Arménie & URSS

« 1 / 2 Arménie 1 De la vaste contrée d'Asie Mineure où naquit, il y a trois millénaires, le peuple arménien, seule une petite partie porte aujourd'hui le nom d'Arménie.

Le reste du territoire est devenu iranien ou turc.

Pourchassés, massacrés, les Arméniens ont fui ces régions en grand nombre.

Les 3 millions d'Arméniens soviétiques sont les seuls à jouir, dans te cadre fédéral de l'URSS, d'une relative autonomie nationale.

2 La légende fait remonter l'origine du peuple arménien à Haïk, un petit-fils de Noé, qui se serait installé près du mont Ararat, sur les lieux mêmes où l'Arche avait abordé. Les historiens admettent généralement que les Arméniens habitaient primitivement les Balkans et qu'ils ne se fixèrent que vers l'an 600 avant notre ère sur le territoire auquel ils donnèrent leur nom.

3 Le relief de ce pays de hauts plateaux (1500 à 3 000 m), creusé de vallées profondes, sans communi­ cation les unes avec les autres, a freiné la constitution d'un pouvoir centrai fort et rendu difficile la riposte aux invasions.

Le rayonnement de la civilisation armé­ nienne suscita de tout temps la Jalousie des peuples voisins : Perses de Darius, Grecs de Byzance, Seldjou- kides, Arabes, Mongols de Gengis khan et de Tamerlan s'acharnèrent successivement contre l'Arménie.

A plu­ sieurs reprises, les Turcs envisagèrent d'exterminer tota­ lement la communauté arménienne.

De 1915 à 1918, les massacres prirent les proportions d'un génocide.

Près de 2 millions d'Arméniens furent mis à la mort.

4 Le 28 mai 1918, après le partage de l'Empire ottoman, l'Arménie devient une république indépendante (Traité de Sèvres), qu'une nouvelle intervention turque fait dispa­ raître deux ans plus tard. Le 2 décembre 1920, dans ce qui reste de l'ancienne Arménie, les communistes pren­ nent le pouvoir et proclament une république soviétique. 2 / 2. »