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Chapitre 2 : L'eau (polysémique ; H²O ; potable/salée 98 %/douce 2 % ;

Publié le 08/12/2021

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Chapitre 2 : L'eau (polysémique ; H²O ; potable/salée 98 %/douce 2 % ;. Ce document contient 5519 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Echange



Chapitre 2 : L'eau (polysémique ; H²O ; potable/salée 98 %/douce 2 % ; glacier, banquise, neige éternelle, pluie, rivière, ruissellement, lac, nappe phréatique, précipitation, toujours eu la même qté d'eau, cycle, eau <=> vie, minérale/source, vitale) une ressource (élément naturel exploitable pr satisfaire des besoins ; favorable au dvpt d'une société ; contrainte = poids ; contrainte et ressource sont relative à leur usage, eau utilisée par l'agriculture, construire, domestique, urbain, )

essentielle ;

Mésopotamie (milieu fleuve) Tigre et l'Euphrate qui se jette dans le Golfe Persique qui prennent leur source (=/ embouchure)

Croissant fertile. Base de la civilisation,

- 8000 révolut° néolithique (nveau pierre) => agriculture + élevage => sédentarisat° => village/ville/état + échanges/marchés + écriture + monnaie

Turquie, Irak, Syrie = crise politique/guerre civile + régime autoritaire/dictature (=/ démocratie = débattre pacifiquement)

1980-1988 guerre Irak ; Turquie (démocratie instable) et Iran sont en conflits

I) Un partage de l'eau inégal

Doc 4 p 79

Diagramme pluviothermique (qté moyenne de précipitat° = histogramme) / ombrothermique (châleur = courbe)

P = 2T (relat° température/pluie)

P>2T = suffisamment d'eau = agriculture pluviale (plante résistante à l'eau)

P<2T = agriculture irriguée = stress hydrique (plantes xérophile = résistante à l'absence d'eau)

Confer bloc notes

En Anatolie, Asie Mineure, Ordu = bcp d'eau, pas de période de sécheresse

Plus on descend = plus de sécheresse (Bagdad = 3/4 année en stress hydrique + certains mois sans d'eau du tout)

Des hivers pas très froid et des étés très chaud

Egypte = plus grand oasis

Civilisation a su gérer l'eau très tôt.

Normalement il y a plus d'eau à la fin à moins qu'on fasse des barrages en amont. La nature a fait une contrainte mais aussi ressource.

Le problème (politique) est que ce bassin hydrographique (fleuve + ses afluents) sont sur 4 pays (Syrie, Irak, Turquie, Iran).

Amont = plus propre

Aval = navigable

Turquie a 10x plus de ressources que la Syrie et 3x plus que l'Irak alors qu'il n'y a que 3x plus de pop. Et 2,5 fois plus de ressources par hab qu'en Syrie.

La Turquie a plus de débit d'eau même si elle n'a qu'1/3 des fleuves (80%) peut diversifier l'usage de l'eau, développer son pays, aménager son pays alors que dans les autres pays ils sont obligés de l'utiliser pour l'agriculture (9/10 pour l'agriculture). Au détriment des pays en aval

La Turquie assèche, elle veut me faire mourir de soif.

Turcs =/ perses =/ arabe => région de confrontation

il est possible qu'il y aura une guerre de l'eau, étant donné que la Syrie et l'Irak, (des pays peu stables politiquement entre nous) sont en carence d'eau contrairement à la Turquie qui elle en a en abondance alors qu'elle n'a pas particulièrement de sécheresse dans son pays. En gros, la Turquie a beaucoup d'eau même si elle n'en a pas réellement besoin alors que la Syrie et l'Irak en ont besoin et n'en ont pas, comme nous pouvons le comprendre en regardant le document 4. Bagdad a des sécheresses qui dure 9 mois. Évidemment, la Turquie garde son eau et l'utilise pour se développer. Il y a déjà actuellement des conflits quant aux fleuves, à mesure que la demande en eau croîtra en Syrie et en Irak, les conflits ne feront que s'aggraver ce qui pourrait éventuellement donner lieu à une guerre.)

II) Si l'eau est une source de conflits, est-elle pour autant une cause de guerre ?

conflit (tension) =/ guerre (nécessite un conflit) =/ paix

Tension sur son usage, partage

Eau = arme (assoiffer) ou une or (le cas pour Turquie), avant la nourriture était une arme = affamé

biafra = (Darfour) = pouvoir central a affamé la population (guerre civile)

Page 80-81

Turquie est maîtresse des ressources en eau au Moyen Orient…

La Turquie retient l'eau à l'aide d'un système de réseau de barrage (Atatürk = le plus grand car il a créé un lac = père des turques) = GAP (169 m de haut ; 1,9 k de long) => turbine (électricité) + eau pour arroser avec canaux. Partie de l'Est, il y a les Kurdes qui sont en conflit avec la Turquie (ils sont pauvres), en faisant de l'eau, les Kurdes doivent déménager, donc la Turquie contrôle le territoire et en même temps développe l'économie. Barrage = plus haut = plus loin

plus de 670 barrages en Turquie (contre 60 en Irak et Syrie) même si elle en a pas besoin, volontaire de la part de la Turquie ? La Turquie (logique de confort, dvpt) n'irrigue pas bcp parce qu'elle a déjà bcp d'eau alors que l'Irak est obligé (logique de survie).

… ce qui crée d'énormes tensions avec les pays voisins…

tensions politiques + géopolitiques + géo culturelles (religion), média (sauf que régime autoritaire)

Irak + Syrie peuvent s'allier et demander un débit min à l'entrée du pays. Kurdistan (Kurdes) est à cheval sur 4 états (Iran, Irak, Syrie, ils pourraient soutenir les Kurdes pour se battre contre la Turquie)

guerre crée un sentiment d'unité

casus belli = cas de guerre

… mais peut déboucher sur des logiques de guerre comme de coopération

la logique de guerre est entretenue par les états pour faire l'unité entre les états, pour se déresponsabiliser. Il faut une conférence des états riverains des fleuves qui mettent en place des accords de partenariat, Turquie donnerait de l'eau contre la navigabilité, ou l'or noir. Ils ne font pas ça parce qu'ils n'ont pas l'expérience de l'Europe de se battre et de perdre, qu'ils ne sont pas démocratiques (ils ne savent pas combattre pacifiquement), qu'ils sont neufs.

L'expérience de la gestion d'une ressource essentielle, stratégique peut nous être donné par le cas franco-allemand. Mais il faut une logique de paix mais elle a une logique de guerre. Zone avec charbon = bassin houiller

Il n'y aura probablement pas de guerre à cause de cette ressource là (l'eau est aussi un facteur de paix). La plupart des guerres à cause des ressources se cache souvent des guerres politiques.

Peut être que les guerres de religions ne sont que des guerres politiques, parce que les gens de même religion se battent quand même.

En histoire, il n'y a pas d'équation parce que nous ne pouvons pas le prouver, mais ce qui n'a pas été réfuté est que aucun pays issu de la démocratie ne s'est retrouvé en guerre avec d'autres démocraties. Ils résolvent leurs problèmes pacifiquement parce qu'ils ont l'habitude de gérer les problèmes démocratiquement.

II) Gérer une ressource dans un pays : la question des conflits d'usage

Page 82-83

Californie, Côte Ouest, Hollywood, Plage, un des pays les plus riches et les plus peuplés de la planète, si c'était un pays ce serait la 8ème puissance mondiale (~France), la mondialisation, Silicon Valley, utilise bcp d'eau (parce qu'ils sont riches)

Pourquoi la Californie connaît-elle une crise de l'eau et comment y remédier durablement ?

A) Un état confronté à une crise de l'eau

Quoi = constat Q1, Q2

Pourquoi = cause Q3, Q4, Q5

Donc = conséquence Q3

CONSTATS +

CAUSES +

CONSEQUENCES => crise de l'eau

Niveau lac = le plus bas

Catastrophe naturelle ?

Sécheresse

Crise de l'eau

Usage excessif agricole et domestique

=> Imperial Valley = Oasis artificielle à des fins commerciales

Production de masse, commerciale maraîchère (pour qu'on mange)

proximité Mexique = main d'oeuvre pas chère

Prix du m² bas

Soleil

Pas d'eau

Désert

PIB de la Californie est haut grâce à ça (=> 50 % des fruits et légumes des Etats-Unis)

La Californie a plus d'eau au N à l'intérieur des terres (en altitude) et la pop. Est sur la côte, littoral

San Francisco, Los Angeles = mégalopole ?

Agriculture irriguée/pluviale

=> concentration de population, ville, mégapoles

héliotropisme

inégale répartition de la ressource en eau

Baisse de la product° hydroélectrique

Mécontentement

Impact sur exploitat° agricoles => commerce

Réduct° de 20 % consommat° + rationnellement (=> Etat d'urgence)

=> en transition des conflits d'usage

restriction

rationnement

Quand le pouvoir politique intervient c'est que c'est très grave.

Libéralisme, l'état est minimal, il n'intervient que pour justice, politique extérieure, dollar, …

B) Comment remédier durablement à cette crise de l'eau ?

Doc 5,6, 7 page 84

pas d'eau = cher = légumes cher =

Historiquement la première réponse de la Californie en ce qui concerne l'eau ça a été de mettre en place des aménagements :

- Aqueduc = aqua + dux, ducis = eau + celui qui dirige, chef (= pour transporter de l'eau sous forme d'une canalisation, pont, canal d'un endroit à un autre= voie d'eau artificielle) évaporat° = perte

- Usine de dessalement d'eau de mer (compliqué + bcp d'énergie = cher) (isotonie (ex : ça rentre pas mais ça sort)) et il faut amener l'eau (ce qui est difficile)

- Barrage

- Forage de plus en plus profond

La réponse de la Californie est la recherche à produire plus d'eau en allant la cherchant + loin (dans les autres états qui sont moins riches et peuplés, rapport de force => conflits d'usage, tension), + profond, dans la mer...

Les pays développés ne rationnent pas mais en prennent plus. Réponse technologique pour produire de l'eau

Est-ce durable ?

Non, car dans cette façon de faire, il y a l'idée que l'eau est une ressource inépuisable ce qui n'est pas vraie, c'est coûteux énergiquement et c'est cher.

Doc 8, 9 page 85

Un californien utilise 1 037 L/jour contre 140L/jour dans le monde, X7. Donc ce que le Californien utilise en 1 jour, le monde l'utilise en 1 semaine.F

La France aussi riche utilise 254 L/jour X5, est-ce par qu'elle est tempérée, climat océanique ?

Le modèle de consommation californien, 2/3 voitures, une grande maison avec jardin… Surconsommation dans des usages domestiques (1/4 de l'eau est utilisé pour les toilettes (alors que ce n'est nécessaire), non pas pour laver mais pour évacuer, c'est dans les mœurs) et loisir (urbain) + embellissement => hôtel et agriculteurs => conflits d'usage.

Existe-t-il une gestion durable en Californie ? Est-elle possible ?

Doc 10, 11 page 85

Non, car ils cherchent juste à produire plus d'eau et n'essaient pas de gérer l''eau (donc pas environnement dans durable), importé = cher => dessalement => énergie (environnement), coût infrastructures (aménagement de l'Etat), pression sur le littoral. Donc pas durable car que 1 pilier sur les 3.

La seule mesure durable est consommer moins d'eau, domestique : mettre mousse pour utiliser moins d'eau, récupérateur d'eau de pluie.

Les plus gros consommateurs d'eau sont l'agriculture mais ils ne paient pas plus cher.

Mais si on produit proprement c'est plus cher, et donc les pauvres peuvent pas (donc pas équitable)

On dépense de l'eau sans réfléchir parce que c'est pas cher. Donc il faut sensibiliser, éduquer, prévenir (ex avec la loi (normes, interdiction)

Raisonnement individualiste =/ altruiste

Goutte à goutte = hydroporeux (l'eau sort que si la terre est sèche mais ne rentre pas, isotonie, capillarité, phénomène d'osmose), problème : cher (en plus, il agit pas très loin, donc il faut beaucoup)

Conflit d'usage

L’État, la Californie peut sensibiliser, mettre des lois… Sauf qu'il doit se faire élire et ne peut pas se mettre à dos tous les agriculteurs. Lobbying = groupe de pression

Pour être élu, il faut beaucoup d'argent donc il a besoin des entreprises.

On ne change pas les lois aux Etats-Unis parce que NRS (national rightful s…) a beaucoup d'argent et soutient des candidats qui approuvent de ses idéaux.

Asie des moussons

(L'eau est répartie inégalement. La société de consommation, impression que l'eau est gratuit. L'homme maîtrise l'eau => super important, a permis son développement, plus d'équilibre avec la nature. Des usages multipliés, masse de gens => pression sur l'eau ; pays pas démocratiques. En répondant à un problème technique => création, vente, argent = économie. (introduire de la complexité))

CONCLUSION GENERALE

Nature : inégale répartition (car dépend du relief et du climat : aride =/ humide (équatoriale) : P = 2T) toutes les autres sont des alternations de périodes sèches et humides. des ressources sur la planète : 98 % hydrosphère (toute l'eau présente sur la planète) = eau salée + 2 % = eau douce

se conjugue avec l'inégale répartition de la pop. Mondiale. Et qui se conjugue avec l'inégal développement des sociétés : plus les sociétés sont développés plus elles vont consommer de l'eau et moins elles le sont plus elles vont se contenter de l'eau potable qu'elles ont.

Fiche de révision : L'eau, une ressource essentielle

Introduction

La gestion des ressources en eau est essentielle, car l'eau est vitale. Elle est cependant inégalement disponible et accessible pour les populations de la planète. Cette situation pose problème puisque les besoins grandissent avec la croissance démographique et l'augmentation des activités humaines. Créer des aménagements efficaces qui assurent un bon approvisionnement en eau à l'ensemble de la planète tout en respectant le renouvellement de la ressource est donc un objectif crucial.

I. Une ressource inégalement répartie et inégalement accessible

1. Une ressource vitale inégalement disponible

• L'eau recouvre 72 % de la surface de la Terre, mais 97 % de cette réserve est constituée d'eau salée. Seul 3 % du volume total peut donc être directement utilisable par l'homme.

• Cette ressource représente plus de 40 millions de km3 répartis entre :

les eaux de surface (lacs, bassins hydrographiques – espaces drainés par un cours d'eau et ses affluents) ;

les nappes aquifères (réserves souterraines ; nappes phréatiques – si elles sont proches de la surface ; nappes fossiles – si elles ne se renouvellent plus) ;

les inlandsis (calottes glaciaires des régions polaires) qui ne sont pas exploités.

• L'accès à l'eau dépend du cycle de l'eau et de la répartition des précipitations, très inégale selon les climats.

Les zones arides et semi-arides du nord et du sud de l'Afrique (Sahara, Kalahari), d'Asie centrale (désert de Gobi) et de l'ouest des Amériques ont des précipitations faibles et souffrent de stress hydrique (disponibilité en eau inférieure à 1 700 m 3 par an et par habitant).

En revanche les régions tempérées, tropicales (une saison sèche, une saison des pluies), équatoriales, les régions de mousson (vent de la zone tropicale entraînant de fortes pluies et des inondations l'été), ont des précipitations suffisantes ou surabondantes (crues, inondations).

• L'accès à l'eau dépend aussi des ressources superficielles disponibles. La plus grande partie de cette réserve est stockée dans les grands lacs. Mais les bassins hydrographiques des grands fleuves, présents sur l'ensemble des continents y compris dans des zones arides, sont très importants pour les sociétés humaines : le Nil, le Niger sont ainsi de véritables oasis dans le désert.

• Une part importante de la population mondiale dépend aussi des nappes phréatiques, réserves d'eau souterraines, pour vivre. Ces dernières sont moins connues, mais elles représenteraient plus de 90 % des ressources utilisables.

2. Une ressource de plus en plus demandée mais inégalement accessible

• Le bilan hydrique est le rapport entre les besoins en eau de la population et la disponibilité réelle de la ressource. Il varie considérablement selon les régions, du fait de la disponibilité de la ressource – qui varie entre manque et (sur) abondance – et de l'inégale répartition des densités de population.

• La demande en eau augmente fortement, pour trois raisons essentielles :

la forte croissance population mondiale, et plus particulièrement des pays pauvres où l'eau n'est pas toujours bien distribuée, potable et de bonne qualité ;

la constante augmentation des superficies de terres agricoles irriguées. En effet, les besoins en nourriture croissant, de nombreux États développent des agricultures intensives. Ils ont de plus en plus recours à l'irrigation qui permet d'augmenter les rendements agricoles ;

plus un pays se développe, plus ses besoins en eau augmentent : c'est le cas des pays émergents et des géants démographiques comme la Chine et l'Inde. En raison de leur mode de vie et de leur développement économique, les pays riches consomment en effet plus d'eau que les pays en développement : outre leur consommation agricole, leurs consommations urbaines, domestiques (boissons, douches, etc.), touristiques et industrielles (fabrication d'énergie, etc.) croissent.

II. Une ressource maîtrisée

1. Différents types d'aménagements pour répondre aux besoins

• L'augmentation des besoins en eau oblige les populations à réaliser des aménagements pour maîtriser la ressource. Ces aménagements sont plus ou moins importants et sophistiqués selon la richesse des aménageurs et le type de ressource disponible.

• Dans les zones arides et semi-arides anciennement peuplées, les civilisations ont développé les techniques d'irrigation. Pour elles, la maîtrise de l'eau est vitale. Elles ont construit, des barrages pour stocker l'eau des fleuves ou ont foré des puits pour puiser l'eau dans les nappes phréatiques. Elles ont également creusé des canaux pour amener l'eau dans les champs ou dans les villages. Ce sont des civilisations hydrauliques.

• Ces méthodes anciennes ont été reprises et modernisées. L'objectif est d'améliorer le stockage, le transfert et la distribution de l'eau vers les populations et les activités qui en ont besoin. De grands barrages réservoirs ont donc été construits au xxe siècle d'abord dans les pays du Nord, et aujourd'hui dans les pays émergents.

• Des systèmes de canaux (d'aqueduc) transfèrent l'eau des zones de stockage vers les zones en état de stress hydrique. Ces infrastructures peuvent s'étendre sur des centaines de kilomètres.

• Pour distribuer l'eau dans les zones urbanisées, on a réalisé des réseaux d'adduction d'eau et amélioré les systèmes d'irrigation par aspersion.

• Enfin, des usines de dessalement transforment l'eau de mer en eau potable.

2. Ces aménagements ont fait naître de nouveaux paysages

• Les populations se sont installées dans des régions où la ressource en eau était accessible et les ont transformées, faisant naître de nouveaux paysages.

• Dans les zones arides, l'irrigation a produit des oasis de verdure. Aujourd'hui, l'utilisation de rampes d'aspersion crée des nénuphars dans le désert. En Asie, les hommes ont fabriqué des paysages de rizières, parfois en terrasses. Les huertas sont des périmètres de cultures irriguées en Espagne. Mais d'autres paysages sont liés aux aménagements en eau comme les polders, les lacs de rétention des barrages…

Dans tous les cas, l'eau est essentielle pour les activités humaines.

3. Ces aménagements sont parfois controversés

• Les politiques de construction des grands barrages sont particulièrement controversées, car elles entraînent des destructions importantes lorsque les lacs de rétention se remplissent.

• L'exemple de la construction du barrage des Trois Gorges en Chine est représentatif : la mise en service du barrage a entraîné la destruction de zones habitées (populations déplacées), de sites archéologiques et patrimoniaux (temples), mais aussi d'écosystèmes noyés par la montée des eaux.

• Mais malgré les critiques, les pays émergents n'ont pas abandonné ce type de projets : ils ont des besoins croissants en énergie (les barrages hydroélectriques fabriquent de l'électricité) et en eau pour développer leurs activités.

III. Une ressource convoitée et menacée

1. Le partage de l'eau provoque des conflits

• Des conflits d'usage internes

Avec la multiplication des besoins et des activités, la pression sur les ressources en eau augmente et les différents usagers sont en concurrence, en particulier dans les régions ou l'eau est rare.

L'Espagne en est un bon exemple : c'est un pays développé qui a multiplié ses cultures irriguées sous serres pour l'exportation. Ces serres sont construites en Andalousie, région très touristique avec des villes importantes. L'été, le secteur touristique demande beaucoup d'eau (piscines, golfs…). Mais la ressource en eau est rare et donc surexploitée : dans cette province la question du partage de l'eau provoque des tensions entre les différents acteurs et les différentes activités.

• Des conflits politiques internationaux

La question de l'eau est souvent sensible entre les États qui doivent se partager les eaux d'un fleuve ou de nappes souterraines. Chaque État ayant ses propres besoins, il a tendance à ignorer ceux des voisins, sauf s'ils sont plus puissants.

Les pays en amont des fleuves (côté source) sont favorisés : les États-Unis ont construit de grands barrages en amont du fleuve Colorado et pompent d'importantes quantités d'eau pour alimenter leurs cultures irriguées et leurs grandes villes (Los Angeles, Las Vegas…). Lorsque le fleuve passe la frontière mexicaine, son débit est très limité, et il n'arrive même plus jusqu'à la mer.

Dans les régions du monde où de fortes tensions divisent les États, la question de l'eau peut déclencher de véritables « guerres de l'eau » (exemple : partage des eaux du Nil ou du Jourdain au Proche-Orient). L'ONU compte, depuis les années 1950, 37 conflits liés à l'eau.

2. L'eau est aussi une ressource menacée

• Les ressources en eau sont largement surexploitées. Cette situation pourrait s'aggraver avec l'augmentation des besoins et d'entraîner une baisse de la disponibilité en eau. Certains pays connaissent déjà des pénuries en eau considérables, et leur nombre risque de fortement augmenter.

• Cette situation est accentuée par la mauvaise qualité de certains aménagements : canalisations avec des fuites, canaux à ciel ouvert en pleine zone désertique où l'évaporation est importante, rampes d'aspersion dépensant plus d'eau que ce qui est nécessaire pour les cultures…

• L'eau, mal protégée, est également polluée par les rejets agricoles, industriels et urbains… L'irrigation excessive entraîne la salinisation des terres, les engrais polluent les fleuves et provoquent la prolifération d'algues sur les littoraux (eutrophisation).

Dans les pays riches, les eaux usées sont recyclées dans des stations d'épuration. Mais ces infrastructures coûtent cher et sont rares dans les pays pauvres où les eaux contaminées, à l'origine de problèmes sanitaires, tuent de nombreuses personnes chaque année (2,2 millions de morts par an).

• Les problèmes liés à l'eau reflètent aussi des inégalités sociospatiales : dans les grandes villes des pays pauvres, les quartiers riches ont des systèmes d'adduction d'eau et de tout-à-l'égout et paient l'eau moins cher que les populations des bidonvilles (qui n'ont pas l'eau courante).

3. Comment protéger la ressource en eau tout en assurant les besoins des populations ?

• De nombreux défis doivent être surmontés pour gérer durablement les ressources en eau.

• Il faut faire en sorte d'améliorer l'accès à l'eau potable, ce qui pose le problème du prix de l'eau (marchandise comme les autres ?). En effet, de grandes entreprises internationales organisent aujourd'hui la distribution de l'eau, qui nécessite de nombreux aménagements et des investissements importants. La pénurie économique freine la réalisation de cet objectif dans les pays pauvres. L'accès à l'eau potable est cependant meilleur aujourd'hui.

• De nouvelles techniques doivent être développées pour limiter le gaspillage de l'eau, en particulier dans l'agriculture (arrosage souterrain, goutte à goutte), mais aussi dans la consommation domestique urbaine (généralisation du retraitement des eaux usées).

• Le commerce équitable veut résoudre le problème des échanges inégaux en achetant à des prix plus élevés les produits des petits producteurs du Sud. L'objectif est d'améliorer leur niveau de vie par un meilleur revenu. Les marchandises sont revendues plus cher dans les pays du Nord, mais en évitant de passer par des intermédiaires qui feraient trop augmenter les prix.

• Il faut faire en sorte de limiter les pollutions des fleuves et des nappes phréatiques.

• Tous ces enjeux nécessitent des coopérations au niveau international (question non résolue du « droit de l'eau »), au niveau régional (réduire les pollutions en Méditerranée) et au niveau local.

• Il n'y a pas vraiment de solutions globales, mais plutôt des solutions au cas par cas.

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