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Arsène D'Arsonval

Publié le 16/05/2020

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« Arsène D'Arsonval1851-1940 Si habitué soit-on à vivre dans la pensée et le souvenir de D'Arsonval, on n'aborde jamais le récit de sa vie sans lesentiment, un peu inquiétant, d'une véritable chevauchée à travers l'histoire des sciences contemporaines, encroupe de ce diable d'homme, dont soixante-douze années, sur quatre-vingt-dix d'existence, se signalèrent par un"feu d'artifice" de découvertes, quasi ininterrompu. Né le 8 juin 1851, dans une vieille gentilhommière limousine, d'un père médecin et gentleman-farmer de vieillenoblesse, et d'une mère pareillement d'illustre lignée, le jeune Arsène D'Arsonval trouva, dès sa plus tendre enfanceen ce milieu, les conditions les plus favorables à l'éveil de l'intelligence et du cOeur, en même temps qu'à laformation du corps. Placé ensuite au Collège de Brive, puis au Lycée de Limoges, il y fit de fortes études secondaires avec dilectionparticulière pour un certain cabinet de physique dont il possédait la clef et où il allait fureter à toute occasion : déjà! En 1869-70, année de préparation pour l'École polytechnique au Collège Sainte-Barbe à Paris.

Mais le concourss'étant trouvé supprimé par la guerre franco-allemande, retour au pays familial et inscription provisoire commeétudiant à l'École de médecine de Limoges : un provisoire qui devient définitif.

Deux ans plus tard, il est à Paris,externe des hôpitaux, et voici que le hasard révèle à Claude Bernard la prodigieuse intelligence et l'habileté manuelledu jeune étudiant venu écouter un de ses cours.

Par chance l'expérience cruciale de la leçon rate ! Et c'est le jeuneD'Arsonval qui, se trouvant au premier rang de l'assistance, en signale timidement le pourquoi au maître très ennuyé,en lui faisant remarquer que son galvanomètre est mal monté ! Quelques heures après, le jeune étudiant, retenu àdéjeuner par Claude Bernard, et reconnu par lui hors de pair, est invité à demeurer son préparateur.

Alors commencepour D'Arsonval une chaîne prodigieuse de découvertes dans lesquelles nous allons tenter de le suivre de ses vingt-trois à ses quatre-vingt-neuf ans. De 1874 à 1878, c'est-à-dire jusqu'à la mort de Claude Bernard :Pour aider le maître dans ses mémorables travaux sur la chaleur animale, c'est d'abord l'invention d'étuvescalorimétriques à régulateurs thermiques automatiques associés à régulateurs d'écoulement d'eau.

Et tout de suite,Pasteur aussi en bénéficie pour ses travaux de microbiologie, de même que les régulateurs thermiques entrent deplain-pied en maintes industries.Parallèlement, il établit — encore pour Claude Bernard — de nouvelles aiguilles thermoélectriques pour explorer latempérature dans l'intimité des tissus et dans le sang, et aussi de nouvelles électrodes impolarisables.

Et puis levoici qui applique la toute récente invention américaine du téléphone et du microphone à la mise en évidence descourants électriques engendrés par un muscle en contraction, en obtenant la vibration du microphone au moyen deces courants musculaires rythmiquement coupés.

On le verra plus tard, grâce au principe de son "galvanomètreasiatique" l'enregistrement graphique de ces courants de fonction des muscles et de toutes les cellules, et ouvrirainsi les chemins de l'électrocardiographie et de l'encéphalographie.

Sans lâcher le téléphone américain, voilà qu'il yapporte, avec Paul Bert, de telles novations que l'État français peut se passer du brevet étranger et fairefonctionner son réseau naissant avec le "téléphone à noyau magnétique D'Arsonval-Paul Bert". De 1878 à 1882 :Tout en continuant ses fonctions auprès de Brown-Sequard, nommé à la succession de Claude Bernard, D'Arsonvalse passionne avec Marey, Richet et Tatin pour les problèmes encore si peu avancés du vol par avion, au pointd'arriver avec eux à des solutions et à un "profil" que l'avenir ne démentira pas quand, vingt ans plus tard, on auratrouvé le moteur léger.

Et puis, c'est la continuation de ses recherches, au bénéfice tant de l'électricité animale quede l'électricité industrielle.

D'abord : avec ce "coup de maître" du galvanomètre de Deprez rendu par D'Arsonval"astatique" par inversion de la construction de Deprez, c'est-à-dire en rendant le "cadre" fixe et le "courant mobile"et en réduisant ainsi considérablement l'inertie ; et ensuite : avec l'utilisation de la décharge des condensateurs,comme procédé de mesure de l'excitabilité électrique des muscles et des nerfs.

En 1881, collaborateur attitré ducélèbre journal La Lumière électrique, il devient l'un des plus actifs organisateurs de cette Exposition internationalede l'électricité à Paris d'où devait sortir toute la vie électrique moderne.

Il y obtint, entre autres choses, commesecrétaire du congrès, l'unification internationale des mesures électriques sur la base du système C.G.S.

pour tousles appareils électro-médicaux — et d'autre part y soutint, avec un enthousiasme ardent, et contre des adversairesde choix et non moins passionnés comme Gustave Lebon, les idées de Marcel Deprez sur la possibilité de transporterbientôt l'énergie électrique à telle distance qu'on voudra — et ce sans augmentation de la section du fil avec ladistance, comme l'estimaient nécessaire les augures de l'époque déclarant en conséquence le système de Deprezirréalisable ! A quoi Deprez et D'Arsonval ripostaient à la façon d'Archimède : "Donnez-nous des "tensions"suffisantes, et, à travers un fil fin, nous porterons le courant-force jusqu'au bout du monde." Et, l'année suivante,au Congrès de Munich, ils en donnaient une éclatante démonstration, en faisant, contre le défi allemand, tourner àMunich une motopompe au moyen d'un courant électrique apporté, par un fil télégraphique de cinquante kilomètres,du petit village de Misbach où il était engendré par une dynamo Gramme équipée par eux en tension.

Date à jamaismémorable dont l'Académie des sciences de Paris conserve le souvenir dans une dépêche admirative à elle envoyéepar le Comité allemand de Munich. De 1882 à 1890 :Participation à la création de la Société des électriciens et de l'École supérieure d'électricité qui devait bientôtdonner de si illustres élèves.

Innombrables communications aux Académies des sciences et de médecine, à la. »

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