Botswana (2001-2002): Les difficultés de l'industrie du diamant

« Botswana 2001-2002 Les difficultés de l'industrie du diamant Malgré ses bons résultats, Debswana, la compagnie nationale de diamants, propriété commune du gouvernement botswanais et de la multinationale sud-africaine De Beers, s'est trouvée confrontée à des problèmes croissants. Cela résultait notamment de la concurrence accrue et parfois déloyale (diamants de synthèse ou gemmes illégalement extraites de régions en guerre), mais aussi de la proportion toujours plus importante de ses salariés atteints par le sida. La campagne de communication internationale engagée par le président Festus Mogae depuis Londres en mai 2001 n'en a pas moins pris pour thème les succès du Botswana dans la gestion de sa ressource en diamants avec pour devise «Des diamants pour le développement». Sur le chemin de cette course aux moyens du développement, jusqu'ici assez exemplaire, la réserve animalière du Kalahari central apparaissait comme un enjeu de taille pour le développement du tourisme et surtout dans la perspective de l'exploitation de son sous-sol réputé riche en diamant et uranium.

Le déplacement forcé, vers 63 villages créés pour eux, des habitants traditionnels de cette région, les derniers chasseurs-cueilleurs San (ou Bochimans), s'est terminé en mars 2002 (seules quelques personnes demeurant).

Le procès que certains d'entre eux ont intenté au gouvernement pour leur permettre de retourner chez eux n'avait pas encore abouti. Les 2 400 réfugiés namibiens qui avaient fui les violences de la crise sécessionniste ayant enflammé leur région de Caprivi en 1998 voyaient, quant à eux, leur sort se régler : le 11 avril 2002, un accord a été signé entre le Botswana et la Namibie prévoyant leur prochain rapatriement.. »