveau plan de rigueur budgétaire annoncé à l'automne 1996
aurait contribué à assainir les comptes de l'État, mais il n'a pas produit les
effets espérés.
Le gouvernement voulait inciter à des départs volontaires au.
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