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Boniface VIII

Publié le 16/05/2020

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« Boniface VIII (Benoît Caetani, v.1235-1303).

Pape de 1294 à 1303, d'origine italienne.

Après l'abdicationde Célestin V (voir liste des papes), Boniface VIII tente dès le début de son pontificat de rétablir lasuprématie du pouvoir de l'Eglise sur celui des princes, suivant en cela l'exemple d'Innocent III, ets'appuyant sur le déclin de la puissance du Saint Empire.Mais il se heurte très vite au roi de France Philippe IV le Bel.

Celui-ci taxe les revenus du clergé français etbloque les fonds destinés à Rome.

Le pape réplique en lançant plusieurs bulles, dont Unam sanctam,rappelant le pouvoir dominant du Saint-Siège sur tous les hommes, y compris les rois.Le roi de France ne cède pas, et il envoie en 1303 son conseiller Guillaume de Nogaret pour s'emparer de lapersonne du pape, afin de le juger devant un concile général à Lyon.

Cette action, appelée "attentatd'Anagni" (ville où se trouvait le pape), échoue, mais Boniface VIII, affaiblit, mourra un mois plus tard.Boniface VIII a également instauré le principe de l'année sainte (remise des peines dues aux péchés) en1300.

Elle devait alors être célébrée tous les 100 ans (25 ans aujourd'hui). Boniface VIII Benedetto Caetani naquit vers 1232 dans la petite ville d'Anagni, d'une famille de moyenne noblesse ; sa mère était,croit-on, sœur du pape Alexandre IV, cependant qu'un autre oncle de Benedetto était évêque de Todi.

C'est donccomme chanoine de Todi que le futur Boniface VIII apparaît dans l'histoire alors que, âgé d'une vingtaine d'années, ilétudiait le droit dans cette ville d'Ombrie auprès du maître Bartole.

Nous le suivons ensuite lorsqu'il va compléter saformation juridique à Spolète, puis à Bologne, où il reçoit l'enseignement des plus grands canonistes du temps.Quelques années plus tard, il s'établit comme avocat dans le voisinage de la cour pontificale.

Sa carrière sera, là,fort brève. Le futur pape Martin IV, le cardinal Simon de Brie, lui ouvre en effet l'accès de la diplomatie pontificale : en 1264, ilemmène Benedetto Caetani à Paris, où une légation va négocier l'établissement de Charles d'Anjou, frère de saintLouis, dans le royaume de Naples.

L'année suivante, le cardinal Fieschi emmène à son tour Caetani en Angleterre eten Écosse.

Quelque temps plus tard, l'avocat diplomate est nommé notaire du pape, ce qui est une assez hautefonction, et diverses missions lui sont confiées.

En 1281, sa compétence et ses services sont récompensés : il estfait cardinal. Médiateur entre Charles d'Anjou et Pierre d'Aragon dans les affaires napolitaines, puis entre le roi Denis de Portugalet le clergé de son royaume, Caetani prend une part sans cesse croissante à la politique pontificale.

En mars 1290,Nicolas IV l'envoie auprès de Philippe le Bel pour inciter ce roi à faire sa paix avec l'Aragon.

La concorde entre lesprinces chrétiens apparaît déjà au futur pape comme le seul moyen de réaliser la Croisade, cette Croisade qu'il nemanque pas de prêcher au cours de son séjour à Paris.

Mais Caetani profite de cette mission pour se mêler desaffaires proprement françaises.

Il arbitre le conflit qui opposait le clergé aux officiers et aux juges royaux dont lesempiétements se multipliaient au préjudice de l'Église.

Non sans brutalité, il brise l'espoir qu'avaient les évêques etcurés français de voir révoquer le privilège accordé par la papauté aux Franciscains et aux Dominicains dont lesprédications et les confessions causaient au clergé paroissial un très réel dommage matériel.

Bien plus, le légatexalte les mérites des Frères, " le seul membre sain que l'on puisse trouver dans l'Église ".

Quant aux prétentions desmaîtres séculiers de l'Université, qui se permettaient de discuter les ordres pontificaux, le légat les taxe deprésomption, de hardiesse criminelle, voire de frivolité.

Il accable même les maîtres de son mépris : " Ces gens sefigurent que nous les regardons comme des savants ! Nous les tenons bien plutôt pour des fous.

Ils ont rempli lemonde du poison de leur pédantisme...

" Les docteurs et le haut clergé français n'oublieront pas. Lorsque, le 5 juillet 1294, les cardinaux, las d'un conclave qui se prolongeait en vain depuis deux ans, au grandscandale de la Chrétienté, firent de Pietro da Morrone le pape Célestin V, la cour de Rome se mit à vivre uneétrange histoire.

Devenu pape, l'ermite des Abruzzes ne sut résister ni aux sollicitations de l'ordre qu'il avait fondé-les " Célestins ", dira-t-on bien vite ni à celles du parti angevin dont les tenants étaient à la cour pontificale lescardinaux Colonna.

Ce religieux humble et pieux, qui avait longtemps hésité avant d'accepter le souverain pontificat,manquait totalement de sens politique.

Malgré sa bonne volonté, il multiplia les maladresses.

On se servit de lui pourdes manœuvres dont la complexité dépassait son entendement.

On fit de lui le soutien de Charles d'Anjou, c'est-à-dire d'un prince dont les ambitions italiennes étaient immenses. L'indépendance pontificale était en danger.

Le cardinal Caetani, qui avait pourtant soutenu en d'autrescirconstances les intérêts angevins, se fit, contre l'entourage de Célestin V, l'ardent défenseur de cetteindépendance.

La politique des Colonna pouvait s'en trouver compromise : ils se dressèrent immédiatement contreCaetani.

Mais c'était en vain : déjà Célestin V avait compris qu'il n'était à sa place ni dans les intrigues ni dans leschicanes.

Bien plus, le pape se reprochait d'avoir accepté une dignité qu'il se jugeait incapable et indigne d'assumer. Avait-il le droit de renoncer, d'abdiquer ? Plus que tout autre, parmi les juristes de la curie, le cardinal Caetanicontribua à rassurer le pape et à renforcer sa résolution.

Malgré l'opposition de Charles d'Anjou et les efforts desColonna, l'ancien ermite abdiqua le 13 décembre 1294.

Dix jours plus tard, après que les cardinaux Colonna sefussent ralliés faute de pouvoir faire autrement, Benedetto Caetani était élu sans opposition et prenait le nom deBoniface VIII. Le pontificat qui s'ouvrait allait être consacré à l'exaltation du Siège apostolique.

Assurer l'indépendance de l'Église àl'égard des princes temporels, affermir sur l'Église l'autorité du pontife romain, revendiquer la suprématie spirituelle et. »

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