Bac histoire géographie
Publié le 23/02/2023
Extrait du document
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BURKINA FASO
________
Ministère de l’Education Nationale, de
l’Alphabétisation et de la Promotion
des Langues Nationales
ANNALES DE PHILOSOPHIE
TERMINALE A
1
Auteurs:
-Guingri KABORE, Inspecteur de l’Enseignement Secondaire
-Jean ZOUNGRANA ,Inspecteur de l’Enseignement
Secondaire
Maquette et mise en page
Daouda KINDO maquettiste ARC
ISBN
Tous droits résrvés:
© Ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation
et de la Promotion des Langues Nationales
Edition
Direction Générale de la Recherche en Education
de l’Innovation Pédagogique
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4
généraliteS Sur la diSSertation et
le commentaire philoSophiqueS
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I.
La dissertation philosophique
1.
Définition
Nous pouvons définir la dissertation comme :
- Un exercice scolaire d’évaluation, une épreuve d’évaluation des sciences
humaines et sociales.
- Un monologue argumentatif et critique sur un problème pour proposer
une solution rationnelle, objective ; un débat écrit sur un problème.
Toute
dissertation est un texte exclusivement argumentatif, c’est-à-dire qu’il vise
à convaincre par des arguments objectifs et rationnels.
La dissertation est une des meilleures écoles d’apprentissage de l’argumentation, du penser par soi-même.
Nous n’en mesurons pas toujours les enjeux.
La maîtrise de l’argumentation n’a pas un enjeu seulement scolaire et
théorique.
Elle a aussi des enjeux familiaux, professionnels, économiques,
politiques, juridique etc.
Dans la vie de tous les jours, nous sommes permanemment dans des situations où nous devons savoir argumenter pour
clarifier nos idées, nous faire comprendre des autres et pour obtenir ce que
nous voulons.
L’autorité de l’argument a été consacrée dans les institutions
des Etats de droit comme le tribunal, l’Assemblée nationale et toutes les
assemblées publiques.
NB : Disserter, c’est montrer qu’on est capable de réfléchir rationnellement avec rigueur et sans passion sur un sujet.
C’est être capable d’identifier un problème et adopter une démarche, un plan adéquat, mobiliser
et utiliser des arguments pertinents et cohérents pour y apporter la solution la plus objective possible.
2.
Les objectifs de la dissertation philosophique
Ce que le candidat doit mettre dans sa copie et ce que le correcteur doit y
rechercher.
Ce qui est attendu du candidat, c’est une solution personnelle objective,
rationnelle, argumentée, au problème posé dans le sujet.
Une solution, que
le correcteur ou toute autre personne doit pouvoir comprendre, sans être
forcément en accord avec elle parce qu’elle est, à cause des arguments avan6
cés, intellectuellement satisfaisante.
Le correcteur voudrait s’assurer que :
●dans la forme, la méthode de la dissertation est maîtrisée (les parties, les
transitions, la maîtrise de la langue, la présentation…);
●dans le fond, les arguments utilisés sont en quantité suffisante (au moins
deux pour chaque sous-partie) et du point de vue de la qualité, sont pertinents et bien utilisés, bien agencés et bien hiérarchisés (en allant des arguments les plus simples aux plus complexes) ;
●le raisonnement est correct, cohérent et critique ;
●la pensée est autonome, personnelle et originale.
3.
Les attitudes devant le sujet de dissertation
●Mettre en évidence les implications et les préjugés du sujet, en définissant les différents axes de réflexion, en variant les différents types ou angles d’attaque, en recherchant les domaines dans lesquels le sujet prend un
sens : morale, politique, culture, économie, psychologique, épistémologique, philosophique etc.
Les questions suivantes permettent de définir ou
de déterminer les domaines de définition du problème : quelles sont les
interrogations recouvertes par cette question posée ou par ce sujet ?
quels sont les sous-entendus de ce sujet ou de cet énoncé ?
●Déterminer les enjeux théoriques et pratiques du problème, les savoirs
ou les connaissances à mobiliser : quelles contributions les philosophes
ont-ils pu apporter par rapport à la question posée ? Quels sont les faits
ou les phénomènes que nous rencontrons au quotidien qui actualisent le
sujet posé, qui révèlent la pertinence du sujet soumis à notre analyse ?
●Centrer la réflexion sur le sujet : pour ce faire, il faut être attentif aux
termes utilisés dans le sujet sans se laisser séduire par un ou par certains
termes parce-que, étudiés ou vus en classe ; cette opération nous permettra
de reformuler le sujet en d’autres termes pour une meilleure compréhension.
In fine, cette tâche préparatoire conduit le candidat à dégager le problème,
de mettre en place une problématique d’ensemble homogène et de déterminer une démarche ordonnée et progressive.
Par cette opération il
répond en fait aux questions suivantes : Quel problème sous-tend ce sujet ?
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En quels termes ce problème est-il posé ? Quelles sont les grandes articulations ou facettes du problème posé ?
● recenser pêle-mêle les idées : une fois inventoriées, les passer au peigne
fin, les analyser en rapport avec le problème, à l’effet d’élaguer les idées
non-pertinentes, organiser en champs sémantiques celles pertinentes, les
hiérarchiser et élaborer un plan détaillé.
Ce plan détaillé non seulement doit
être cohérent mais aussi et surtout viser l’approfondissement philosophique ;
●Procéder à la rédaction de l’introduction et de la conclusion.
NB : toutes ces tâches sont à réaliser au brouillon.
4.
Les grandes parties de la dissertation
Toute dissertation comprend trois parties : Une introduction qui pose le
problème ; un développement qui résoud le problème et une conclusion qui
clôt le débat.
a.
L’introduction
*Rôle? : Poser explicitement le problème contenu dans le sujet et proposer
un plan
*comment? :
- élaborer un préambule : Comment ? On peut s’interroger sur l’origine
de la question.
Quels sont les faits ou les circonstances qui ont conduit à la
formulation d’un tel sujet, d’une telle question ? le préambule peut donc
être une idée générale, vérité universelle, une opinion partagée, une définition d’un concept, une citation qui est en rapport avec le sujet.
- énoncer le sujet : une reprise du sujet s’il est court ou une reformulation
du sujet s’il est long en étant fidèle à son sens, à son contenu ;
- dégager le problème puis élaborer la problématique : découvrir la difficulté contenue dans le sujet puis questionner la difficulté pour l’éclater
en ses différentes articulations ou facettes ; c’est dire explicitement notre
compréhension du problème en énonçant clairement les questions principales auxquelles il faut répondre explicitement dans le développement ;
- annoncer le plan : indiquer la démarche à suivre, c’est-à-dire préciser
les grandes parties du développement.
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b.
Le développement
*Rôle? : résoudre le problème préalablement dégagé dans l’introduction
en respectant impérativement les étapes du plan qui y ont été annoncées:
- la reprise du problème
- la résolution du problème au moyen des arguments organisés dans le plan
détaillé ;
- la partie correspond à l’analyse d’un aspect du problème (par exemple
dans le plan dialectique les parties sont : la thèse, l’antithèse, la synthèse ;
dans le plan commentaire, c’est l’explication et la critique) ;
La partie se subdivise en paragraphes (2 à 3).
Le paragraphe c’est le développement d’un argument, une justification, une démonstration en faveur
de l’idée de la partie.
Le dernier paragraphe conclut la partie en énonçant la solution partielle
atteinte et fait la transition en énonçant les questions en suspens, les aspects
du problème que la partie à venir va aborder.
De façon pratique, on peut retenir le schéma suivant pour chaque paragraphe :
- Affirmation de l’argument : on ne saurait expliquer un argument qui
n’ait été auparavant présenté ou affirmé ;
- Explication de l’argument : elle consiste à partir d’éléments extérieurs
à l’argument pour le rendre clair ; et comme toute explication, claire soitelle, elle ne l’est jamais complètement pour tous d’où la nécessité d’illustrer
l’explication ;
- Illustration : elle peut être un exemple, une citation, qu’on convoque pour
appuyer ou renforcer l’argument expliqué ; elle doit être significative et à
propos ;
- Conclusion partielle : elle consiste à mettre en rapport l’argument expliqué avec le problème.
Cette opération permettra de se rendre à l’évidence
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que l’argument expliqué ne prend en charge qu’une partie du problème à
résoudre, d’où la nécessité d’une transition pour un passage à un autre argument.
La transition se fait soit à l’aide des mots-liens, soit des phrases
de transition.
NB : c’est le même processus jusqu’à la fin des arguments.
La conclusion
Rôle ? : Clôturer, mettre fin au débat.
Comment ? : En 2 étapes :
- Faire le bilan du développement, c’est-à-dire annoncer les conclusions
partielles avec la reprise claire de la solution à laquelle on a abouti.
- Prendre position et ouvrir des perspectives à partir de la solution proposée au problème soulevé dans l’introduction et résolu dans le développement.
Leçons théoriques ou pratiques.
Perspectives ou la question que
la solution trouvée pose.
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II.
Le commentaire philosophique de texte
Définition
Commenter, c’est apprécier, c’est évaluer, c’est-à-dire extraire d’une chose
sa valeur ; cela suppose au préalable une meilleure connaissance de cette
chose.
Ainsi la réussite du commentaire de texte, suppose une meilleure compréhension du texte.
C’est ce qui fait du commentaire une activité en deux séquences.
En cela la consigne du commentaire est plus
qu’explicite : « Dégagez l’intérêt philosophique du texte à partir de son
étude ordonnée ».
Autrement dit, l’étude ordonnée qui est une explication
du texte rend possible l’évaluation critique.
La question qui demeure pendante....
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