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Bosnie-Herzégovine (2003-2004): Réformes au forceps

Publié le 12/09/2020

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« Bosnie-Herzégovine 2003-2004 Réformes au forceps L’année 2003-2004 a été marquée par les difficiles relations entre les partis nationalistes, vainqueurs des élections présidentielle et législatives d’octobre 2002, et le haut représentant Paddy Ashdown, nommé par le PIC (Conseil de mise en œuvre de la paix), organe international chargé depuis 1996 de superviser le processus de paix.

Si ces partis ne jouissent plus du quasi-monopole de la vie politique qui était le leur immédiatement après la guerre, les formations modérées qui pourraient leur disputer le pouvoir restaient faibles, divisées et souvent portées à la surenchère nationaliste.

Malgré la volonté de la communauté internationale de réduire progressivement sa présence, peu de décisions étaient prises sans l’intervention de ses représentants. Bien que P.

Ashdown se soit engagé à coopérer avec le gouvernement issu des élections de 2002, la mauvaise volonté manifestée par ce dernier vis-à-vis du rythme de réformes dicté par le Bureau du haut représentant (OHR) a suscité des conflits répétés entre les deux institutions.

Mirko Sarovic, membre serbe de la présidence bosniaque (Parti démocrate serbe, SDS), a dû démissionner en avril 2003 à la suite de révélations selon lesquelles, d’une part, l’armée de la République serbe avait espionné la Sfor (Force de stabilisation de l’OTAN – Organisation du traité de l’Atlantique nord), d’autre part, la société Orao, proche de cette armée, avait fourni en secret des équipements militaires à l’Irak.

L’OHR a bloqué, en février 2004, les comptes de plusieurs dirigeants du SDS puis, en avril, le financement public de ce parti, au motif que ce dernier aurait continué à soutenir Radovan Karadzic, fondateur et premier président du SDS et de la République serbe, aujourd’hui inculpé de génocide et de crime contre l’humanité.

Le HDZ (Communauté démocratique croate) et le SDA (Parti de l’action démocratique, bochniaque) ont, eux aussi, fait l’objet de sanctions de la part de l’OHR.

En juin 2003, ces deux partis ont été mis à l’amende pour leur manque de collaboration dans la recherche d’un compromis sur l’unification de la ville de Mostar. L’année 2003 a également été marquée par plusieurs affaires de corruption.

Si les rumeurs et accusations de corruption faisaient partie du quotidien politique, rares avaient été jusque-là les révélations établissant des liens directs avec les partis, notamment les trois formations nationalistes dominantes.

Des audits menés à l’initiative des représentants internationaux ont mis au jour plusieurs cas d’importants détournements de fonds, notamment au sein des compagnies d’électricité (Elektroprivreda) et de télécommunication (BiH Telekom).

C’est grâce à la législation imposée par l’OHR, au cours des dernières années, et aux audits qu’il a commandés que ces scandales ont pu être dévoilés. Malgré les relations tendues entre l’OHR et les partis au pouvoir, plusieurs réformes ont vu le jour en 2003-2004.

La plus significative a été, en décembre 2003, la création d’un ministère de la Défense et d’un Haut Commandement militaire de Bosnie-Herzégovine, rompant le monopole exercé depuis la fin de la guerre par chacune des deux entités – République serbe et Fédération de Bosnie-Herzégovine – sur la défense et les forces armées.

De même, dès 2002, était créée l’Agence étatique d’information et de protection (SIPA), se. »

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