Autriche (2001-2002): Atmosphère de chahut
Publié le 12/09/2020
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Autriche 2001-2002
Atmosphère de chahut
Le gouvernement de coalition formé par le Parti populaire d'Autriche
(ÖVP, conservateur) et le Parti
libéral d'Autriche (FPÖ, populiste) est entré en 2001 dans sa
deuxième année d'existence.
Après une
année 2000 dominée par les mesures bilatérales («sanctions»
) prises en février puis abandonnées par les
quatorze États partenaires de l'Union européenne (UE) en septemb
re suivant, la politique intérieure du
gouvernement autrichien s'est faite plus nette et plus marquante.
Les élections parlementaires du Land de Vienne en mars 2001 (succé
dant à celles de Styrie et du
Burgenland organisées en 2000) ont confirmé la tendance au déc
lin du FPÖ, alors que l'ÖVP - comme
dans le Burgenland - ne tirait pas davantage profit de sa participation
au gouvernement.
Les grands
vainqueurs de ces scrutins ont été le SPÖ (Parti social-dém
ocrate d'Autriche) remportant à nouveau la
majorité absolue des sièges, et les Verts, tandis que l'échec v
iennois du Forum libéral semblait devoir
écarter pour longtemps cette formation de la scène politique.
L'instabilité de l'équipe FPÖ au sein du gouvernement s'est pou
rsuivie : la liste des ministres de cette
formation ayant quitté le cabinet de Wolfgang Schüssel (Michael K
rüger, Elisabeth Sickl, Manfred
Schmidt), du fait de résultats peu concluants, s'est encore allongé
e avec le départ de Monika Forstinger
qui, quinze mois seulement après avoir repris le portefeuille du mini
stre Schmidt en novembre 2000,
laissait son poste à Matthias Reichhold.
De nouvelles nominations son
t aussi intervenues au secrétariat
général du parti (avec la démission de Theresia Zierler) et d
ans ses échelons régionaux (notamment à la
tête de celui du Tyrol au terme de dissensions internes).
Pour sa part, l'ancien chef du FPÖ, Jörg Haider, a fait réagir
l'opinion publique par ses attaques
antisémites à l'encontre du président du Consistoire juif, Arie
l Muzicant, dans son traditionnel discours
politique du mercredi des Cendres (2001).
Il a, de plus, perdu le proc
ès très médiatisé au niveau
international qui l'opposait au politologue Anton Pelinka : la cour d'ap
pel a retenu qu'on pouvait reprocher
à J.
Haider d'«entretenir une certaine proximité avec le nation
al-socialisme ainsi qu'un certain flou lui
permettant de ne pas reconnaître dans leurs véritables dimensions
les atrocités du régime nazi».
J.
Haider a violemment critiqué, fin 2001, un jugement de la Cour con
stitutionnelle allant jusqu'à
demander la démission de son président, Ludwig Adamovitch.
La Cour
avait expressément stipulé que
dans les régions où les minorités atteignent 10 % de la populat
ion, les indications topographiques doivent
être bilingues.
En Carynthie notamment, une discrimination s'est exer
cée de fait pendant plusieurs
décennies envers la minorité de langue slovène.
En 2001, le gouvernement ÖVP-FPÖ a bouclé un dossier important,
à savoir celui des «travailleurs
forcés» de la période nazie, en accordant des indemnités aux
travailleurs forcés sous le régime hitlérien.
Le dédommagement des victimes s'effectue par l'intermédiaire d'un
Fonds pour la réconciliation, la paix et
la coopération, alimenté par l'État et les entreprises à hau
teur de 436 millions €.
Pour le reste, l'action du
gouvernement s'est révélée peu constructive ; qu'il s'agisse du
financement des pensions aux invalides
victimes d'accident, des soins ambulatoires en hôpital de jour ou des
droits universitaires introduits à
l'automne 2001, il a privilégié la politique du «fait accompli»
mais a perdu toute rigueur au moment de
concrétiser ses décisions.
Un exemple en a été le projet de
réforme des universités, qui prévoit une
réduction de la participation aux prises de décisions pour une gra
nde partie des enseignants et du
personnel de recherche des établissements universitaires, portant ain
si largement atteinte au principe de
fonctionnement démocratique de l'enseignement supérieur.
Début 2002, la question de l'immigration a fait l'objet d'initiatives
.
Le FPÖ, connu depuis longtemps pour
ses idées xénophobes, voire racistes, a présenté avec ses pa
rtenaires gouvernementaux un projet de loi
visant, certes, à encourager l'intégration des immigrés en Autr
iche, mais qui consiste en tout et pour tout
à prescrire des cours d'allemand obligatoires aux immigrés (en pa
rtie à leur charge), et, en cas d'échec, à
appliquer des sanctions pouvant aller jusqu'à l'expulsion.
La politiq
ue autrichienne en matière
d'intégration, l'une des plus restrictives d'Europe, ne pouvait qu'ê
tre confirmée dans cet état de fait par
ce projet de loi..
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