art et le beau
Publié le 06/05/2025
Extrait du document
«
L’ART
1.
Le beau
Le texte examine d'abord le concept de "beau" en distinguant entre une vision objective et
subjective.
Platon, dans Hippias majeur, considère le beau comme une idée universelle et fixe
dans le monde intelligible ("Intelligible" signifie que cette idée appartient au monde des idées
ou de l'esprit, accessible par la pensée et non par les sens.).
Cependant, cette perspective est
abandonnée, car le beau doit être sensible et accessible à notre expérience.
Le beau est ensuite vu comme quelque chose que le sujet crée à travers sa relation avec le
monde, en fonction de ses perceptions personnelles.
Kant, dans La Critique de la faculté de
juger (1790), distingue trois types de jugements :
1.
Jugements selon les concepts : Ils relèvent de l’entendement et s’appliquent aux
sciences et à la nature.
2.
Jugements selon les idées : Ils concernent la raison, la métaphysique, la liberté et
l’éthique.
3.
Jugements esthétiques : Ils sont spécifiques au domaine de l’art et du beau.
Ces
jugements sont désintéressés, visant une finalité sans utilité pratique.
Le beau est donc une construction subjective qui reflète une harmonie entre le sensible et
l’intelligible.
2.
La beauté libre et adhérente
Kant distingue deux types de beauté :
Beauté libre : est celle qui est appréciée pour elle-même, sans utilité ou fonction
(ex : un tableau)
Beauté adhérente : est liée à la fonction ou à l'utilité d'un objet ou d'une chose (ex :
Une montre bien conçue, qui est à la fois esthétique et fonctionnelle, présente une
beauté adhérente, car elle est appréciée pour son utilité de donner l'heure tout en
étant agréable à regarder.)
Le jugement esthétique, selon Kant, est universel dans sa prétention, mais il reste subjectif.
Il
ne repose pas sur des règles objectives, mais sur une sensation de plaisir partagée entre les
individus.
La beauté est donc une expérience universalisable, mais toujours ancrée dans une
perception individuelle.
3.
L'universel dans l'art selon Hegel
Hegel affirme que l'art a pour vocation d'exprimer des idées universelles à travers le
particulier et le sensible.
L'art agit comme un langage qui dépasse les limites des mots pour
transmettre des idées à travers l’émotion et l’imagination.
Cependant, cette universalité est
remise en question, car l'art est influencé par des contextes culturels et historiques.
Selon Nelson Goodman, chaque œuvre d’art s’inscrit dans un système de représentation
propre à une communauté esthétique.
Il n’existe donc pas d’œuvre universelle transcendant
toutes les époques et toutes les cultures.
Pierre Bourdieu renforce cette idée en montrant que
l’art reflète aussi des distinctions sociales et culturelles au sein d’une société donnée.
L’universalité supposée de l’art est donc illusoire.
LE TRAVAIL
I.
Les valeurs
Le travail est une notion ambivalente : il est perçu comme une activité à la fois sacrée et
source de souffrance.
La valeur du travail ne réside pas dans une notion morale ou
métaphysique,....
»
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