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Belgique (1992-1993): Le fédéralisme en héritage

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/1/450021.txt[12/09/2020 03:40:11] Belgique 1992-1993 Le fédéralisme en héritage La mort du roi Baudouin, le 31 juillet 1993, est venue s'ajouter à un contexte où l'avenir de l'État central apparaissait incertain.

Loin d'atténuer le conflit linguistique, l'é volution de la Belgique vers le fédéralisme a semblé, en effet, l'exacerber et en renforcer la dimension écono mique.

Les accords de la Saint-Michel (29 septembre 1992) ont marqué un pas de plus vers l'autonomie des régions, désormais dotées de gouvernements et de prérogatives plus étendues, il a également été décidé que leur conseil serait élu au suffrage direct (pour cinq ans); le Sénat a vu sa composition modif iée (une partie de ses membres devant être désignée par les communautés linguistiques) et ses pou voirs réduits.

Tout ce qui n'a pas été expressément attribué à une région est donc resté de la c ompétence de l'État, notamment la politique étrangère, la Défense, la sécurité publique, la protectio n sociale, l'orientation de la politique économique; les attributions des régions englobant tout de même des domaines a ussi importants que l'aménagement du territoire, l'environnement, le logement, les transports et l'emploi. Le gouvernement de Jean-Luc Dehaene, qui a succédé en mars 1992 à Wilfried Martens - tous deux sociaux-chrétiens flamands -, a obtenu à l'Assemblée, le 6 fé vrier 1993, la majorité des deux tiers, nécessaire à faire voter le nouvel article 1 de la Constitution: i l avait réussi le mois précédent à se concilier les écologistes en acceptant, malgré les vives critiques des milieux économiques, l'instauration, en 1994, d'"écotaxes" sur les emballages et les produits jetables.

Ma is il n'est pas allé plus loin dans la partition du pays, refusant de régionaliser la Sécurité sociale comme le demandait l'opinion flamande.

Celle-ci considère que la Flandre paie trop pour une Wallonie vieilli e et économiquement déprimée; la volonté d'indépendance y a gagné du terrain, le principal obsta cle étant le statut de Bruxelles, majoritairement francophone mais enclavée en Flandre et revendiqué e par celle-ci comme capitale.

Éviter la crise politique Ce contexte a rendu plus fragile le gouvernement Dehaene, dont la marge de manoeuvre financière était très restreinte.

L'économie belge partage les incertitudes europé ennes, avec une inflation modérée (environ 2,5% en 1992) mais une faible croissance (1,3% en 1992) et une forte dépendance vis-à-vis de l'étranger aussi bien en ce qui concerne le commerce extérieur que les investissements productifs; la pénétration du capital étranger s'est accentué dans les mé dias, par exemple; cependant la Banque Bruxelles Lambert (deuxième banque du pays) est restée en mains belges après une tentative d'OPA (offre publique d'achat) du groupe néerlandais ING (Internationale Nederlanden Groep).

Point positif, le sauvetage de la dernière grande entreprise belge de chantiers navals a été accompli en décembre 1992 par la firme néerlandaise Begemann.

La Société générale d e Belgique (SGB, groupe Suez) a, pour sa part, poursuivi son redressement, mais au prix d'un désengagement de certai nes activités industrielles peu rentables, notamment en Wallonie.

Quant à la compagnie aérienne Sa bena, elle a assuré sa survie en nouant une alliance avec Air France en avril 1992.

En termes d'emplois, le bilan a été peu favorable: une nouvelle au gmentation du chômage (plus de 8% de la population active) a, en effet, été enregistrée en 1992. Or il est apparu clair que la dette publique, proportionnellement la plus élevée d'Europe (plus de 130% du PIB) , limitant la capacité de financement de l'État, devrait être réduite pour répondre aux critère s de convergence des politiques économiques établis dans le traité de Maastricht relatif à l'Union europé enne.

Des coupes ont été réalisées sur le budget de la Défense, avec la suppression du service militaire (dé cidée en juillet 1992) le 1er janvier 1994.

L'arbitrage entre les deux principaux partis de gouvernement, soci alistes francophones et sociaux- chrétiens flamands, s'est révélé toujours plus difficile au fil des mois; après plusieurs alertes, Jean-Luc Dehaene a présenté sa démission au roi Baudouin Ier en mars 199 3; mais celui-ci l'a refusée, favorisant ainsi l'élaboration d'un nouveau compromis et le maintien en fonction s du Premier ministre.

Les socialistes ont réussi à sauver l'indexation des salaires, mais co nsenti à une réduction des dépenses de l'État et à l'extension des privatisations.

Le risque de nouvelles attaques contre le franc belge a incité le patronat et les sociaux-chrétiens flamands à des concessions perme ttant d'éviter la rupture.

D'autre part, la révision constitutionnelle a fini par être votée le 23 avril , écartant le risque d'une crise politique au moment où la Belgique allait occuper la présidence tournante de la Communauté (1er juillet 1993).. »

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