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Biographie du Marquis de SADE

Publié le 09/12/2021

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Sade est le « divin marquis » pour ceux qui savent jouir de sa littérature, un monstre et un pornographe pour ses détracteurs. De son vivant, la légende s'empara de Sade, comme pour persuader de la noirceur de l'homme. En noircissant Sade, les hommes firent preuve des raffinements pervers qu'ils sont capables d'inventer autour des faits réels et dans les moyens de répression. Le terme de sadisme fut formé avec son nom. C'est au poète Gilbert Lely (1904-1985) que l'on doit d'avoir sorti Sade de la condamnation systématique et aveugle dont il était l'objet.

« Sade est le « divin marquis » pour ceux qui savent jouir de sa littérature, un monstre et un pornographe pour sesdétracteurs. De son vivant, la légende s'empara de Sade, comme pour persuader de la noirceur de l'homme.

En noircissant Sade,les hommes firent preuve des raffinements pervers qu'ils sont capables d'inventer autour des faits réels et dans lesmoyens de répression.

Le terme de sadisme fut formé avec son nom.C'est au poète Gilbert Lely (1904-1985) que l'on doit d'avoir sorti Sade de la condamnation systématique et aveugledont il était l'objet. Origines de SadeDonatien Alphonse François, marquis de Sade, est issu d'une vieille famille provençale.

Il était seigneur de Mazan, deSaumane et de Lacoste.

Il fut élevé à Saumane par son oncle l' abbé de Sade (auteur d'une Vie de Pétrarque), toutprès de la fontaine de Vaucluse où, au XIVe siècle, le poète italien chantait Laure de Noves.

Celle-ci, qu'on croitêtre la femme d'Hugues de Sade, compterait donc parmi les aïeules du « divin marquis ».

En 1763, Sade épouse àcontrecoeur Renée-Pélagie de Montreuil, dont le père est président à la cour des Aides et la mère présidente deMontreuil.

La belle-mère de Sade, soucieuse de conserver les privilèges acquis par ce mariage, fera tout ce qui étaiten son pouvoir pour contenir son gendre et finalement le faire reclure dans les deux plus terribles geôles de lamonarchie. Libertinage et répressionPeu après son mariage, Sade est incarcéré une première fois pour « actes de débauche outrée en petites maisons ».De plus, il entretiendra publiquement plusieurs demi-courtisanes.

Les scandales devinrent de plus en plus graves etdifficiles à éviter.

Puis ce fut l' affaire de Marseille en 1772.

Dans une partie avec quatre prostituées, Sade et sondomestique Latour donnèrent des bonbons cantharidés aux filles, dont l'une se crut empoisonnée.

La présidente, quidemandait que soit sanctionné ce gendre turbulent, ne prévoyait pas que les deux hommes seraient condamnés àmort pour « empoisonnement et sodomie ».

Sade s'enfuit en Italie avec sa belle-soeur, la seconde fille de laprésidente, qui était devenue sa maîtresse.

Dès cet instant, la présidente n' aura de cesse que son gendre ne soitenfermé et ses papiers confisqués ou brûlés.

Après quelques mois de fuite, Sade reprend sa vie libertine et estfinalement arrêté par lettre de cachet, obtenue par sa belle-mère.

De 1777 à 1789, Sade est enfermé au donjon deVincennes puis à la Bastille, où il est maintenu dans l' attente d'une libération que la présidente, après avoir reprisses filles en main, a fait repousser. Des larmes de sangA la Bastille, Sade créa l'oeuvre la plus originale et la plus inattendue qu'il soit donné de lire, Les Cent Vingt Journéesde Sodome.

Quatre libertins s'enferment dans un château retiré, avec une quarantaine d'esclaves, pour assouvirleurs sanglants désirs.

Ils écoutent l' évocation par des maquerelles de six cents perversions sexuelles, quiconstituent un fantastique catalogue des débordements passionnels, classés avec le plus grand soin.Minutieusement, Sade copia les Cent Vingt Journées sur un rouleau aisément dissimulable.

Mais, le 4 juillet 1789,Sade est transféré, sans pouvoir rien emporter, à Charenton.

Le 14 juillet, son ex-cellule est pillée ; le rouleau futtrouvé mais sa première publication - d'ailleurs très peu sûre - n'eut lieu qu'en 1904 à Berlin (la première bonneédition de cette oeuvre date de 1931-1935).

La perte de ce manuscrit fit verser à Sade des larmes de sang.

Il n'eutde cesse de retrouver l'inspiration hardie des Cent Vingt Journées.

La Révolution devait le libérer neuf mois plus tard. Dix ans de libertéSade a cinquante ans.

Sa femme, 13 entrée au couvent, demande la séparation et ne le reverra jamais.

Il rencontreune jeune femme qui restera sa plus fidèle compagne jusqu'à sa mort.

Auteur d'un théâtre médiocre, Sade tenteobstinément de faire représenter ses pièces, avec peu de succès, et publie Justine ou les Malheurs de la vertu en1791.

Sade est accusé de tiédeur sous la Terreur, condamné à mort dans un procès collectif, mais il échappe à laguillotine grâce à la confusion qui règne dans les prisons où on ne le retrouve pas.

Puis Robespierre est arrêté etSade libéré peu après.

Il publie alors Aline et Valcour et La Philosophie dans le boudoir en 1795, La Nouvelle Justine,suivie de Juliette sa soeur en 1797.

Ces deux livres sont saisis, et Sade arrêté en 1801.

Détenu avec sa compagneà l'hospice de Charenton, il joue avec les malades ses pièces de théâtre.

Ses papiers sont souvent confisqués etseront brûlés au lendemain de sa mort en 1814. Détenu sous tous les régimesAinsi disparaissait Sade à l'âge de soixante-quatorze ans.

Sa tombe et son corps disparurent quelques années plustard.

Il aura été détenu vingt-huit ans, sous tous les régimes, de la Monarchie à l'Empire.

En 1815, son romanépistolaire Aline et Valcour est condamné à la destruction par la Cour royale de Paris.

Sade reste au XIXe siècle unpornographe lu clandestinement, mais au XXe siècle de nombreux philosophes et artistes ont sondé les profondeursde cette œuvre singulière.

En 1956, Jean-Jacques Pauvert fut condamné pour avoir publié plusieurs livres de Sade «contraires aux bonnes moeurs ».

Les oeuvres complètes de l'écrivain sont disponibles maintenant grâce au travail deson biographe Gilbert Lely.. »

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