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ASPECTS CONTEMPORAINS DE LA LITTÉRATURE ITALIENNE

Publié le 21/06/2020

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« B - Les grandes lignes de force. a) Benedetto Croce. Philosophe, historien, critique littéraire, Benedetto Croce est né dans les Abruzzes en 1866; il est mort à Naples en 1952. Ses principales oeuvres philosophiques sont : un essai sur Hegel intitulé Ce qui est vivant et ce qui est mort dans la philosophie de Hegel (Cio che è vivo e cio che è morto nef/a filosofia di Hegel, 1907), Philosophie de la pratique (Filosofia della pratica), Économie et éthique (Economia ed etica. 1909), Le Caractère de la philosophie moderne (fi Carattere della filosofia moderna, 1941), et des travaux sur Vico. Ses travaux historiques sont notamment marqués par son Histoire d'Italie de 1871 à 1915 (Storia d'Italia dal 1871 al 1915, publiée en 1915-1928). Mais l'oeuvre fondamentale de Benedetto Croce, qui eut aussi bien en Italie que dans les autres pays un retentissement considérable, est L'Esthétique comme science de l'expression et linguistique générale (Este-tica corne scienza deil'espressione e Hnguistica generale, 1902), à laquelle on peut relier Le Bréviaire d'esthétique (Breviario di estetica, 1913). Sur la littérature il a écrit de nombreux ouvrages, et surtout de nombreux articles dans la revue La Critica (1903-1944). fondée par lui. L'idée essentielle de Benedetto Croce, en matière d'esthétique, est la suivante : à la recherche historique et érudite, dont le XIXe siècle avait abusé, il convient de substituer une étude de l'art considéré comme un phénomène en tant que tel (cette idée est liée à la thèse de Vico que la poésie est l'expression nécessaire, originale de la pensée humaine). Mais, si cette idée générale — en définitive peu nouvelle — méritait d'être rappelée, on se doit de souligner le caractère stérile de l'esthétique de Croce qui, en prenant le parti de la poésie lyrique pure (attitude qui peut être rapprochée de celle de Paul Valéry en France), méconnaît ou ignore la poésie liée directement à la souffrance humaine, celle d'un Baudelaire ou d'un Leopardi par exemple, ou celle de Pirandello dans le domaine du théâtre. On comprend donc que ceux dont la destinée était non pas de réfléchir sur la littérature mais de faire cette littérature, poètes ou prosateurs, aient été farouchement « anticrociens »; c'est contre l'esthétique de Benedetto Croce que sont dirigées les revues que nous avons citées plus haut (en particulier Leonardo et La Voce). b) La multiplication des écoles littéraires. • L'activité littéraire a été particulièrement intense en Italie dans le premier quart du siècle. C'est à cette période que remontent les principales écoles littéraires : décadentisme, crépuscularisme, fragmen-tisme, futurisme, essentialisme, hermétisme, avant-gardisme. • L'Italie fasciste a protégé le futurisme, qui est d'ailleurs beaucoup plus un mouvement d'expression plastique qu'un mouvement littéraire. Si Dada possède une composante italienne dans le domaine de la peinture (les peintres métaphysiques : Carrà, De Chirico), l'Italie ignore l'expressionnisme (d'origine allemande) et le surréalisme (d'origine française). C'est d'ailleurs une ignorance relative, car la censure mussolinienne ne s'est pas exercée avec la même intensité que la censure hitlérienne; quoi qu'il en soit, les dada et les surréalistes italiens ne sont que de petits imitateurs. Après la Seconde Guerre mondiale, le phénomène le plus important de l'histoire de la littérature italienne a été le développement du roman. 856.2 - LA POÉSIE AU XXe SIÈCLE. A - Les grandes lignes de l'évolution. a) Avant la Première Guerre mondiale. • Les trois poètes qui dominent la fin du XIXe siècle sont Carducci, Pascoli, D'Annunzio. Aux deux premiers est liée une conception rhétorique et classique de la poésie (avec un peu plus de pompe et d'artifice chez Carducci, un peu plus de sincérité et d'intimisme chez Pascoli) ; d'Annunzio est le représentant du décadentisme, et l'on retrouve en lui maintes tendances. Il est cependant — dans ses oeuvres les plus connues — un poète de la magnificence. • Les crépusculaires refusent le faste et l'héroïsme. Ils admirent la simplicité un peu fade d'Albert Samain et de Francis Jammes, chantent des amours provinciales, étalent un sentimentalisme incolore, inodore et sans saveur. Ils suivent, en somme, les doctrines de Benedetto Croce dans leur recherche du lyrisme spontané. Bien que le terme « crépuscule » ait été employé à propos de Marino Moretti, c'est Guido Gozzano qui est le représentant le plus typique de cette « religion » de l'intimisme. • En février 1909 paraît le Manifeste futuriste de Filippo Tommaso Marinetti (1876-1942). Avec le futurisme, c'est non seulement l’éloquence de Carducci et le décadentisme de d'Annunzio qui sont brutalement rayés de la littérature, mais aussi l'expression littéraire traditionnelle, héritage du passé (// passatismo : « le passéisme ») et, par conséquent, les niaiseries crépusculaires. Si l'oeuvre poétique de Marinetti reste mineure et repose trop souvent sur des procédés, on doit souligner qu'en réclamant pour la poésie l'usage des seuls matériaux que représentent l'analogie, l'image (image explosive, dont la substance est à chercher dans la vie moderne : poésie des machines), il fait oeuvre de précurseur. Dada (voir 846.2, D), dont les origines sont distinctes, a plus d'un point commun avec le futurisme et, lorsque le mouvement prend son essor à Zurich, certains ont pu croire, pendant quelque temps, qu'il en était un prolongement. Marinetti a réuni autour de lui, grâce à la force convaincante de ses doctrines, des crépusculaires comme Corrado Govoni et Aldo Palazzeschi ; il a recueilli l'adhésion à son mouvement de Giovanni Papini, l'anticrocien par excellence, qui fit de sa revue, La-cerba, la tribune du futurisme. • Les fragmentistes sont issus du mouvement lancé par Giuseppe Prezzolini et le groupe de La Voce. Ils refusent la rhétorique, la grandiloquence, le mysticisme et les mièvreries sentimentales, c'est-à-dire tout autant Carducci, d'Annunzio, Pascoli et le crépuscularisme. La poésie doit rechercher le fait poétique dépouillé de son enveloppe littéraire, tel qu'il apparait dans le « fragment lyrique ». En marge de ce mouvement, qui précède immédiatement la guerre de 1914-1918, il faut citer des poètes et essayistes brillants comme Giovanni Boine (1887-1917), Scipio Slataper (1888-1915), Piero Jahier (1884-1966), et le critique Renato Serra (1884-1915). b) Après la Première Guerre mondiale. • La tendance dominante de la poésie italienne jusqu'à 1945 est celle qui apparait dans les oeuvres de poètes comme Giuseppe Ungaretti (18881970), Eugenio Montale (né en 1896) et Salvatore Quasimodo. Les influences agissantes sont celles de Rimbaud, Mallarmé, Valéry, Leopardi. Il s'agit d'une poésie néo-symboliste, cherchant à exprimer, par le jeu des analogies et des symboles, l'univers et la situation de l'homme dans cet univers. Elle rompt avec les règles de la versification traditionnelle et débouche sur une technique parfois hermétique (Montale). On a parlé à propos de cette école d'essentialisme, au sens philosophique du terme. Giuseppe Ungaretti (1888-1970). Eugenio Montale (Prix Nobel 1975). F.T. Marinetti (1876-1942). • Après la Seconde Guerre mondiale, la poésie italienne se tourne vers une vision plus réaliste, moins cryptographique des choses. Le mouvement se développe autour de la revue Il Politecnico, avec le romancier Elio Vittorini (1908-1966), le poète (et critique) Franco Fortini (né en 1917), Giansiro Ferrata (né en 1907), l'essayiste Carlo Bo (né en 1911). Après 1950, la polémique contre l'hermétisme et la poésie traditionnelle, éclairée par l'influence des critiques français, ouvre la voie aux formes d'expression antilittéraires, désacralisées (Pasolini). La poésie expérimentale, inspirée du lettrisme ou du situatio-nisme (voir 846.2, F) reste à l'état de tentatives locales. B - Les oeuvres. Le tableau n° 14 de l'Annexe donne une idée schématique de la répartition des principaux poètes italiens du XXe siècle par « écoles ». A vrai dire, cette classification est artificielle car, s'il existe des affinités, il n'y a pas à proprement parler d'écoles poétiques. La seule exception est celle du futurisme. Bien des poètes ont été ainsi des crépusculaires, puis des fragmentistes ou des hermétiques. ...»

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