Databac

Benoît XIV (1675-1758) Alors que pour tromper l'attente de l'élection du nouveau

Publié le 23/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Benoît XIV (1675-1758). Ce document contient 1316 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.
Pape (1740/58). Canoniste réputé, archevêque de Bologne en 1731, il fut élu pape le 17 août 1740 comme successeur de Clément XII, après six mois de conclave. Il apparaît avoir été le plus grand pape du XVIIIe s. : savant, pieux, sévère sur les mœurs du clergé, ouvert aux idées scientifiques modernes. Il fonda à Rome des chaires de physique, de chimie et de mathématiques. Il a laissé un traité, devenu classique, sur la canonisation des saints. Il fut fidèle à la tradition et condamna les rites chinois et malabares par les bulles Ex quo singulari (1742) et Omnium sollicitudinum (1744).

« Benoît XIV 1675-1758 Alors que pour tromper l'attente de l'élection du nouveau pape une joyeuse compagnie organisait un conclave factice autour du président de Brosses, celui-ci justifiait son vote en faveur du cardinal Prospero Lambertini, parce que, disait-il, c'était “ un honnête homme et bon diable autant qu'il est possible ; ce que ne sont pas messieurs ses confrères ”.

En quoi il reconnaissait ces qualités d'humanité qui caractérisaient Benoît XIV et qui créèrent autour de lui une aura de finesse, une renommée de traits d'esprit, mais qui dans bien des cas ne lui furent que prêtés.

Cette légende naquit de ce que Benoît XIV tranchait nettement sur ses prédécesseurs et sur ses successeurs sur le trône de Saint-Pierre.

En un siècle où les intrigues diplomatiques et la toute-puissance des cours s'affrontaient à Rome et conditionnaient l'action du pape, la sincérité et la bonhomie toute pastorale du pape bolonais le plaçaient en une position à part dans le milieu où il allait exercer son insigne ministère. Il fut certainement élu avec l'appui de la France, mais ce le fut sans le do ut des que le cardinal Lambertini n'avait pas demandé.

Le nouveau pape jouissait donc d'une indépendance qui lui serait utile sur le plan pastoral, mais qui l'isolait dans le monde romain.

Monde que Benoît XIV connaissait d'ailleurs fort bien, puisqu'il avait gravi tous les échelons de sa carrière ecclésiastique à Rome, avant de s'en éloigner pour s'acquitter de sa mission épiscopale à Ancône puis à Bologne.

Cette ascension avait été pénible, difficile, puisqu'elle était fondée sur la culture et l'intelligence, sans rien devoir à l'intrigue et au népotisme.

De là, le respect et l'admiration très vive — qui le placèrent parfois dans des situations des plus délicates — qu'il vouait à la science dans le sens le plus large du terme et son désir de correspondre avec des hommes de talent, sans se soucier le moins du monde de leur orthodoxie : nous pensons à Voltaire et à Fontenelle et, parmi les Italiens, à Muratori, à Genovesi, à Galiani, à Algarotti, à Maffei.

De là, le développement qu'il imprima aux études dans ses États, aux recherches archéologiques, aux collections d'art, aux restaurations de monuments, et les relations qu'il tint à garder avec les universités et avant tout avec la Sorbonne. Benoît XIV possédait le don de savoir clarifier les concepts les plus abscons ; qualité et défaut à la fois, puisque cela l'obligeait à se charger d'une besogne immense, à écrire personnellement et à modifier profondément les textes de ses collaborateurs.

On peut donc dire qu'il fut très aimé par ceux qui le connaissaient bien, mais détesté aussi de ceux dont il liquidait la prose d'une simple boutade.

Certains de ses jugements sur les cardinaux, les évoques, les prélats, qui se trouvent dans ses lettres, au cardinal de Tencin en particulier, sont d'une acuité saisissante et, dans leur brièveté, parfaitement démolisseurs.

Quelle confiance le pape pouvait-il avoir en ses conseillers naturels quand il pensait “ qu'il n'existe aucun mal à Rome, qu'il n'existe aucun préjugé du Saint-Siège qui ne doive son origine à quelque cardinal ” ? Il n'aimait pas les ecclésiastiques qui passaient leur temps dans les salons ou les théâtres ; mais il n'aimait pas non plus ceux qui se faisaient les porte-parole et les avocats à Rome des cours étrangères auprès desquelles ils étaient accrédités, en tant que diplomates, et dont les intérêts contrastaient parfois avec ceux du Saint-Siège.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles