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Autriche (1988-1989)

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/0/450175.txt[12/09/2020 18:50:52] Autriche 1988-1989 L'Autriche se sent mûre pour l'Europe: après deux ans de discussio ns au sein du gouvernement, et malgré les réticences d'une partie de l'opinion publique, Vienne a déposé en juillet 1988 une demande d'adhésion à la Communauté européenne.

L'Europe des Douze ex clut pourtant tout élargissement de la Communauté jusqu'en 1993, et nombre de ses dirigeants se montrent peu pressés d'accueillir un nouveau membre dont la neutralité permanente - l'un des fondements de l'identité autrichienne depuis la signature du traité d'État de 1955 - risque de freiner la dynamiqu e politique et militaire d'une union européenne.

Si l'Autriche se rapproche toujours plus de la CEE avec laquelle s'effec tuent déjà les deux tiers de ses échanges commerciaux, elle continue d'être une plaque tournante de s rapports Est-Ouest: Vienne accueille depuis mars 1989 la négociation entre l'OTAN et le pacte de Varsovie pour réduire l'armement conventionnel en Europe et projette d'organiser, en 1995, une exposition mondiale commune avec Budapest.

Après des décennies de stabilité, le paysage politique autrichi en subit de profondes mutations: les jeunes et les couches moyennes se détournent des deux "grands partis" - SPÖ , le Parti socialiste, et ÖVP, le Parti populaire (chrétien-conservateur) - qui gouvernent ensemble depuis 1987 et se laissent séduire par le jeune chef du parti de droite (FPÖ) Jörg Haider, dont le discour s mêle habilement thèmes nationalistes et ouverture libérale.

Sous la houlette du chancelier Franz Vranitzky, qui jouit de la confianc e des milieux industriels, le Parti socialiste traverse pourtant une phase douloureuse: les trois quarts de ses dirigeants ont dû démissionner à la suite de divers scandales, notamment de la retentissante "affair e Lucona", feuilleton politico-policier qui a abouti, en janvier 1989, à l'ouverture d'une enquête parleme ntaire.

Les élections du 12 mars 1989 dans les Länder du Tyrol, de Salzbou rg et de Carinthie (un Autrichien sur cinq était appelé à voter) ont marqué un recul des partis d e la coalition.

Les populistes de l'ÖVP, qui avaient mené campagne tambour battant en faveur de l'intégration à la CEE, ont été durement sanctionnés à l'Ouest, où l'épineux problème du "transit" des poids lourds européens a permis aux Verts de faire leur entrée dans les diètes régionales.

Mais le grand vainqueur de ce scrutin a surtout été J.

Haider, qui a obtenu 29% des voix en Carinthie, jusqu'alors un fief des socialistes.

Avec l'appui des conservateurs loca ux, il a réussi à conquérir le siège de président du Land, tremplin pour une éventuelle participation du F PÖ au gouvernement fédéral.

La défaite électorale a entraîné des changements à la tê te de l'ÖVP.

Le vice-chancelier Aloïs Mock - qui garde toutefois le portefeuille des Affaires étrangères - a dû céder la place à Josef Riegler, tandis que la nomination d'un nouveau ministre de l'Économie, Wolfgang Schüssel, incarnait le "rajeunissement" du parti.

Malgré ces soubresauts, l'alliance gouvernementale des deux "grands p artis" tient la route, et la santé de l'économie, dopée par la réforme fiscale et la privatisation en douceur du secteur public, est florissante: avec 4% de croissance en 1988 et un taux de chômage proche de 5%, l'A utriche reste un modèle pour ses voisins de la CEE.. »

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