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Bertie Albrecht

Publié le 16/05/2020

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« Bertie Albrecht C'est l'une des plus pures figures de la Résistance.

Avant la guerre de 1939, mariée et mère de famille, elle habitait Paris.

Ne se contentant pas de mener une vie familiale et mondaine, elle choisit, par idéalisme, de se dévouer à lacause ouvrière.

Après avoir suivi des cours et passé des examens pour devenir surintendante d'usine, elle exerçacette charge difficile pendant plusieurs années, servant de trait d'union entre les ouvriers et le patronat.

1940 latrouva repliée avec l'usine Fulmen, à Vierzon, sur la ligne de démarcation.

Étant de celles qui ne pouvaient se résigner à la défaite, elle créa tout de suite un petit noyau de résistance, etorganisa une chaîne de passage à travers la ligne, notamment pour les prisonniers évadés.

C'est vers cette époque qu'elle prit contact avec Henri Frenay.

Ensemble ils développèrent le mouvement derésistance qui devait devenir " Combat ".

Avec une énergie admirable, elle diffusait le bulletin du Groupe, cherchaitde l'argent, passait clandestinement la ligne de démarcation pour prendre contact avec les résistants parisiens.C'est ainsi qu'un soir à Montceau-les-Mines, en descendant l'escalier non éclairé d'une maison de mineur, danslaquelle elle avait dû se cacher pour échapper aux sentinelles allemandes, elle ne vit pas la trappe ouverte au basdes marches et fit une terrible chute dans la cave.

Remplie de contusions, profondément blessée à l'arcadesourcilière, elle n'en accomplit pas moins sa mission.

Cet incident faisait partie de la vie rude, errante, traquée desRésistants une vie peu faite pour une femme qu'elle mena sans faiblir jusqu'à ce jour d'avril 1942, où dix policiers seprésentèrent à son domicile, à Lyon, pour l'arrêter.

Tandis qu'ils cherchaient à forcer sa porte, elle eut le temps debrûler tous les papiers compromettants ; aussi lorsqu'ils entrèrent, ils ne trouvèrent que des cendres dans lacheminée.

Fous de rage, ils l'accablèrent de menaces.

Elle leur répondit avec calme : " Messieurs, vous faites votremétier, je fais le mien, et je préfère le mien au vôtre.

" Emprisonnée à Vals, elle ne voulut pas se soumettre àl'arbitraire de l'internement administratif et demanda à être jugée.

Sa requête ayant été repoussée, elle fit alors lagrève de la faim.

Au bout de treize jours, les autorités cédèrent, car les médecins refusèrent de la gaver, invoquantla règle professionnelle qui ne permet de gaver que les fous.

Dans une grande faiblesse, elle fut néanmoinstransférée à la prison Saint-Joseph de Lyon et mêlée aux prisonnières de droit commun, criminelles, voleuses,prostituées.

Jugée au bout de six mois, elle apprit qu'elle serait envoyée en camp de concentration.

Elle résolut alorsde s'évader, et commença de simuler la folie.

Elle fit si bien que les psychiatres l'envoyèrent à l'asile d'aliénés deBron.

Elle passa là, au milieu de folles authentiques, un mois effroyable, au terme duquel les groupes francs purentheureusement la faire évader, au moyen de fausses clés.

C'était la veille de Noël 1942.

Elle aurait dû, par la suite, renoncer à toute activité clandestine, et partir pour l'étranger, car elle était terriblementamaigrie, et moralement très ébranlée.

Mais elle ne voulut pas en entendre parler.

Elle demanda qu'on fît passer safille en Suisse, puis rassurée de ce côté, elle reprit sa tâche à " Combat ".

Elle ne devait plus y travailler longtemps.

Le 25 mai 1943, victime d'une trahison, elle était arrêtée par la Gestapo.Emmenée à la prison de Fresnes, elle y mourut trois jours plus tard.

L'examen du corps, fait en 1945, permit de se rendre compte qu'elle s'était probablement pendue.

Quels affreuxtraitements eut-elle à subir ? Que se passa-t-il pour qu'elle en arrivât à cette atroce décision ? Ici le cœur manquepour seconder l'imagination.. »

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