Boris Fédorovic Godounov (1551-1605)
Publié le 23/05/2020
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Boris Fédorovic Godounov (1551-1605) Premier tsar élu après l'extinction des Rurikides, fut l'un des grands hommes d'État de laRussie. Ce document contient 605 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.
Tsar de Russie (1598/1605). Descendant de nobles tatars qui avaient servi les princes de Moscou dès le XIVe s., il servit d'abord Ivan le Terrible, dont le fils et héritier, le futur Fédor Ier, épousa la sœur de Boris. Sous son règne (1584/98), Boris exerça la régence, affaiblit l'aristocratie, s'assura l'appui de l'Église (institution du patriarcat de Moscou) en 1589 et acquit peu à peu une grande autorité ; il fit probablement assassiner l'héritier du trône, Dimitri Ivanovitch, demi-frère de Fédor Ier (1591). À sa mort en 1598, Boris fut élu tsar par le Zemski Sobor, « l'Assemblée de la terre », à l'unanimité. Souverain autoritaire mais soucieux de la prospérité du pays, il fonda des écoles, pour lesquelles il fit venir des maîtres de France et d'Allemagne ; pour remédier à la crise sociale, il s'efforça de fixer les paysans à la terre et les priva pendant plusieurs années du droit de changer de maître. Vers la fin de son règne, une famine ravagea la Russie et, en 1604, un aventurier soutenu par la Pologne, le faux Dimitri, prétendant être le frère de Fédor Ier et son successeur légitime, envahit la Russie. La mort soudaine de Boris laissa le trône à son fils, Fédor II, un enfant, tué trois mois plus tard. Le « temps des Troubles » dura jusqu'à l'avènement de Michel Romanov en 1613.
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Boris Fédorovic Godounov
1551-1605
Premier tsar élu après l'extinction des Rurikides, fut l'un des grands hommes d'État de la
Russie.
Une légende ancienne et tenace le fait descendre des princes tatars convertis et ralliés
à Moscou.
Appartenant à une famille de boyards de second rang, dotés dans le Nord, Boris
avait été l'un des hommes de confiance d'Ivan IV : opricnik, gendre du favori Miljufa, puis
beau-frère du tsarévitch Fédor, il était assez en faveur pour se voir désigné par le Terrible
comme l'un des tuteurs de ce dernier, un éternel mineur, tandis qu'un autre boyard, Belskij,
l'était du cadet Dmitri.
Pourtant, au conseil de régence, Godounov ne prit la première place
qu'à la mort de Iuri, oncle du tsar ; déjà Dmitri, en raison des troubles suscités par ses
partisans pour l'élever au trône en place de Fédor, avait été exilé à Uglic où il devait
disparaître tragiquement, de façon obscure, en 1591, ce dont la rumeur publique ultérieure
accusa, sans doute à tort Boris.
Il gouverna en fait sous le nom de Fédor, poursuivant la
politique d'Ivan IV contre les boyards descendants des princes d'apanage, les monastères
jouissant d'immunités judiciaires et fiscales, favorisant dvorjane et hommes de service soumis
au souverain, renforçant la centralisation.
Il réussit habilement à écarter ses rivaux et
adversaires, surtout le métropolite Dionysios qui poussait Fédor à divorcer d'avec sa femme
stérile, Irène, la s œ ur de Boris.
Aussi le fit-il déposer et remplacer par Jov, sûr et dévoué.
Il
assura l'autonomie de l'Église russe en fondant le patriarcat de Moscou en 1589, fut un
fondateur de villes, encouragea l'économie, surtout le commerce.
Mais en abolissant, à
nouveau, le droit des paysans à changer de maîtres à la Saint-Georges en 1592, pour assurer
la main-d' œ uvre nécessaire aux hommes de service pour leur subsistance et leur fournir les
moyens de remplir leurs charges, il favorisa indirectement l'établissement du servage.
A
l'extérieur, par goût et par raison, il fut partisan de la paix avec la Pologne, la Turquie ; il
n'entreprit de guerre que contre la Suède, quand il la sut isolée, récupérant en 1595 les
territoires perdus, et dirigea quelques opérations punitives contre les Tatars de Crimée et les
Nogai, organisant contre eux des lignes défensives fortifiées.
En Sibérie, il rétablit la
puissance russe ruinée après la mort de Yermak, accepta la vassalité d'Alexandre, roi de
Kachétie, sans aller jusqu'à risquer une rupture avec les Turcs.
Partisan d'ouvertures à
l'Ouest, il favorisa surtout les commerçants anglais aux dépens des Allemands et des Suédois,
entra en rapport avec Henri IV, Maximilien d'Autriche.
A la mort de Fédor, sans héritier, le
souvenir d'une gestion réparatrice et heureuse pour la Russie, l'habileté de Jov, son feint
désintéressement (il s'était réfugié dans un monastère), son expérience des affaires le firent
élire tsar en 1598 par le Sobor constitué de dvorjane, de citadins et d'hommes de service.
C'était alors un bel homme, aux traits plutôt réguliers, grand et fort.
Calme, modeste, habile,
bon et charitable, ambitieux ; le pouvoir et les circonstances le rendirent méfiant,
soupçonneux au point d'exiler, d'emprisonner tout rival possible.
Très cultivé, attiré par
l'Occident, il fit donner une excellente éducation à son fils, envoya de jeunes Russes étudier
au dehors, fit venir médecins et artisans étrangers, chercha à allier sa famille aux dynasties
d'Europe en mariant sa fille à quelque prince.
Après trois années heureuses, des désastres
vinrent assombrir son règne : famine de trois ans, peste, soulèvement populaire de Hlopok et
enfin apparition d'un imposteur, suscité, soutenu par la Pologne : le premier faux Dmitri en.
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