Arthur Rimbaud Roman dans le « cahier de Douai »
Publié le 24/11/2022
Extrait du document
«
Presentation rapide :Arthur Rimbaud est un très grand poète Français de la seconde
moitié du XIX siècle.
Il n’a écrit que durant son adolescence, entre 1870 et 1872.
Rimbaud, dont l’oeuvre a été si mal accueillie par ses contemporains a été classé parmi les
« poètes maudits »Le texte que nous allons étudier s'intitule Roman écrit en
1870.
Rimbaud évoque dans ce poème l'univers d'un adolescent en révolte contre la
société.
Il dénonce les injustices, la fausse dévotion, la cruauté de la guerre.
Mais il
exprime aussi l'intensité des premières impressions amoureuses et l'émoi d'un premier
rendez-vous.
Situation du passage : »Roman » appartient au premières tentatives du poète,publiées
dans le « cahier de Douai ».
Il s’agit de l’évocation lyrique et satirique des émotions
adolescentes.
LECTURE :
Composition du passage :Le poème "roman" est construit en 4 paragraphes comme un
roman, c’est une narration d'aventures, une étude des comportements, une analyse de
sentiments ou de passions.Dans ce poème Rimbaud fait tout une critique de ses aventures
amoureuses d'adolescent encore bien naif.
Projet de lecture :
Nous allons voir que ce poème à des mouvements différents ; d’abord Rimbaud met en
scène une rencontre amoureuse dans un cadre qui favorise une expression des
sentiments , Puis, Il utilise l’univers des sens, et ensuite, Rimbaud se moque
gentiment des amours éphémères des jeunes personnes, il utilise l’ironie.
Le titre du
poème annonce une narration.
Commentaire linéaire
V1 a V4
« On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, D
es cafés tapageurs aux lustres éclatants ! On va sous les tilleuls verts de la promenade.
»
-L'auteur cherche à exprimer ici l'universalité de l'adolescence avec l'usage du pronom « on
»
-Ironie face au romantisme : banalisation du cadre naturel (champ lexical banal de la ville
(donc pas naturel : urbain !) opposé au dernier vers de type romantique (pourquoi?))
-Mobilisation des sens, l’ouïe (« tapageurs ») et la vue (« éclatants » et « verts »),qui
donne une impression de vie et de jeunesse.
V5 a V8
« - Les tilleuls sentent bons dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière
Le vent chargé de bruits, - la ville n'est pas loin,
- A des parfums de vigne et des parfums de bière ...
»
- Champ lexical du plaisir des sens → ivresse de la jeunesse.
- Répétitions : Rimbaud exprime ici une certaine monotonie de la vie provinciale tout en
utilisant des termes mélioratifs qui montrent son attachement à ce cadre quotidien.
V9 a V12
« - Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D'azur sombre, encadré d'une petite branche,
Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche ...
»
-Métaphore avec la nuit + adjectif péjoratif qui réduit la taille (répété deux fois ensuite)
-Oxymore (Azur/Sombre) non… ce n’est pas contradictoire… + rejet.
L'expression entière est presque un oxymore en associant le terme plutôt familier et
concret « un tout petit chiffon » avec « d'azur sombre » qui est du registre romantique.
Cela produit un effet d'ironie (?).
-Cette expression revient au (mal dit) registre des sens, et le lecteur ne sait plus si on
parle de l'étoile ou d'une jeune fille.
V13 a V16
« Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête ..
.
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête ...
»
-De nouveau, Rimbaud utilise le champ lexical de l'ivresse, associé à l'âge pour donner....
»
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