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SADE Donatien Alphonse François, marquis de

Publié le 06/11/2020

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C'est en 1791 en effet que Sade, âgé de cinquante et un ans, publie son premier ouvrage, Justine ou les Malheurs de la vertu. Le livre est bien accueilli, note Maurice Heine, qui ajoute : « Succès de bon aloi, non de scandale ; on n'y trouvera nul mot indécent, et les situations scabreuses y sont gazées avec une rare ingéniosité. » (Maurice Heine précise d'ailleurs que Sade va se rattraper dans six ans, sous le Directoire, avec sa Nouvelle Justine, en profitant de « la facilité des moeurs régnantes ».) La même année, 1791, il écrit un drame en prose. Oxtiem ou les Malheurs du libertinage. Suivront La Philosophie dans le boudoir (1795) et, en 1795 également, le roman Aline et Valcour. Au premier de ces deux ouvrages, qu'anime le très inventif Dolmancé, s'appliquerait à merveille la remarque d'André Breton sur Sade (dont il sera l'éditeur en 1931): « Les excès même de l'imagination à quoi l'entraîne son génie naturel [...] ont toute chance de faire surgir de son récit quelques passages d'une outrance manifeste, qui détend le lecteur en lui donnant à penser que l'auteur n'est pas dupe. » Or, notons-le, cet « humour», et cette « outrance manifeste», André Breton les décèle quelles que soient les scènes où le marquis nous entraîne à sa suite, « dans le plaisir comme dans le crime». Par exemple l'épisode étonnant de l'ogre dans La Nouvelle Justine, suivie de l'Histoire de Juliette, sa soeur (1797, dix volumes) :. ce Moscovite géant, du nom de Minski, vit dans les entrailles de la terre (sous les volcans éteints de Pietra-Mala dans les Apennins) parmi des richesses immenses. Son portrait physique et moral par l'auteur conjugue une inépuisable et fabuleuse virilité avec les travers réels - mais limités — que Sade se connaît et, plus encore, avec des perversions criminelles, elles aussi fabuleuses : La nature (raconte Minski) proportionna mes facultés physiques, et mes goûts, aux faveurs dont me gratifiait la fortune [...] L'univers entier ne me paraissait pas encore assez vaste pour l'étendue de mes désirs; il me présentait des bornes: je n'en voulais pas. Né libertin, impie, débauché, sanguinaire et féroce, je ne parcourus le monde que pour en connaître les vices. Et plus loin: Tous les débris de cadavres que vous voyez ici ne sont que les restes des créatures que je dévore; je ne me nourris que de chair humaine, etc. Rappelons que la mode est au roman noir à la manière anglaise (en particulier La Moine de Lewis dont la 2e édition doit être « amendée ») et que Sade, cruel en littérature, avait été pour sa part puni de prison pour s'être élevé, en pleine période de dictature robespierriste, contre la peine de mort.

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