Arsène D'Arsonval1851-1940Si habitué soit-on à vivre dans la pensée et
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
Arsène D'Arsonval
1851-1940
Si habitué soit-on à vivre dans la pensée et le souvenir de D'Arsonval, on n'aborde jamais le
récit de sa vie sans le sentiment, un peu inquiétant, d'une véritable chevauchée à travers
l'histoire des sciences contemporaines, en croupe de ce diable d'homme, dont soixante-douze
années, sur quatre-vingt-dix d'existence, se signalèrent par un “ feu d'artifice ” de
découvertes, quasi ininterrompu.
Né le 8 juin 1851, dans une vieille gentilhommière limousine, d'un père médecin et
gentleman-farmer de vieille noblesse, et d'une mère pareillement d'illustre lignée, le jeune
Arsène D'Arsonval trouva, dès sa plus tendre enfance en ce milieu, les conditions les plus
favorables à l'éveil de l'intelligence et du c œ ur, en même temps qu'à la formation du corps.
Placé ensuite au Collège de Brive, puis au Lycée de Limoges, il y fit de fortes études
secondaires avec dilection particulière pour un certain cabinet de physique dont il possédait
la clef et où il allait fureter à toute occasion : déjà ! En 1869-70, année de préparation pour
l'École polytechnique au Collège Sainte-Barbe à Paris.
Mais le concours s'étant trouvé
supprimé par la guerre franco-allemande, retour au pays familial et inscription provisoire
comme étudiant à l'École de médecine de Limoges : un provisoire qui devient définitif.
Deux
ans plus tard, il est à Paris, externe des hôpitaux, et voici que le hasard révèle à Claude
Bernard la prodigieuse intelligence et l'habileté manuelle du jeune étudiant venu écouter un
de ses cours.
Par chance l'expérience cruciale de la leçon rate ! Et c'est le jeune D'Arsonval qui,
se trouvant au premier rang de l'assistance, en signale timidement le pourquoi au maître très
ennuyé, en lui faisant remarquer que son galvanomètre est mal monté ! Quelques heures
après, le jeune étudiant, retenu à déjeuner par Claude Bernard, et reconnu par lui hors de
pair, est invité à demeurer son préparateur.
Alors commence pour D'Arsonval une chaîne
prodigieuse de découvertes dans lesquelles nous allons tenter de le suivre de ses vingt-trois à
ses quatre-vingt-neuf ans.
De 1874 à 1878, c'est-à-dire jusqu'à la mort de Claude Bernard :
Pour aider le maître dans ses mémorables travaux sur la chaleur animale, c'est d'abord
l'invention d'étuves calorimétriques à régulateurs thermiques automatiques associés à
régulateurs d'écoulement d'eau.
Et tout de suite, Pasteur aussi en bénéficie pour ses travaux
de microbiologie, de même que les régulateurs thermiques entrent de plain-pied en maintes
industries.
Parallèlement, il établit — encore pour Claude Bernard — de nouvelles aiguilles
thermoélectriques pour explorer la température dans l'intimité des tissus et dans le sang, et
aussi de nouvelles électrodes impolarisables.
Et puis le voici qui applique la toute récente
invention américaine du téléphone et du microphone à la mise en évidence des courants
électriques engendrés par un muscle en contraction, en obtenant la vibration du microphone
au moyen de ces courants musculaires rythmiquement coupés.
On le verra plus tard, grâce au
principe de son “ galvanomètre asiatique ” l'enregistrement graphique de ces courants de
fonction des muscles et de toutes les cellules, et ouvrir ainsi les chemins de.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Commentez cette pensée de Louis Jouvet qui sapplique non seulement au métier de comédien, mais à tous les métiers : « Un métier est une façon de vivre. Ce ne sont pas les recettes du métier qui importent le plus, mais l'attitude, l'esprit pour le pratiquer. On choisit un métier pour saccomplir».
- Commentez cette pensée de Louis Jouvet qui s'applique non seulement au métier de comédien, mais à tous les métiers. « Un métier est une façon de vivre. Ce ne sont pas les recettes du métier qui importent le plus, mais l'attitude, l'esprit pour le pratiquer. On choisit un métier pour s'accomplir».
- Dissertation : pourrait-on vivre sans vérité ?
- Commentaire de texte Merleau-Ponty: la pensée n'est rien d'intérieur
- Peut-on vivre sans religion ?