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Boccace

Publié le 09/12/2021

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Boccace (Giovanni Boccaccio) naquit à Paris, d'une mère française et d'un père italien. Il passa son enfance à Florence avant d'être envoyé à Naples à douze ans pour faire son apprentissage dans une banque. Maladroit en affaires, il fréquenta les érudits de la cour napolitaine et angevine, prenant goût à la vie fastueuse et raffinée. Ses deux premiers livres ­ le roman Le Philocope en cinq volumes et le poème Le Philostrate ­ chantent des récits d'amour et d'aventures. Son écriture en vers octosyllabiques (ottava rima) qui était utilisée par les ménestrels, devint le standard de la poésie italienne. Dans les années 1340, il prépara son chef-d'œuvre, aboutissement parfait de la prose médiévale, le Décaméron, histoire de dix jeunes gens confrontés à une terrible épidémie de peste à Florence, qui se réfugient à la campagne et deviennent à tour de rôle le roi ou la reine, dictant la vie et les activités des autres sujets, sous forme de contes. En 1350, il fit la connaissance de Pétrarque, rencontre amicale et féconde qui l'aidera à mûrir son talent. Dès lors, il se dévoua à l'humanisme, abandonnant définitivement ses thèmes de jeunesse. Aux côtés de Pétrarque, il redécouvrit les grands classiques, qu'ils réinterprétèrent au travers d'une vision humaniste. En 1374, il subit les critiques acerbes des érudits qui s'élevaient contre ses cours publics et vulgarisateurs de La divine comédie de Dante. Éprouvé durement par la mort de Pétrarque la même année, il se retira à Certaldo où il s'éteignit en 1375.

« Boccace Boccace (Giovanni Boccaccio) naquit à Paris, d'une mère française et d'un père italien.

Il passa son enfance à Florence avant d'être envoyéà Naples à douze ans pour faire son apprentissage dans une banque.

Maladroit en affaires, il fréquenta les érudits de la cour napolitaineet angevine, prenant goût à la vie fastueuse et raffinée.

Ses deux premiers livres le roman Le Philocope en cinq volumes et le poème LePhilostrate chantent des récits d'amour et d'aventures.

Son écriture en vers octosyllabiques (ottava rima) qui était utilisée par lesménestrels, devint le standard de la poésie italienne.

Dans les années 1340, il prépara son chef-d'œuvre, aboutissement parfait de laprose médiévale, le Décaméron, histoire de dix jeunes gens confrontés à une terrible épidémie de peste à Florence, qui se réfugient à lacampagne et deviennent à tour de rôle le roi ou la reine, dictant la vie et les activités des autres sujets, sous forme de contes.

En 1350, ilfit la connaissance de Pétrarque, rencontre amicale et féconde qui l'aidera à mûrir son talent.

Dès lors, il se dévoua à l'humanisme,abandonnant définitivement ses thèmes de jeunesse.

Aux côtés de Pétrarque, il redécouvrit les grands classiques, qu'ils réinterprétèrentau travers d'une vision humaniste.

En 1374, il subit les critiques acerbes des érudits qui s'élevaient contre ses cours publics etvulgarisateurs de La divine comédie de Dante.

Éprouvé durement par la mort de Pétrarque la même année, il se retira à Certaldo où ils'éteignit en 1375. Les écrivains ne se donneront jamais trop de mal pour être sérieux, leur vie durant.

Ils en seront récompensés par une excellenteréputation après leur mort.

Mais cette discipline ne souffre pas la moindre abstention.

Ainsi de Boccace, travailleur infatigable, visagesévère et rides sans nombre, qui conserve pour l'honnête homme de tous les pays un petit parfum de libertinage ou de légèreté, qui lefait placer entre Rabelais et l'Arétin. Pourtant, quand Boccace naquit à Paris en 1313, son Florentin de père, établi marchand depuis quelques années, le destina au commerce,qui passait alors pour une occupation raisonnable.

Ses études à Florence et à Paris, son séjour à Naples pour y apprendre le négoce,allaient contribuer à jeter le jeune Boccace dans un grand appétit des mots et des êtres, ce qui est encore une définition de l'humanismeen ce temps-là.

A Naples, il va tomber amoureux de la princesse Marie, fille naturelle du roi Robert et il deviendra l'ami de Pétrarque.

Cetamour et cette amitié feront sa vie. Peu intéressé par le commerce, il le favorise malgré tout en dépensant la fortune de son père.

Mais au lieu d'entretenir des actrices,comme ferait un jeune homme moderne, il achète en Grèce des manuscrits, subventionne des savants et se ruine, comme on devait lesouhaiter pour la morale de l'affaire.

Pétrarque lui vient en aide, et on lui invente une chaire publique à Florence, pour l'interprétation deDante.

Cette sinécure le passionne.

Il s'y tue de travail et comme Pétrarque venait de mourir, en 1374, un an plus tard, il le rejoint. Nous avons vu les deux aspects essentiels de cette existence.

Ils inspireront la majeure partie de son œuvre, celle qu'on ne lit plusbeaucoup.

L'érudition entraînera des ouvrages sérieux, écrits en latin, en lesquels il mettait toute sa confiance.

De genealogia Deorum estune immense compilation mythologique.

Elle manque de flamme, et on voit trop bien que les dieux païens sont morts depuis treize centsans.

En revanche, De claris Mulieribus contient parfois des remarques assez saisissantes, comme le veut le sujet. En italien, son amour pour la princesse Marie, le désir peut-être d'imiter Pétrarque, en feront un poète.

Un des plus curieux poèmes estl'Amorosa Vizione qui traite des sujets les plus officiels en vantant la sagesse, la bonté, la richesse et autres vertus.

Mais en acrostiches,on y lira les louanges de sa bien-aimée.

Aucune des deux versions n'est excellente ; cependant, le fait qu'elles soient mêlées donne dupiquant à la chose.

Si l'on pouvait trouver entre les lignes de la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel, des invocations à l'adresse d'unejeune blonde, il faut avouer que ce ne serait pas toujours déplaisant.

Teseïde est une épopée dont on a vite oublié chaque vers en lisantle suivant.

Il en est à peu près de même de Il Filocopo, mais déjà moins de l'Ameto qui mêle la prose et les vers, bien avant lesmémoires du comte de Grammont. Il resterait de tout cela un mélange de grands travaux et de longue galanterie, qui seraient payés par l'oubli de l'honnête homme etl'estime du technicien (ses commentaires de Dante sont irremplaçables !) si Boccace n'avait écrit, comme on le sait, le Décaméron, publiéen 1352.

Le sujet, ce sont de jeunes seigneurs et des dames de Florence que la peste de 1348 entraîne à se réfugier dans un château.Pour meubler leur solitude relative, ils racontent des histoires : dix par jour pendant dix jours.

Elles sont extrêmement variées.

Par uneinfortune regrettable, le lecteur se rappelle beaucoup mieux des septième et huitième journées qui sont consacrées aux femmes, que dela dixième où le désintéressement et la vertu de Pierre d'Aragon sont magnifiés.

En somme, les femmes auront coûté à Boccace saréputation, car, en exposant leurs tromperies (il l'a fait également dans un pamphlet en vers intitulé Il Corbaccio), il se lance parfois dansdes descriptions scabreuses. Ses récits sont de tous les temps, de tous les pays, moraux ou immoraux selon l'occasion.

L'époque y joue malgré tout un assez grandrôle, car ils sont imprégnés d'une galanterie qui correspond bien au XIVe siècle italien.

Boccace s'inspire probablement de ce qu'il a vu àNaples et à Florence.

En même temps, il lui donne une forme, car il est assuré qu'il a modelé la prose italienne.

Son tableau de la pesteflorentine, qui ouvre le Décaméron, figure dans les morceaux choisis des petits écoliers italiens. C'est un langage libre, au sens où notre Moyen åge employait ce mot, l'appliquant indifféremment à un visage ou à un parler. Sans le Décaméron, Boccace serait aujourd'hui négligé par les lecteurs moyens.

Néanmoins, ces ouvrages galants ou sérieux quiaccompagnent son chef-d'œuvre viennent passablement enrichir sa figure.

Les amours de Flor et de Blanchefleur, dans Il Filicopo, ne nousémeuvent pas ; mais les amoureux des Trois Anneaux sont vivants, Simplement, dans une forme actuelle au XIVe siècle, Boccace n'estpas naturel.

Il le devient dès qu'il invente une langue éternelle : l'italien, qui est devenu l'italien de tous les jours. Il a été humaniste comme on ne le sera plus jamais.

Ou plutôt le mot a changé de sens, puisqu'on invoque, à son propos, la bonnevolonté tandis qu'il représentait jadis un amour infatigable des Anciens, un regard total sur la connaissance humaine.

Cette révolte quereprésente la Renaissance n'est pas le fait d'un individu qui s'affranchit, laisse tout aller.

C'est, au contraire, un patient travail sur soi-même où l'individualisme apparaît seulement comme un but.

Il y a peu de doctrines plus aristocratiques.

Aussi n'est-il pas étonnantqu'elle soit née en Italie et qu'elle ait été ramenée en France par les compagnons des rois chevaucheurs : Charles VIII, François Ier... Dans ce cortège seigneurial de l'esprit, qui va de Pétrarque à Montaigne, Boccace est à la place d'honneur.

Sans le prévoir, il a écrit unautre Livre des Mille et Une Nuits.

L'éloignement des siècles fait de ce passé, à nos yeux, un autre Orient et de ce travailleur redoutableun autre esclave des Génies.. »

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