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Biographie d'ALAIN DE LILLE

Publié le 16/05/2020

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ALAIN DE LILLE (Alanus de Insulis). Théologien français. Né à Lille entre 1115 et 1120, mort à l’abbaye de Cîteaux, près de Nuits (Côte-d’Or) probablement en 1202. Ses contemporains l’avaient surnommé « le grand » ; plus tard il fut appelé « Doctor universalis », et il est peut-être la plus grande figure de l’humanisme français du XIIe siècle. Frappant exemple de cette parfaite soumission, qui est caractéristique de son époque, de la science et de la poésie à la foi, alors qu’il avait atteint les sommets de sa carrière et de la renommée, dédaignant toute récompense terrestre, il voulut entrer comme simple frère convers à l’abbaye de Cîteaux. Il avait étudié à Chartres et à Paris, où il s’attacha profondément aux idées néoplatoniciennes qui dominaient la pensée de son temps, en y introduisant des éléments aristotéliciens tirés de Boèce, en une mosaïque plutôt qu’en une synthèse des doctrines scolastiques de la première époque. Il tint école à Paris et peut-être à Montpellier; pendant son enseignement à l’université de Paris dont il fut le recteur, il écrivit ses Règles ou maximes théologiques, et son ouvrage en quatre livres : Contre les hérétiques [De fide catholica contra haereticos] attaquant et réfutant respectivement — dans les deux premiers livres — les hérétiques surgis du sein même de l’Êglise, Albigeois ou Cathares, et Vaudois; dans les deux autres, les ennemis extérieurs de la chrétienté, Juifs et Sarrasins. Contre l’hérésie cathare où revit l’ancien dualisme manichéen des principes antagonistes du bien et du mal, et qui se réclame aussi bien de l’Écriture que de la raison; contre les Vaudois, secouant l’autorité de l’Église et ne reconnaissant que la parole de Dieu; contre les Juifs, niant la base même du christianisme, la divinité du Christ, et à plus forte raison tous ses dogmes; contre les Mahométans enfin dont il déclaré monstrueuse la vie et plus encore la croyance et les fins, Alain s’efforce d’établir une méthode théologique apte à battre en brèche les argumentations adverses, à faire triompher l’apologétique chrétienne en la fondant sur des principes et des règles exactement définis, ainsi que cela se fait dans les mathématiques et dans les autres sciences. Principes et règles qu’Alain a d’autre part assemblés (dans ses Règles), en s’appuyant sur Boèce, sur Plotin, sur des écrits néo-platoniciens comme l'Ascle-pius du Pseudo-Apulée ou le Liber Hermétis, qu’il attribue l’un et l’autre à Hermès Tris-mégiste. Alain montre le souci constant d’une interprétation rationnelle de l’Ecriture et des Pères de l’Eglise, « car l’autorité — ironise-t-il — a le nez de cire » et chacun veut le modeler à sa guise. D’autres ouvrages d’Alain, son De Arte praedicatoria, son Liber Paenitentialis, n’ont qu’un intérêt canonique. Mais ses œuvres poétiques, le Liber Parabolarum, et surtout l'Anticlaudien et les Lamentations de la nature, connurent une influence importante et durable. Dans l'Anticlaudianus — ou Antirufinus, par antithèse avec le poème In Rufinum ou Invectives contre Rufin, où Claudien faisait pervertir le préfet Rufin par tous les vices assemblés —, la nature assistée de toutes les vertus et de toutes les sciences forme l’homme parfait : le voyage que le poète décrit à travers les sept cieux, sur le char des Sens, sous la conduite de la Théologie d’abord, et ensuite de la Foi, peut avoir contribué à l’inspiration de Dante. Dans les Lamentations de la nature puisera largement, un siècle plus tard, Jean de Meung, dans sa IIe partie du Roman de la Rose, bien que l’esprit en soit fort différent. On attribuait autrefois à Alain de Lille le traité de la Doctrine catholique et des articles de la foi que l’on reconnaît généralement aujourd’hui comme l’œuvre de Nicolas d’Amiens.

« ALAIN DE LILLE.

Né à Lille en 1114, mort à Citeaux vers 1202.

Il fut évêque d'Auxerre et professeur à l'Université de Paris.

On le surnomma le « Docteur universel ».

— Il combattit les doctrines hérétiques.

Dieu étant défini paraxiome, il produit le multiple, qui est (Pascal reprendra cette formule) « sphère dont le centre est partout, lacirconférence nulle part ».

Ainsi, l'apologétique procède par déduction rigoureuse.

— La Nature est, la loi des choseset l'outil de Dieu ; si l'opération de Dieu est simple, celle de la Nature est multiple.

— Alain de Lille s'intéressa aussi àl'alchimie et aux sciences hermétiques. Oeuvres principales : De Fide catholica, De Planctu naturae, L'anticlaudien.. »

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