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Bosnie-Herzégovine (1993-1994)

Publié le 12/09/2020

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« Bosnie-Herzégovine 1993-1994 La guerre, commencée en 1992, s'est poursuivie et complexifiée en 1993 et 1994. En avril 1993, le conflit jusqu'alors latent entre l'armée bosniaque (essentiellement musulmane) et le Conseil de défense croate (HVO) a éclaté, l'armée serbe soutenant dès lors le HVO en Bosnie centrale, l'armée bosniaque à Mostar.

Un an plus tard, la conclusion, sous l'égide des États-Unis, d'un accord croato-musulman, le 18 mars 1994, a mis fin aux hostilités entre l'armée bosniaque et le HVO et a présidé à la constitution d'un état-major commun. Ces variations d'alliance illustrent le caractère souvent local et mafieux de la guerre en Bosnie-Herzégovine.

Malgré une certaine reprise en main, à partir de l'automne 1993, des trois armées en présence, elles restent constituées d'unités largement autonomes.

Celles-ci participent à la mise en place de configurations militaires locales diversifiées et au développement de trafics impliquant une coopération entre unités théoriquement adverses. Cela n'a pas empêché de violents affrontements et d'importantes modifications des fronts.

Entre février 1993 et avril 1994, l'armée serbe a écrasé les importantes enclaves musulmanes de Srebrenica, Zepa et Gorazde, en Bosnie orientale.

En Bosnie centrale, le HVO a, à son tour, été réduit par l'armée bosniaque au contrôle de quelques enclaves isolées.

De manière générale, il a semblé qu'un certain équilibre des forces se soit établi, l'armée bosniaque étant parvenue à s'équiper et regroupant des effectifs estimés à 100 000 hommes (60 000 dans l'armée serbe et 15 000 dans le HVO). La guerre se soldait, à la mi-1994, par plus de 150 000 morts et 2 millions de personnes déplacées, dont 1 200 000 réfugiées hors de Bosnie-Herzégovine, sur une population bosniaque de 4 350 000 personnes en 1991.

Si les Musulmans sont surreprésentés parmi les victimes, les Serbes et les Croates fournissent un contingent très important de réfugiés à l'extérieur de la Bosnie-Herzégovine. Alors que les territoires sous contrôle bosniaque sont surpeuplés (afflux de réfugiés musulmans), ceux sous contrôle serbe ou croate sont désertifiés ("nettoyage ethnique" et fuite vers la Serbie ou la Croatie voisines). La production industrielle (10% de son niveau d'avant guerre selon le ministère bosniaque de l'Économie) sert surtout à la production d'armements.

L'économie bosniaque est divisée en deux sphères: une économie assistée, permettant la survie des populations civiles, une économie milicienne, finançant l'effort de guerre par des ponctions sur ces mêmes populations civiles (pillage, détournement de l'aide, contrôle du marché noir).

Le retrait des armes lourdes, imposé par l'OTAN le 21 février 1994 autour de Sarajevo (zone d'exclusion de 20 km), l'accord croato-musulman et le cessez-le-feu à Sarajevo ont permis une reprise de la circulation des marchandises et un rétablissement de certains services publics dans la capitale et à Mostar. Les retournements d'alliance, l'économie milicienne et l'épuisement des populations civiles ont ébranlé la cohésion des trois communautés en présence. En septembre 1993, une mutinerie à Banja Luka, dirigée contre les "profiteurs de guerre", a menacé de dégénérer en affrontement intérieur serbe.

A la même époque, la sécession de Fikret Abdic, opposé au président bosniaque Alija Izetbegovic, a débouché sur de violents affrontements entre Musulmans dans. »

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