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Australie (1987-1988): L'année du bicentenaire

Publié le 12/09/2020

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« file:///F/Lycée/angui/0/450127.txt[12/09/2020 18:50:48] Australie 1987-1988 L'année du bicentenaire Living together (vivre ensemble): c'est sous ce slogan que l'Australie a célébré, en 1988, l'arrivée des premiers Européens il y a deux cents ans.

Fêtes fastueuses dans la baie de Sydney le 26 janvier, manifestations artistiques prévues sur toute l'année et avalanche de publications sur "l'identité nationale".

De Canberra - avec l'inauguration du grandiose nouveau Parlement - au ha meau le plus perdu, chacun a trouvé sa façon d'exprimer sa fierté d'être un Aussie.

Mê me les Aborigènes, qui n'avaient guère de raison de se réjouir de la brutale occupation du pays par les colons, au XIX e siècle, ont très habilement su utiliser la présence des médias internationaux pour revendiquer à nouveau des droits fonciers sur leurs terres ancestrales et des mesures concrètes en leur faveur.

Pourtant, le climat de célébration ne pouvait entièrement dissi muler la position encore fragile de l'économie australienne.

Certes, on ne parlait plus, comme en 1986 d' une "république bananière".

En effet, la situation désastreuse de la balance des paiements s'étai t améliorée en 1987 - le déficit extérieur courant étant tombé de 14,4 milliards de dollars australiens en 19 86 à 12,4 milliards.

Pour le premier trimestre de 1988, il a diminué d'un tiers par rapport à l'anné e précédente.

Mais cette bouffée d'oxygène a été due principalement à la hausse du cours des matières p remières - laine, or, minéraux, qui représentent 80% des exportations - et à l'essor du tourisme.

Cepe ndant, les exportations des produits manufacturés, encouragées par un dollar australien déprécié et en dépit d'une augmentation de 12% en volume en 1987, sont pour leur part restées insuffisantes.

Les réformes macro-économiques entreprises par les travaillistes d epuis 1983 (poursuivies en mai 1988 par une baisse de 49% à 39% des impôts sur les sociétés et u ne réduction globale de 12,5% des taxes douanières) n'ont pas produit à court terme les résultats esco mptés.

Deux handicaps ont persisté: d'une part, le taux d'investissement des entreprises et le taux d'épargne d es ménages sont restés faibles et, d'autre part, l'effort pour la recherche (1,2% du PNB, dont un tiers se ulement provenant du secteur privé) a été inférieur de plus de moitié à celui du J apon et des États-Unis.

De plus, l'activité boursière florissante, fondée en grande partie sur la spéculation et sur les offres publiques d'achat des raiders, a pris un sérieux coup lors du krach d'octobre 1987: la Bourse de Sydne y a enregistré un effondrement de l'ordre de 40%.

En dépit de ces difficultés d'ordre structurel, le gouvernement de Bob Hawke pouvait en 1987 se vanter d'un taux de croissance de 4,4%, d'une inflation tombée à 7,2% et d'un chômage stabilisé à moins de 8%.

Les comptes courants de l'année 1987 ont dégagé un solde pl us important que prévu et le budget 1988-1989 misait sur un excédent de la balance des paiements supér ieur à 1% du PIB.

Mais cette réussite du programme de rigueur avait un prix politique.

Le spleen des travaillistes L'année 1987 a plutôt bien commencé pour le Parti travailliste (ALP).

Aux élections anticipées du 11 juillet, le parti a vu sa majorité progresser à la Chambre des rep résentants.

Bob Hawke était alors le premier leader travailliste à gagner trois élections consécutiv es au niveau national.

Cette victoire historique n'était cependant pas aussi nette qu'il y paraissait.

Tout d'abord, ces élections reflétaient plutôt la défaite d'une opposition déchirée par des conflits de person nalités, et, à un moindre degré, par des désaccords sur le programme à adopter.

La coalition conservatrice ne paraissait plus crédible et sa défaite lui a fourni l'occasion de se débarrasser de son perturbateur populis te, le septuagénaire sir John Bjelke- Peterson, mis à la retraite par son parti dans le Queensland, et d'af firmer le contrôle des drys (les durs) à sa direction.

Par ailleurs, bien que l'ALP ait gagné quelques sièges "marginaux" supplémentaires, il a perdu 1% des suffrages et sa majorité en voix a été réduite à 1,5%.

Ce s pertes ont surtout été enregistrées dans ses bastions ouvriers et ont pris valeur d'avertissement - avertissement qu' une série de revers dans diverses élections partielles ont encore souligné.

Pourtant, ces signes n'o nt guère été entendus par les dirigeants travaillistes.

Pensant profiter de l'euphorie du bicentenaire, le Premie r ministre de la Nouvelle-Galles du. »

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