Bertrand BarèreUn esprit conséquent.

« 1 / 2 Bertrand Barère Un esprit conséquent Né à Tarbes, Bertrand Barère devient avocat au parlement de Toulouse.

Doué pour les lettres, il écrit deux ouvrages remarqués, Eloge de Montesquieu et de J.-J.

Rousseau et Montesquieu peint d'après ses ouvrages.

Adepte de la phi­ losophie des lumières, il est élu député aux états généraux en 1789.

Elu à la Constituante, il siège à gauche; il sou­ tient les réformes, la liberté de la presse, l'émancipation des peuples de couleur; il obtient, acclamé par tous ses collègues, l'érection d'une statue de Jean-Jacques Rousseau ainsi que l'attribution d'une pension à sa veuve.

Devenu juge au tribunal de cassation, il est élu, en septembre 1 792, député des Hautes-Pyrénées à la Convention; comme président de cette Assemblée, il mène l'interrogatoire de Louis XVI, tout en sachant se montrer impartial.

Se ral­ liant à la majorité de l'opinion, il vote toutefois la mort du roi.

Membre du Comité de Salut public, il admire Robespierre, mais n'hésite pas à le désa­ vouer le 9-Thermidor; considéré néan­ moins comme suspect, il est condamné à la déportation.

Emprisonné à Saintes, il réussit à s'évader.

Sa popularité lui vaut d'être élu aux Cinq-Cents, sous le Directoire, mais il est invalidé.

Après le 18-Brumaire, il s'abstient de toute activité politique et se consacre à la littérature.

On lui doit plusieurs ouvrages, notamment Les Anglais au XIX• siècle (1804), Histoire des révolu­ tions de Naples depuis 1789 jusqu'en 1806, Esprit de Mme Necker (1808), 1755-1841 Les Epoques de la nation française et les quatre dynasties (1815), ainsi que divers articles dans le Journal de Paris.

Sous l'Empire, Barère se montre très hostile à l'Angleterre et l'attaque dans divers libelles.

Au moment des Cent-Jours, il accepte de siéger à la Chambre des représen­ tants.

Mais au retour des Bourbons, il doit s'exiler comme régicide; il s'installe à Bruxelles.

En 1832, sous la monarchie de Juillet, son département l'élit de nouveau dépu­ té mais, une fois de plus, il est invalidé pour vice de forme.

Il devient alors con­ seiller général des Hautes-Pyrénées jus­ qu'en 1840.

L'HISTOIRE VIVANTE Quelques paroles mémorables de Barère: «La République a corifié à ses représentants le droit de préparer ses lois, de la délivrer du royalisme comme de l'anarchie, des traîtres couronnés comme des factieux mercenaires .• «Si l'année dernière, au siège de Dunkerque, le traître Houchard avail exterminé tous les A ng/ais ..

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ils ne reviendraienl pas celle année insu/rer nos frontières: il n'y a que les morts qui ne reviennenl pas.• Contre Robespierre: «Un seul homme a man­ qué de déchirer la pairie; un seul individu a manqué d'allumer le feu de la guerre civile et deflérrir la liberté.!! 2 / 2. »