Belgique (1996-1997): Crise de confiance
Publié le 12/09/2020
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Belgique 1996-1997
Crise de confiance
En 1996 et 1997, la Belgique a fait la "une" de la presse internationale
plus souvent qu'elle ne l'aurait
souhaité.
A côté d'une vieille affaire de corruption, deux nouv
eaux dossiers se sont ouverts, qui ont un
peu plus fragilisé les institutions fédérales.
L'affaire du pé
dophile Marc Dutroux a été à l'origine d'une
mise en cause de la police, de la justice et du pouvoir politique.
La fe
rmeture des Forges de Clabecq et de
l'usine Renault de Vilvorde a montré la fragilité de l'économie
belge dans un environnement international
de plus en plus rude.
Dans les deux cas, de grandes manifestations popul
aires ont révélé la lassitude de
l'opinion.
Certes, on a pu parler, à ces occasions, de réconciliation des com
munautés linguistiques wallonne et
flamande face à la montée des périls.
Ce n'est qu'un aspect des
choses: le crédit de l'État a aussi été
fortement entamé, et les événements des années 1996-1997 ris
quent d'accélérer la désagrégation du
pays.
Celui-ci n'a cessé d'être sous les projecteurs de l'actualit
é, et tout ce qui s'y est passé a connu un
écho disproportionné, qu'il s'agisse d'une "filière" d'écoul
ement de boeuf britannique contournant
l'embargo décrété pour cause d'encéphalopathie spongiforme b
ovine (ESB), ou des crimes en série de la
région de Mons - on a découvert en mars-avril 1997 les restes de p
lusieurs femmes dans des sacs-
poubelle.
Il fallait cependant éviter les généralisations hâ
tives: si le malaise était évident, la Belgique
n'apparaissait tout de même pas au bord de l'implosion.
Les institutions fédérales mises en cause
A la fin des années quatre-vingt, le renouvellement du matériel de
l'armée belge avait donné lieu à
plusieurs gros contrats avec des firmes italienne (Agusta) et franç
aise (Dassault).
Les pots-de-vin versés
à cette occasion avaient profité au Parti socialiste flamand mais
aussi au Parti socialiste francophone, qui
s'est, à son tour, trouvé sur la sellette en 1996-1997.
Guy Spitaë
ls, mis en cause dans l'affaire Dassault, a
démissionné de la présidence du parlement wallon le 27 févri
er 1997.
Quant au P-DG du groupe français,
Serge Dassault, il a fait l'objet d'un mandat d'arrêt international,
mais la justice belge a reproché à son
homologue française une certaine mauvaise volonté à transmettre
les documents demandés.
Après l'épisode jamais élucidé des "tueurs fous du Brabant w
allon" - une série d'agressions sanglantes
dans des supermarchés, faisant vingt-huit morts au milieu des anné
es quatre-vingt -, l'affaire Dutroux a
réveillé les doutes quant à l'efficacité de la police et de
la justice.
Arrêté pour vol et viol en 1985, Marc
Dutroux avait été condamné en 1989 à treize ans et demi de p
rison.
Bénéficiaire d'une libération
conditionnelle en 1992, il était surveillé par la gendarmerie depu
is 1993.
Le 24 juin 1995 a lieu
l'enlèvement de Julie Lejeune et Mélissa Russo, le 22 août celu
i d'Ann Marchal et Eefje Lambrecks.
Les
soupçons pesant sur M.
Dutroux sont alors communiqués aux enquê
teurs.
Interpellé le 6 décembre (pour
une autre affaire), Dutroux est relâché le 20 mars 1996, après
de vaines perquisitions.
Il est arrêté le 12
août, après deux nouveaux enlèvements; les deux jeunes filles s
équestrées retrouvent la liberté, mais les
corps des quatre disparues de 1995 sont alors découverts.
L'opinion s
'interroge sur les négligences ou sur
les protections ayant permis une telle récidive.
Une mission parlementaire, mise en place le 25 novembre 1996, a rendu se
s conclusions le 15 avril 1997,
mettant au jour de graves dysfonctionnements dans la police, la gendarme
rie et la justice.
En revanche,
la démonstration n'a pas été faite de protections politiques fo
ndées sur l'existence de réseaux pédophiles
ramifiés jusque dans les sphères gouvernementales.
Le vice-Premier
ministre (socialiste francophone) Élio
Di Rupo a bien été mis en cause par un adolescent, mais l'enquê
te n'a pas étayé ces accusations et
l'intéressé a conservé son poste.
Cet épisode a donné l'i
mpression d'une machination politique utilisant le
climat délétère régnant dans le pays pour déstabiliser un
peu plus le gouvernement.
Le 20 octobre 1996 a eu lieu à Bruxelles une "marche blanche": prè
s de 300 000 personnes ont défilé à
l'appel des parents des jeunes victimes.
A la veille de Noël, le roi
Albert II a donné son appui à un
mouvement qui "semblait appelé à se structurer et à devenir, sa
ns doute, un nouvel interlocuteur dont
les idéaux devront être pris en compte par les partis traditionnel
s" (Le Soir, 28-29 décembre 1996).
A.
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