Bonheur : plaisirs et moralité

« Bonheur : plaisirs et moralité 0 Bonheur e!J> laisir 1.

Une fin universelle • Tous les hommes visent le bonheur, fin universelle et bien recher ­ ché pour lui-même .

La nature en donne aux « êtres vivants» un critère : le plaisir , selon Épicure.

On ne peut concevoir de bonheur sans plaisir : ils sont liés.

• En tant que sentiment d'une harmonie liée à notre nature, le plai­ sir constitue déjà un bien recherche .

Et le desir , signe du manque d'un pla isir et tendance qui nous pousse à l'atteindre, est essentiel dans la compréhension de cette quête universelle.

Mais il ne faut pas confondre bonheur et plaisir.

2.

Connaissance et choix • Il faut distingue r le plaisir en soi et les plaisi rs qui s'offrent à nous dans l'existence .

Liés à des objets de plaisir, ils concernent notre corps et notre âme.

Tout plais ir n'est pas un bien pour nous, toute douleur n'est pas un mal.

Nous devons choisir les plaisirs qui peuven t effec tiveme nt nous rendre heureux.

• Penser son bonheur revient à savoir ce qu i est un bie ~ our nous, en vue d'ag ir.

Le bonheur déP.end de la connaissance de notre nature et de celle des choses.

Nous devons éviter la déme ­ sure dans le plaisi r, source certa ine de douleurs futu res.

Chance et ma lchance jouent donc un rôle à relativiser.

m Bonheur et action 1.

Mérite et prudence • Le bonheur ne dépendant que du sort appelle deux réflex ion s.

D'une part, l'occasion révèle ceux qui savent la saisir : la prudence est la vertu nécessa ire pour cue illir ce que la fortune offre.

D'autre part, sans mérite, le bonheur du chanceux s'oppose au bonheur vrai qui sera it l'œuvre de celu i qui le vit.

• L'homme ne commence jamais par être heureux : il peut espérer le deven ir.

Il faut donc avoir l'idée d'un bonheur possible et réali­ sable.

L'homme est appe lé par le bon heur, comme par une vocation : dans l'action volontaire , son bonheur commence à se réal iser.. »